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La position de la Fédération de Russie dans les événements survenus en Crimée, 2013-2014 : contextes géopolitiques et justifications d'ordre politique, historique et culturelPawliw, Kim 29 May 2018 (has links)
En 2013-2014, l’Ukraine s’est vue tiraillée entre deux options : un rapprochement envers l’Union européenne par la signature d’un accord d’association ou un rapprochement envers la Fédération de Russie par l’acceptation de diverses aides financières. Suite aux manifestations proeuropéennes de l’Euromaïdan et au départ du président ukrainien prorusse, le Conseil suprême de la Crimée a tenu un référendum d’autodétermination afin d’acquérir son indépendance de l’Ukraine et de se faire incorporer à la Fédération de Russie. L’Organisation des Nations Unies n’a pas reconnu cette incorporation, la qualifiant d’illégitime. Dans ce contexte, les dirigeants russes ont tenté de justifier leurs actions en Crimée. L’objectif premier de la recherche était de caractériser et d’analyser la rhétorique des principaux acteurs russes cherchant à légitimer l’incorporation de la Crimée à la structure politique et administrative de la Fédération de Russie suite à la déclaration d’indépendance de la péninsule. La méthode utilisée, soit l’analyse de contenu, a permis d’identifier deux types de rhétoriques caractérisant les justifications des dirigeants russes et de leurs alliés : une rhétorique légale et une rhétorique identitaire. Les processus de construction de ces rhétoriques ont été analysés en identifiant les contextes, les acteurs et les idéologies qui ont contribué à leur formation. La rhétorique légale a fait référence à l’interprétation du droit international, notamment des principes d’autodétermination des peuples et d’intégrité territoriale des États, tandis que la rhétorique identitaire a fait référence à une interprétation de l’histoire russe cherchant à démontrer les liens unitaires entre d’une part la Fédération de Russie et l’Ukraine et, d’autre part, la Fédération de Russie et la Crimée. Afin d’approfondir l’analyse, la recherche a répertorié la manière dont ces rhétoriques se sont incarnées dans la réalité à travers diverses actions, qu’il s’agisse de sessions à l’ONU ou d’événements patrimoniaux, comme l’érection de monuments. / In 2013-2014, Ukraine was torn between two options: rapprochement with the European Union by signing an association agreement or rapprochement with the Russian Federation by accepting financial aid. After the pro-European protests known as the Euromaidan, and the departure of the pro- Russian president, the Supreme Council of Crimea held a referendum on self-determination in order to gain independence from Ukraine and to be incorporated into the Russian Federation. The United Nations did not recognize the incorporation and qualified it as illegitimate. In this context, the Russian leaders tried to characterize their action in Crimea as legitimate. The primary objective of this research is to characterize and analyze the rhetoric of the main Russian actors who presented Crimea’s incorporation into the political and administrative structure of the Russian Federation, following the declaration of the peninsula’s independence, as legitimate. Using content analysis in carrying out the research, two types of rhetoric adopted by the Russian leadership were identified: a legal rhetoric and an identity rhetoric. The construction process of both were analyzed in the course of the research through the identification of contexts, actors and ideologies that contributed to their development. The research learned that the legal rhetoric concerned the interpretation of international law, especially the principles of self-determination and territorial integrity of States. Whereas the identity rhetoric concerned the interpretation of Russia’s history in order to demonstrate the existence of unity between the Russian Federation and Ukraine and between the Russian Federation and Crimea. To gain additional information on both, the research also observed how they were expressed in specific situations, such as during UN sessions or during heritage events, for example the erection of monuments.
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