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Femmes porteuses de savoirs scientifiques : les Ursulines de Québec et l'enseignement des sciences aux filles (1800-1936)

Lafrance, Mélanie 13 December 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 31 juillet 2023) / Dès le début du XIXᵉ siècle, les élèves des Ursulines de Québec ont étudié les sciences, soit l'astronomie, la chimie, la physique, la botanique, la zoologie, la minéralogie et la géologie. Qui furent les femmes, porteuses invisibles de savoirs scientifiques, qui enseignèrent les sciences à ces demoiselles ? Comment ont-elles élaboré, déployé et assuré la pérennité de cet enseignement? L'objectif de la présente thèse était de saisir le rôle joué par les Ursulines de Québec dans la transmission d'un savoir scientifique aux filles entre 1800 et 1936. Par une approche de type prosopographique, les trajectoires individuelles et collectives de quinze maîtresses de sciences ont été retracées et analysées au regard de leur appartenance à la communauté ursuline et des impératifs externes au monastère. De façon générale, entre 1800 et 1936, trois générations de maîtresses de sciences se sont succédé au pensionnat des Ursulines de Québec. Les maîtresses de sciences de la première génération ont participé à la genèse de l'enseignement des sciences entre 1800 et 1844. Ces femmes, dont trois étaient natives des États-Unis, avaient acquis un bagage de savoirs au sein de leurs familles. Elles ont porté jusqu'au pensionnat de Québec un modèle éducatif féminin qui incluait des leçons de sciences. La communauté ursuline, qui cherchait à attirer les élèves dans leur pensionnat, s'inspira également des maisons d'éducation européennes et étatsuniennes les plus réputées. Elle ajouta des disciplines à son curriculum, dont les sciences. Elle put alors compter sur l'appui des autorités catholiques qui, en position de fragilité dans la colonie anglaise, craignaient un exode des filles des élites canadiennes-françaises vers les écoles anglo-protestantes. Les maîtresses de sciences de la seconde génération ont œuvré entre 1844 et 1903, une période désignée « émulation tranquille » en raison de la relative autonomie des Ursulines dans leur enseignement et de la stabilité de leur cours d'études. Les maîtresses de sciences de cette époque étaient nées à Québec et elles avaient étudié au pensionnat des Ursulines. Si leurs apports individuels furent plus difficiles à cerner, leur contribution collective à l'enseignement des sciences a pu être retracée. Ces maîtresses ont déployé un ensemble d'expérimentations et d'activités pratiques qui visaient à rendre sensible l'insaisissable, des phénomènes naturels au divin. À l'aube du XXᵉ siècle, un modèle d'enseignement des sciences propre à la maison d'éducation était bien établi. C'est dans l'ombre que la troisième génération de maîtresses de sciences a prolongé son enseignement entre 1903 et 1936, une période désignée « la pérennité des sciences ». Ces éducatrices natives du Québec étaient aussi d'anciennes élèves du pensionnat. Leurs trajectoires témoignent d'une diversification des fonctions des religieuses et d'un alourdissement de leurs tâches. Une fatigue est perceptible. Cette époque fut d'ailleurs marquée par des changements successifs au programme d'études : ajustements aux brevets de l'État (1903-1908), création d'un cours d'art ménager (1909), création du cours Primaire supérieur affilié à l'Université Laval (1912). Les leçons de sciences furent ébranlées, mais maintenues par les éducatrices en dépit du désintérêt, voire du désaveu de leurs supérieurs ecclésiastiques qui, inquiétés par le mouvement des femmes, jetèrent leur dévolu sur les arts ménagers et épistolaires. L'étude des trajectoires individuelles et collectives de quinze maîtresses de sciences qui se sont succédé au pensionnat des Ursulines de Québec entre 1800 et 1936 a aussi permis de mettre en lumière une diversité de modalités de circulation du savoir scientifique, notamment le recrutement de religieuses hors des frontières, les apports des contacts (professeurs, familles, anciennes élèves) et l'acquisition de manuels et d'instruments scientifiques. La provenance étatsunienne et européenne du savoir scientifique au XIXᵉ siècle fit place, au tournant du XXᵉ siècle, à une provenance plus locale. Enfin, la façon dont les Ursulines de Québec ont élaboré, déployé et perpétué leur enseignement des sciences entre 1800 et 1936 témoigne de leur capacité à concilier, sans coup d'éclat, leurs aspirations - ici, demeurer fidèles à la tradition éducative qu'elles avaient créée au début du XIXᵉ siècle et qui reposait sur la transmission d'une culture littéraire, historique et scientifique - celles des parents des élèves et, non les moindres, celles des autorités cléricales et scolaires.
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De l'invisible atome à l'immensité du cosmos : les sciences chez les Ursulines de Québec (1830-1910)

Lafrance, Mélanie 24 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2016-2017. / Les Ursulines de Québec ont offert des leçons de sciences à leurs élèves dès le début du XIXe siècle. À l'époque, les sciences sont populaires au sein de l'élite. L'ajout de cours de sciences au cursus dans les années 1830 – astronomie, botanique, minéralogie, chimie et physique – vise à attirer la clientèle et à rehausser le prestige du pensionnat. Quatre religieuses anglophones, dont trois étaient originaires des États-Unis, ont mis en place cet enseignement, avec l'appui de l'abbé Thomas Maguire, chapelain des Ursulines, et des professeurs de sciences du Séminaire de Québec. Au-delà du désir de transmettre aux élèves des connaissances scientifiques propres à agrémenter les conversations mondaines, les cours de sciences avaient pour finalités de révéler aux élèves l'œuvre du Créateur et de développer leur sens pratique, ce qui, aux yeux des éducatrices et éducateurs du XIXe siècle, convenait particulièrement aux filles. Sur certains aspects, néanmoins, les cours de sciences enseignés aux pensionnaires des classes terminales se distinguent du modèle général d'éducation des filles de l'époque. Dans les notes de cours, la science apparaît intimement liée au progrès et dépourvue d'applications ménagères. Les connaissances scientifiques transmises s'étendent de l'infiniment petit à l'immensité du cosmos en passant par les règnes animal, végétal et minéral. Leur acquisition implique une remise en question de conceptions usuelles. Un désir d'instruire, plus que modestement, les élèves et de développer leur rigueur intellectuelle se révèle. Dans l'historiographie, l'enseignement des sciences aux filles au Québec restait largement méconnu. Les résultats de la présente étude nous invitent à repenser le rapport que les femmes entretenaient avec les sciences au XIXe siècle. À l'époque où les filles n'avaient pas accès au cours classique, les cours de sciences pouvaient représenter une alternative moralement acceptable pour une maison d'éducation désireuse d'offrir à ses élèves un niveau plus relevé d'instruction.

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