Texte remanié de: Thèse compl.--Lettres--Lille III, 1973. / Thèse soutenue sous le titre : "Rousseau et le stoïcisme" Bibliogr. p. 183-184.

Diss.--Universitt Bern, 1998. / Bibliogr. p. 107-112.

Akademisk avhandling--Teologi--Lund, 1982. / Bibliogr. p. 223-224.

Th. doct.--Paris 4, 1996. / Bibliogr. p. 555-583. Index.

Thèse (M.Sc.)--Université Laval, 2007. / Bibliogr.: p. 123-145. Publié aussi en version électronique dans la Collection Mémoires et thèses électroniques.

Thèse (M.A.)--Université Laval, 2004. / Bibliogr.: f. 133-137. Publié aussi en version électronique.

Diss.--Theologische Fakultät--Salzburg--Paris-Lodron-Universität, 1995. / Bibliogr. p. 346-355.

Qu’est-ce qui motive l’action située d’un agent A, comptable professionnel agréé, lorsqu’il fait face à un « conflit pratique », au sens de Thomas Nagel (Nagel, 1979), impliquant une tension entre une norme professionnelle N et une valeur personnelle V ? Mon raisonnement s’articule autour d’une mise en situation inspirée d’un cas réel dont j’ai développé trois versions distinctes, susceptibles de faire vivre à A des types et des niveaux d’anxiété différents, sans influencer ses désirs, ses jugements, ses croyances, ni les états de sa volonté. En prenant appui sur les travaux de Charlie Kurth à propos de l’anxiété (Kurth, 2018), je suggère que l’anxiété environnementale et l’anxiété de punition favorisent une lecture du conflit pratique N-V en termes de risques essentiellement centrés sur soi, et pondérés plus ou moins fortement en fonction de l’attitude de A face aux risques. L’anxiété pratique, quant à elle, favorise non seulement une lecture du conflit N-V en termes de risques mais aussi en termes d’opportunités pour A et pour autrui, ce qui rend possible – sans toutefois y mener systématiquement – une motivation morale de l’action. J’ajoute que l’anxiété environnementale et l’anxiété de punition peuvent contribuer à court-circuiter la motivation morale d’un agent confronté à un conflit N-V, de même que l’absence de toute forme d’anxiété ressentie. L’idée directrice de ce mémoire est la suivante : ce n’est pas tant la norme N ni la valeur V en tant que telles qui sont motivantes pour l’action située d’un professionnel confronté à un conflit pratique où N et V s’opposent que le type d’anxiété qu’il ressent (ou non) dans la situation.

Qu'est-ce qui motive l'action située d'un agent A, comptable professionnel agréé, lorsqu'il fait face à un « conflit pratique », au sens de Thomas Nagel (Nagel, 1979), impliquant une tension entre une norme professionnelle N et une valeur personnelle V ? Mon raisonnement s'articule autour d'une mise en situation inspirée d'un cas réel dont j'ai développé trois versions distinctes, susceptibles de faire vivre à A des types et des niveaux d'anxiété différents, sans influencer ses désirs, ses jugements, ses croyances, ni les états de sa volonté. En prenant appui sur les travaux de Charlie Kurth à propos de l'anxiété (Kurth, 2018), je suggère que l'anxiété environnementale et l'anxiété de punition favorisent une lecture du conflit pratique N-V en termes de risques essentiellement centrés sur soi, et pondérés plus ou moins fortement en fonction de l'attitude de A face aux risques. L'anxiété pratique, quant à elle, favorise non seulement une lecture du conflit N-V en termes de risques mais aussi en termes d'opportunités pour A et pour autrui, ce qui rend possible - sans toutefois y mener systématiquement - une motivation morale de l'action. J'ajoute que l'anxiété environnementale et l'anxiété de punition peuvent contribuer à court-circuiter la motivation morale d'un agent confronté à un conflit N-V, de même que l'absence de toute forme d'anxiété ressentie. L'idée directrice de ce mémoire est la suivante : ce n'est pas tant la norme N ni la valeur V en tant que telles qui sont motivantes pour l'action située d'un professionnel confronté à un conflit pratique où N et V s'opposent que le type d'anxiété qu'il ressent (ou non) dans la situation.

Cette thèse, qui étudie les effets des mutations économiques sur les parcours de vie des générations, s'inscrit au coeur de l'actuel débat théorique qui oppose deux grandes thèses relatives au changement culturel : celle de la montée des valeurs postmatérialistes et celle du retour des valeurs matérialistes. Du point de vue empirique, l'auteur examine les effets des mutations économiques sur les parcours de vie de deux cohortes de baby-boomers québécois (1942-51 et 1962-71), examen qui porte plus particulièrement sur le parcours professionnel, les modalités d'entrée dans l'âge adulte, les modes d'agencement travail-famille et l'éthique du travail. L'étude montre qu'en dépit de parcours professionnels et familiaux passablement différents, les cohortes présentent d'importantes similitudes, ce qui remet en question la solidité tant des thèses fondées sur l'existence d'un conflit intergénérationnel que de celles qui soutiennent· le retour des valeurs matérialistes. En effet, il appert que les mutations économiques des dernières décennies n'ont pas modifié de manière substantielle le mouvement de fond amorcé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, à savoir la montée de valeurs liées à la réalisation de soi. Si notre étude valide en partie la thèsepostmatérialiste du changement, elle n'en nuance pas moins certains aspects. Par exemple, tout indique que le changement culturel ne s'effectue pas simplement par le remplacement des générations, mais aussi par l'évolution des valeurs au sein des différentes générations au cours d'une même période historique. Par ailleurs, cette étude illustre aussi le fait que le concept de cohorte, bien qu'utile pour étudier le changement, tend à masquer les différences au sein d'une même cohorte, ce qui conduit souvent à de trop grandes généralisations.