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Contested boundaries : the nature of Russian minority resistance in post-independence Ukraine

Fournier, Anna 06 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Ce mémoire a pour but d'explorer le discours nationaliste d'un État et la résistance d'une minorité nationale à ce discours. J'examine la façon dont cette minorité perçoit et articule ses frontières symboliques et l'impact de ce construit sur la nature de la résistance. Mon étude de cas est l'Ukraine, une ex-république soviétique indépendante depuis 1991. Je me penche sur la résistance de la minorité russe - qui constitue 22% de la population totale de l'Ukraine - au processus d'ukrainisation linguistique. La nature de l'identité russe et son influence sur cette résistance font également l'objet d'une étude approfondie. La littérature sur la population russe en Ukraine tend à reconnaître qu'il n'y a pas d'exclusion civique flagrante de cette population en tant que minorité ethnique (Arel 1995; Jaworsky 1998). Toutefois, même en l'absence de discrimination, la population russe résiste à son traitement par l'État ukrainien. En fait, le statut de minorité ethnique est lui-même contesté (Chinn et Kaiser 1996). Certains auteurs affirment que les Russes d'Ukraine ont une très faible identification ethnique en vertu du fait d'avoir développé une identité impériale plutôt que nationale (Kuzio 1998). Le concept d"'une nation slave" composée des Russes, des Ukrainiens et des Biélorusses, sous le leadership russe, est un des mythes identitaires impériaux (Garnett 1997). Mon hypothèse en ce qui a trait à la résistance russe à l'ukrainisation linguistique est la suivante: au lieu de résister en tant que minorité ethnique tusse, cette population résiste en tant que groupe élargi appelé "Russophones". Cette identité hybride comprend les Russes et les Ukrainiens russophones et est basée sur le concept russe impérial d'unité linguistique et culturelle des Russes et des Ukrainiens. Par conséquent, les Russes résistent non pas à une exclusion ethnique par l'État ukrainien, mais plutôt à une exclusion linguistique et culturelle en tant que groupe élargi. Afin de déterminer si mon hypothèse est valide, j'ai choisi d1utiliser des sources académiques - anthropologiques, historiques et politiques - traitant de la nature de l'identité russe. Je me sers également d'articles de journaux et de lettres de protestation contre I'ukrainisation écrites par des Russes. Mes prédictions sont les suivantes: je m'attends à ce qu'une hybridité impériale (c'est-à-dire la juxtaposition ou la fusion d'éléments impériaux et indigènes), plutôt qu1une identification ethnique, soit à la base de l'identité russe. Dans mon analyse discursive de la résistance russe, je m'attends à trouver des références à un "même peuple russe" partageant une "même culture" et une "même langue", ainsi que la perception d'une exclusion en tant que "Russophones" plutôt qu'en tant que "Russes". Le premier chapitre traite de la nature du contact historique . entre la Russie et l'Ukraine ainsi que de la formation de frontières symboliques entre ces deux entités. Durant l'époque tsariste, l'Empire définit les Ukrainiens comme faisant partie d'un "même peuple russe". Toutefois, la domination des "Petits Russes" (ou Ukrainiens) par les Russes est sous-jacente à ce concept de "même peuple". Pour leur part, les Ukrainiens oscillent entre une identification russe et une identification exclusivement ukrainienne. Durant l'époque soviétique, le concept de fusion et de hiérarchie tout à la fois dans la relation entre Ukrainiens et Russes persiste dans le discours officiel. Certains Ukrainiens adoptent une identité "slave-soviétique" alors que d'autres s'identifient à une nation ukrainienne. Le deuxième chapitre constitue une analyse plus approfondie de l'identité dans l'Ukraine d'aujourd'hui. Deux groupes sont analysés: les Russes et les Ukrainiens russophones. Une analyse de l'héritage impérial de la Russie - par exemple, l'absence d'un territoire "purement russe" - , démontre que cet héritage a empêché le développement d'une identité nationale russe. À la place, l'identité russe est basée, surtout dans les ex­républiques soviétiques, sur la mixité avec les habitants non-russes. En Ukraine, cette mixité (c'est-à-dire un très faible niveau de différenciation avec les Ukrainiens) est en effet plus fréquente chez les Russes qu'une identification ethnique. Quant aux Ukrainiens russophones - définis comme ceux qui utilisent le russe en privé aussi bien qu'en public -, ils forment un groupe très hétérogène en termes d'identification. En effet, bien que certains Ukrainiens russophones s'identifient à une culture hybride russo-ukrainienne basée sur le contact historique et la notion d'une "nation slave", d'autres ont une conscience nationale ukrainienne développée. Par conséquent, bien que les Russes et les Ukrainiens russophones partagent l'usage d'une même langue, ils ne partagent pas nécessairement une même identité. Pourtant, en Russie comme en Ukraine, les Russes ont tendance à prendre pour acquis l'homogénéité. de ce groupe - c'est-à-dire les "Russophones" d'Ukraine - ainsi que sa loyauté envers la Russie ou du moins envers l'idée d'une "même nation slave". Le troisième chapitre est consacré à une analyse de la résistance russe à l'ukrainisation linguistique. Tout d'abord, je me penche sur l'ukrainisation en examinant des politiques linguistiques ukrainiennes et leur conception ethnicisante des groupes. J'aborde ensuite la résistance de la part des Russes. Quelques thèmes ressortent de l'étude des articles et des lettres de protestation, par exemple, une résistance à la division "artificielle" par l'État ukrainien d'un "même peuple" ainsi qu'à la perception par l'État du russe comme étant une "langue étrangère" ou encore une "langue minoritaire". On retrouve également une indignation contre une définition ethnique ( et non linguistique) par l'État des groupes et de leurs droits. Comme prédit dans mon plan d'analyse, j'ai trouvé dans ces textes un accent sur l'hybridité impériale, c'est-à-dire l'usage du concept d"'une nation slave sous le leadership russe". Une identification en tant que "Russophones" (catégorie conçue par les Russes comme étant homogène et majoritaire en Ukraine) est également très fréquente, tout comme l'intérêt particulier pour les Ukrainiens russophones qui en découle. Enfin, j'ai retrouvé des objections à une définition ethnique des groupes par l'État. Ces résultats confirment mon hypothèse initiale selon laquelle les Russes d'Ukraine résistent non pas à une exclusion en tant que minorité ethnique russe, mais à une exclusion en tant que groupe élargi uni par une "même langue" et une "même culture", c'est-à-dire en tant que "Russophones". Tel que suggéré initialement, la perception d'une exclusion dépend de la façon dont les frontières sont définies. Alors que l'État ukrainien définit ses frontières en termes ethniques, les Russes tendent à les définir en termes linguistiques et culturels. Il est fort probable que la résistance à l'ukrainisation linguistique ne soit qu'un symptôme de ce malentendu identitaire plus profond. Par conséquent, il est essentiel d'analyser d'autres manifestations possibles de ce malentendu.

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