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Les autorités ecclésiastiques et la réglementation de la musique à l'époque moderne. / Ecclesiastical authorities and the regulation of music in modern times.

Bertolini, Manuel 07 March 2013 (has links)
La censure de la musique existe depuis l’antiquité. Aristote et Platon ont rappelé le danger de la mimesis musicale et sa valeur morale a été largement discutée par les Pères de l’église, mais le débat est également enflammé à l’époque moderne, lorsque l’on trouve deux tendances fondamentales sur les fronts catholiques et réformés : d’un côté le rôle central de la musique pour la liturgie, de l’autre le contrôle des autorités ecclésiastiques à tous les aspects de la vie des fidèles (la religion, les lectures, les croyances magiques, les habitudes alimentaires et sexuelles, et toutes les formes de sociabilité desquelles la musique est l’ingrédient essentiel). Un examen des sources peut montrer qu’aux XVIe et XVIIe siècles, le domaine dans lequel on trouve une formulation claire et des réponses à cette problématique n’est pas l’humanisme laïque. Les intérêts des humanistes se concentrent sur la reconstruction d’une grammaire des affects qui est un alibi pour l’émancipation de la musique moderne, la seconda pratiqua, et la capacité de la musique à provoquer les affects importe davantage que sa faculté à leur imposer une limite. C’est dans le terrain de la théologie et de la casuistique qu’on discute l’aspect éthique de la question. Le concile de Trente (1564) et les édits diocésains condamnent le chromatisme, la messe parodie et l’utilisation des répertoires musicaux profanes dans la liturgie. La censure de la Congrégation de l’Index et du Saint Office s’étend à toutes les pratiques de communication populaire écrites et orales, et notamment au pétrarquisme. De Savonarole à Descartes, toutes les tentatives de déterminer la valeur affective des éléments de la composition supposent un diagnostic sur les facultés de l’âme et sur ses opérations lors de la fascination. La grammaire polyphonique peut modifier par ses tressages sonores le rapport entre le texte et la mélodie, détourner l’attention et conduire l’auditeur à une transgression émotionnelle (altérité, alienatio, excessus mentis). Étant donnée la corruption de la nature humaine, l’abandon au plaisir de la mélodie constitue un désordre coupable, sans commune mesure avec la musique qui pouvait bercer l’âme harmonieuse du premier homme. Reste, comme remède, la grâce sanctifiante du texte révélé des psaumes, à utiliser comme frein modérateur pour tempérer la puissance émotive de la musique. / Is it possible to censure music? This question may sound rather extravagant, and this is perhaps why music is often overlooked in studies on ecclesiastical censorship in the early modern period, for it would seem that its very essence is incompatible with any form of control. In fact, the huge transformation the Catholic Church had to face, between the sixteenth and the seventeenth century, had a big impact on the music scene. Unavoidably, music was involved in the disputes between Catholics and Protestants as essential liturgical element. The musicologists have mainly studied the Council of Trent action, which seemed to be animated by the desire to remove the secular textual and melodic components from the church repertory. Therefore, Rome became the main center of production for sacred and spiritual music used in celebrations, devotional practices and also in teaching catechism. The case of the Society of Jesus is exemplar: music represent a powerful means of education in college programs, and a strategic tool in the catechesis work. To the enhancement of spiritual genres corresponds as well the will of ‘suppress’ the profane repertories. This is well documented during the age of Counter Reformation, by the variety of cases of ‘‘travestimento’’ which invest canzonette and madrigals. This attitude was also proved by some of the measures the ecclesiastical censure adopted against the vocal production since the seventies of the sixteenth century. In ancient Greek musical theory, harmony was seen as being endowed with a natural virtue capable of altering the rational faculties of the listener’s soul, to the extent of depriving that person of his freedom. The many ethical implications of this classical axiom featured in early modern theological debates. My thesis tries to provide a first answer to these questions by studying the conciliar decrees, the documents of the Index Congregation, the treatises on music and the manuals on demonology. These sources reveal musical censorship did not only involve zealous inquisitors battling with some licentious musician, but also the language of worship and the circulation of prohibited knowledge, which included dangers in the form of sounds that went beyond erotic seduction.

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