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Industrialisation et santé : la transformation de la morbidité et de la mortalité à l'Union minière du Haut-Katanga, 1910-1970

Dibwe, Dia Mwembu 11 April 2018 (has links)
La présente étude porte sur l'Union Minière du Haut-Katanga (actuellement la Générale des Mines et Carrières du Zaïre). Nous y analysons l'état de santé de la population ouvrière africaine de cette entreprise de 1910 à 1970. Cette étude se situe au coeur des débats actuels axés sur l'impact du capitalisme en Afrique. Cette étude porte essentiellement sur le rapport entre l'industrialisation et l'état de santé des populations ouvrières. Nous montrons dans cette étude que l'amélioration de l'état de santé de la population ouvrière de l'Union Minière a été la conséquence de la politique sociale adoptée par cette entreprise en vue de stabiliser sa main-d'oeuvre africaine et répondre ainsi aux exigences de sa mécanisation de plus en plus poussée. L'état de santé que la population ouvrière présentait en 1970 n'est pas le résultat d'un plan préétabli, mais le produit des concertations et même des contradictions périodiques internes entre les dirigeants de l'entreprise, de l'intervention des nombreux groupes d'intérêts et du comportement des travailleurs africains eux-mêmes en tant qu'acteurs de leur propre état de santé. Cependant, tout au long de cette étude, nous avons préféré présenter les aspects unilatéraux se rapportant essentiellement aux mécanismes mis sur pied par l'employeur pour améliorer l'état de santé de sa main-d'oeuvre africaine et en tirer un meilleur rendement. Pour parvenir à nos objectifs, nous avons utilisé la méthode historique et les méthodes quantitatives. La première nous a permis de saisir l'évolution de l'état de santé à travers la transformation de la létalité, la morbidité et la mortalité. Les secondes nous ont permis de ventiler les données et de les intégrer dans une analyse globale. La compréhension de l'évolution de la létalité, de la morbidité et de la mortalité dans les camps industriels nous a amené à passer rapidement en revue, dans la première partie de cette étude, les mécanismes attractifs mis sur pied par l'Union Minière en vue de stabiliser sa population ouvrière. Nous avons abordé successivement la reconstitution des ménages, le logement, la ration alimentaire, l'infrastructure médico-sociale et l'enseignement. L'analyse de l'état sanitaire des populations ouvrières a montré que la mortalité a connu une baisse considérable. Cependant, l'Union Minière n'est pas encore parvenue à maîtriser la morbidité des travailleurs en augmentation. Somme toute, les camps de travailleurs, jadis foyers d'épidémies meurtrières, sont devenus des centres de reproduction humaine. L'étude montre, à partir de quelques exemples, l'apport des travailleurs à l'amélioration de leur propre état de santé. L'étude propose que l'Union Minière adopte une nouvelle stratégie en matière de politique sociale compatible avec les réalités actuelles. L'étude trouve que la rééducation de la population en matière sanitaire et nutritionnelle est une voie susceptible d'influer sur la mortalité infantile due aux causes exogènes et, partant, sur la baisse de la mortalité générale. Enfin, quelques pistes de recherches clôturent cette étude. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Capitalisme, rapport salarial et régulation de la main-d'oeuvre : la classe ouvrière noire dans les camps de l'Union minière du Haut-Katanga, 1925-1967

Bakajika, Banjikila Thomas 11 April 2018 (has links)
La présente étude porte sur l'évolution du rapport salarial entre ses travailleurs et l'Union minière du Haut-Katanga (UMHK) de 1925 à 1927. Nous voulons saisir les mécanismes mis en place par cette entreprise en vue de constituer une main-d'oeuvre stable et qualifiée. Dans ce but, nous analysons la politique sociale de l'entreprise, son impact sur le processus de formation de la classe ouvrière et les réactions des travailleurs. Dans la mesure où les sources nous le permettent, nous examinons les stratégies et les moyens de leur application mis en place par l'UMHK pour mettre en place dans ses camps une société ouvrière qui lui serait dévouée. La thèse analyse également la part des ouvriers dans ce processus de formation de classe ouvrière qui a été parfois accéléré, parfois bloqué par les décisions prises par l'UMHK et par d'autres institutions coloniales. Elaborée sur la base des documents d'archives et des sources orales (interviews et récits de vie d'anciens travailleurs et de leurs enfants ), l'étude montre que la pénétration du capitalisme industriel dans le Haut-Katanga a créé les conditions de formation d'une classe ouvrière. L'UMHK a géré sa main-d'oeuvre d'une manière originale. Le rapport salarial paternaliste a permis d'inculquer aux ouvriers une conscience sociale différentielle, en partie le résultat d'une vie en vase clos. En effet, c'est la rémunération qui réglait le niveau de vie du travailleur de l'UMHK. La nourriture, les vêtements de travail, le logement, l'enseignement et les soins médicaux tous offerts en nature au travailleur et à sa famille ont permis à l'entreprise de contrôler la reproduction de la force du travail. De ce fait, le trait le plus saillant de l'évolution de la conscience de la classe ouvrière à l'UMHK a été la reconnaissance de former un monde des privilégiés distincts des autres couches de la société u: aine qui ne bénéficiait pas de mêmes conditions matérielles de vie et de travail. L'étude montre qu'au début la réaction des Africains a été caractérisée par la résistance aux recrutements et par la désertion au travail. Ensuite, la politique de stabilisation, instaurée par l'Union minière en 1928, a permis aux Africains de constituer un élément actif et dynamique du processus de formation de la classe ouvrière. Les travailleurs ont progressivement pris conscience de leur condition ouvrière et nous pouvons même parler de la naissance d'une culture ouvrière dans les camps de l'UMHK. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Politiques de rémunération, de cotation et de classification des emplois comme facteurs de formation d'une catégorie sociale : le cas des travailleurs de l'Union minière du Haut-Katanga, 1947-1967

Mutombo, Ngandu 24 April 2018 (has links)
La présente étude porte sur l'Union Minière du Haut-Katanga (actuellement la Générale des carrières et des mines). Nous y analysons les facteurs de formation d'une élite professionnelle. La thèse examine le rapport entre les politiques salariales et les schèmes de perceptions et de représentations des catégories sociales. Nous soutenons que ces politiques ont conduit à l'émergence d'une catégorie sociale incapable de s'assumer puisqu’en ville coloniale, seule l'UMHK contrôlait les ressources économiques et symboliques de la modernité. C'est l'entreprise qui détenait le secret de la formation professionnelle et définissait les exigences de cotation et de classification des emplois. Ces politiques se sont avérées des mécanismes générateurs de l'inégalité sociale au sein de l'entreprise. Pour vérifier nos hypothèses de travail, nous avons recouru aux approches longitudinales qui recommandent l'analyse des variables contextuelles: origine sociale, niveau d'instruction, classe d'emploi, niveau de salaire, rapports sur le chantier et hors du milieu de travail. Après une confrontation de ces données avec le vécu ouvrier, l'étude a montré que les modes d’ajustements des ouvriers spécialisés à la culture d'entreprise ont été des signes incontestables d'évolution des mentalités des travailleurs allant de pair avec une certaine permanence des caractéristiques de mode de vie propre à ce milieu. Pour l'entreprise qui engage et qui forme sa main-d'oeuvre, la rémunération a été la condition nécessaire (mais non suffisante) de la participation du travailleur à la réalisation d'une oeuvre commune. L'expérience du travail n'est alors pas seulement vécue comme une réalité professionnelle et économique mais plus largement comme signe d'une inégalité sociale. L'étude a relevé que l'absence d'une élite responsable a aussi été liée à l'absence d'une base économique et sociale. Dans ces conditions, la reproduction de la conscience de classe n'a pas pu se faire aisément. Les politiques salariales sont faites des multiples stratégies de division sociale en vue d'obtenir une paix sociale aussi durable que possible. L'étude suggère d'étudier à l'avenir les autres systèmes de différenciations sociales et économiques au sein de l'UMHK. Elle propose une approche pro-active qui encouragerait les services de qualification professionnelle (QPR) à contribuer simultanément à la satisfaction des objectifs des individus et ceux de l'entreprise. La clé de croissance est dans la plus grande participation des travailleurs à l'organisation du travail. C'est grâce à l'amélioration des conditions de vie des travailleurs que l'entreprise pourrait devenir moins paternaliste, moins individualisante, mais plus objectivante. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013

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