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The influence of bilingualism in school-aged children : an examination of language development in neurotypically developing children and in children with ASDBeauchamp, Myriam L. H. 03 1900 (has links)
Étant donné que le bilinguisme et le multilinguisme sont la norme plutôt que l’exception, plusieurs enfants, y inclus plusieurs enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) sont élevés dans des contextes bilingues. Cependant, il y a actuellement peu de recherche examinant le développement langagier d’enfants ayant été exposés à deux langues, de la petite enfance à l’âge scolaire. Cette thèse a pour objectif d’examiner l’influence du bilinguisme sur le développement d’habiletés langagières d’enfants bilingues ayant un développement neurotypique à l’âge scolaire, ainsi que chez leurs pairs ayant un TSA. Cet objectif est atteint par l’entremise de trois manuscrits.
Le premier manuscrit est une revue de la littérature dans le cadre de laquelle nous avons examiné le développement langagier d’enfants bilingues ayant un DN d’enfants ayant d’autres troubles de développement et finalement d’enfants ayant un TSA. Cette revue révéla que, tout comme leurs pairs ayant un DN, les enfants ayant un TSA peuvent devenir des locuteurs bilingues, et que le bilinguisme n’est pas néfaste à leur développement langagier. Cependant, certaines limites dans la littérature existante ont aussi été révélées. Dans un premier temps, la majorité des études publiées ont examiné les habiletés langagières d’enfants bilingues d’âge préscolaire. Toutefois, peu d’études ont examiné leur développement langagier une fois qu’ils atteignent l’âge scolaire, et ce, tant chez les enfants ayant un DN que chez les enfants ayant un TSA. Par ailleurs, peu d’études ont comparé les capacités langagières d’enfants ayant un TSA à celles de leurs pairs bilingues ayant un DN et aucune étude n’a comparé leurs capacités langagières à celles de leurs pairs unilingues ayant un DN. Les résultats qui découlent de cette revue ont menés à deux études expérimentales examinant l’influence du bilinguisme sur le développement langagier chez les enfants d’âge scolaire ayant un DN, ainsi que chez leurs pairs ayant un TSA.
Notre revue de littérature suggère que l’exposition langagière pourrait jouer un rôle déterminant vis-à-vis les capacités langagières d’enfants bilingues. Le second manuscrit a donc comme objectif d’examiner la relation entre le développement langagier d’enfants étant des bilingues simultanés (exposés à leurs deux langues avant l’âge de trois ans) d’âge scolaire, et la quantité d’exposition langagière reçue dans chacune de leurs langues (le français et l’anglais). Globalement, nos résultats ont démontré une interaction entre la quantité d’exposition à l’anglais et la performance sur certaines mesures de langage expressif, mais pas avec les mesures de langage réceptif en anglais. En français, aucune interaction entre la quantité d’exposition au français et les performances sur les différentes mesures langagières n’a été trouvée. Ces différences sont potentiellement dues à des différences dans les montants d’exposition au français et à l’anglais, mais d’autres explications sont aussi discutées. De plus, les résultats suggèrent qu’en ayant approximativement 20% de leur exposition à une langue, ces enfants bilingues peuvent obtenir des scores dans la tranche moyenne sur toutes les mesures langagières. Par ailleurs, les enfants qui se servent de leurs deux langues tous les jours semblent nécessiter un moins grand pourcentage d’exposition pour développer des capacités langagières dans la moyenne. Ces résultats pourraient être expliqués par le transfert positif et une amélioration des capacités métalinguistiques plus généralement. Ce type d’amélioration pourrait permettre aux enfants qui se servent de leurs deux langues tous les jours de développer de meilleures capacités d’acquisition langagière.
Les résultats de la revue de littérature ont aussi démontré que peu est connu en ce qui a trait aux capacités langagières d’enfants bilingues ayant un TSA lorsqu’ils atteignent l’âge scolaire. Conséquemment, pour le troisième manuscrit j’ai complété une étude pilote ayant comme objectif d’examiner si trois enfants bilingues simultanés d’âge scolaire et ayant un TSA (sans trouble de langage ou de déficiences intellectuelles) pouvaient atteindre des niveaux d’habiletés langagières semblables à celles de leurs pairs unilingues ayant un TSA. J’ai aussi cherché à savoir si ces trois enfants bilingues ayant un TSA pouvaient atteindre des seuils langagiers semblables à ceux de 19 pairs bilingues et 12 pairs unilingues ayant tous un DN. Les résultats ont démontré que ces bilingues simultanés ayant un TSA ont eu des performances semblables à celles de leurs pairs unilingues ayant un TSA sur des mesures langagières normées. Ils ont aussi eu des performances semblables à celles de leurs pairs bilingues et unilingues ayant un DN.
L’ensemble de ces résultats démontrent que les enfants bilingues simultanés d’âge scolaire avec et sans TSA peuvent atteindre des niveaux d’habiletés langagières semblables à ceux de leurs pairs unilingues, du moins, dans une de leurs langues, sinon dans les deux. Bien que les bilingues ne sont pas deux unilingues en une seule personne, les résultats de nos recherches concordent avec ceux de recherches antécédentes et démontrent que le bilinguisme n’est pas néfaste pour le développement langagier oral d’enfants d’âge scolaire ayant un DN ou ayant un TSA. / Since bilingualism and multilingualism are the norm rather than the exception, many children, including children with autism spectrum disorder (ASD), live in bilingual or minority-language households. However, little research has examined the language development of school-aged children who have been exposed to two languages since early childhood, and fewer still have examined bilingual school-aged children with ASD. In this thesis, I examine the influence of bilingualism on language development in both school-aged ND children and in their peers with ASD. This objective will be achieved through the three manuscripts making up this thesis.
For the first manuscript, we completed a review of the literature in which we examined the language development of ND bilingual children, of bilingual children with various developmental disorders, and of bilingual children with ASD. This review revealed that, as with neurotypically developing (ND) children, children with ASD can become bilingual speakers, and that bilingualism is not detrimental to their language development. Our review also revealed some of the limits of the existing literature. First, the majority of existing studies had examined bilingual language development in preschool-aged children with and without ASD, but had not examined the language development of these bilingual children once they reached school age. Second, few studies had compared the language abilities of bilingual children with ASD to those of their ND bilingual peers, and at time of publication, none had compared them to those of ND monolingual children. The results from this review lead to two studies examining the influence of bilingualism on language development in school-aged ND children and in children with ASD.
Our review of the literature suggested that language exposure may play an important role in determining bilingual children’s language ability. However, little was known about its influence in school-aged children. Therefore, for the second manuscript, I examined whether there was a relationship between language development and the amount of language exposure that ND simultaneous bilinguals (i.e. children having been exposed to both languages before the age of three years) received in each of their languages (French and English). I found a relationship between lifetime exposure to English and performances on some English-language expressive language measure, but not on receptive language measures. In French, no relationship between the amount of exposure to French and performances on any of the French-language measures was found. These differences in findings could be due to differences in language exposure ranges across both languages but other potential explanations are also discussed. Findings also show that when receiving 20% of their exposure to a language, most children were able to obtain scores within the average range on the language measures. Moreover, children who were exposed to both of their languages on a daily basis often had stronger performances on language measures than children who did not receive daily exposure to both of their languages. I hypothesized that positive transfer and improved metalinguistic abilities more generally may have contributed to improved language learning abilities in children who used both of their languages on a daily basis.
Findings from the literature review also revealed that little was known about the language abilities of bilingual children with ASD once they reached school-age. With that in mind, the third manuscript reports on a pilot study that examined whether three simultaneous bilingual school-aged children with ASD (without a comorbid language disorder or an intellectual disability) could achieve language levels similar to those of their two French-monolingual peers with ASD. I also explored whether these bilingual children with ASD could reach language proficiency levels similar to those of their 19 ND simultaneous bilingual peers, in both of their languages (French and English), and whether they had similar abilities to those of their 12 ND French-monolingual peers. I found that the simultaneous bilingual children with ASD performed similarly on standardized language measures to their two monolingual peers with ASD, in both of their languages. They also had similar performances to those of their ND bilingual peers, as well as to those of their ND monolingual peers.
Overall, these findings reveal that ND school-aged simultaneous bilinguals and their simultaneous bilingual peers with ASD (without a language disorder or intellectual disability) can achieve language proficiency levels similar to those of their monolingual peers, in at least one, if not both of their languages. While bilingual children are not two monolinguals within one child, our findings are similar to previous findings and show that bilingualism does not appear to impede the language development of school-aged ND bilingual children and bilingual children with ASD.
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The relationship between early and intermediate level spatial vision during typical development and in autism spectrum disorderPerreault, Audrey 01 1900 (has links)
Certaines recherches ont investigué le traitement visuel de bas et de plus hauts niveaux chez des personnes neurotypiques et chez des personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Cependant, l’interaction développementale entre chacun de ces niveaux du traitement visuel n’est toujours pas bien comprise. La présente thèse a donc deux objectifs principaux. Le premier objectif (Étude 1) est d’évaluer l’interaction développementale entre l’analyse visuelle de bas niveaux et de niveaux intermédiaires à travers différentes périodes développementales (âge scolaire, adolescence et âge adulte). Le second objectif (Étude 2) est d’évaluer la relation fonctionnelle entre le traitement visuel de bas niveaux et de niveaux intermédiaires chez des adolescents et des adultes ayant un TSA. Ces deux objectifs ont été évalué en utilisant les mêmes stimuli et procédures. Plus précisément, la sensibilité de formes circulaires complexes (Formes de Fréquences Radiales ou FFR), définies par de la luminance ou par de la texture, a été mesurée avec une procédure à choix forcés à deux alternatives.
Les résultats de la première étude ont illustré que l’information locale des FFR sous-jacents aux processus visuels de niveaux intermédiaires, affecte différemment la sensibilité à travers des périodes développementales distinctes. Plus précisément, lorsque le contour est défini par de la luminance, la performance des enfants est plus faible comparativement à celle des adolescents et des adultes pour les FFR sollicitant la perception globale. Lorsque les FFR sont définies par la texture, la sensibilité des enfants est plus faible comparativement à celle des adolescents et des adultes pour les conditions locales et globales. Par conséquent, le type d’information locale, qui définit les éléments locaux de la forme globale, influence la période à laquelle la sensibilité visuelle atteint un niveau développemental similaire à celle identifiée chez les adultes. Il est possible qu’une faible intégration visuelle entre les mécanismes de bas et de niveaux intermédiaires explique la sensibilité réduite des FFR chez les enfants. Ceci peut être attribué à des connexions descendantes et horizontales immatures ainsi qu’au sous-développement de certaines aires cérébrales du système visuel.
Les résultats de la deuxième étude ont démontré que la sensibilité visuelle en autisme est influencée par la manipulation de l’information locale. Plus précisément, en présence de luminance, la sensibilité est seulement affectée pour les conditions sollicitant un traitement local chez les personnes avec un TSA. Cependant, en présence de texture, la sensibilité est réduite pour le traitement visuel global et local. Ces résultats suggèrent que la perception de formes en autisme est reliée à l’efficacité à laquelle les éléments locaux (luminance versus texture) sont traités. Les connexions latérales et ascendantes / descendantes des aires visuelles primaires sont possiblement tributaires d’un déséquilibre entre les signaux excitateurs et inhibiteurs, influençant ainsi l’efficacité à laquelle l’information visuelle de luminance et de texture est traitée en autisme. Ces résultats supportent l’hypothèse selon laquelle les altérations de la perception visuelle de bas niveaux (local) sont à l’origine des atypies de plus hauts niveaux chez les personnes avec un TSA. / Most studies investigating visual perception in typically developing populations and in Autism Spectrum Disorder (ASD) have assessed lower- (local) and higher-levels (global) of processing in isolation. However, much less is known about the developmental interactions between mechanisms mediating early- and intermediate-level vision in both typically developing populations and in ASD. Based on such premise, the present thesis had two main objectives. The first objective (Study 1) was to evaluate the developmental interplay between low- and intermediate-levels of visual analysis at different periods of typical development (school-age, adolescence and adulthood). The second objective (Study 2) was to evaluate the functional relationship between low- and intermediate-levels of visual analysis in adolescents and adults diagnosed with ASD. Common methodologies were used to assess both objectives. Specifically, sensitivity to slightly curved circles (Radial Frequency Patterns or RFP), defined by luminance or texture information, was measured using a two alternative temporal forced choice procedure.
Results obtained in Study 1 demonstrated that local information defining a RFP (mediated by intermediate visual mechanisms) differentially affected sensitivity at different periods of development. Specifically, when the contour was luminance-defined, children performed worse when compared to adolescents and adults only when RFPs targeted a global processing style (few deformations along the RFP’s contour). When RFPs were texture-defined, children’s sensitivity was worse compared to that of adolescents and adults for both local and global conditions. Therefore, timing of adult-like sensitivity to RFPs is dependent on the type of local physical elements defining its global shape. Poor visual integration between low and intermediate visual mechanisms, which could be attributed to immature feedback and horizontal connections as well as under-developed visual cortical areas, may account for such reduced sensitivity in children.
Results obtained from Study 2 demonstrated that manipulating the local physical elements of RFPs impacts visual sensitivity in ASD. Specifically, sensitivity to RFPs is unaffected in ASD only when visual analysis is dependent on local deformations of luminance-defined contours. However, sensitivity is reduced for both local and global visual analysis when shapes are texture-defined. Such results suggest that intermediate-level, shape perception in ASD is functionally related to the efficacy with which local physical elements (luminance versus texture) are processed. It is possible that abnormal lateral or feed-forward / feedback connectivity within primary visual areas in ASD, which possibly arise from excitatory / inhibitory signalling imbalance, accounts for differential efficacy with which luminance and texture information is processed in ASD. These results support the hypothesis that atypical higher-level perception in ASD, when present, may have early (local) visual origins.
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