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Les normes juridiques internationales relatives à la protection des droits de la femme et de l'enfant en Afrique : le cas du Sénégal / International legal standards for the protection of the rights of women and children in Africa : The case of Senegal.

Ngombe, Remy Bernard 29 November 2019 (has links)
Le XXIe siècle se veut un siècle de la promotion et la protection des personnes vulnérables et de la lutte contre la discrimination. La communauté internationale s’intéresse davantage à la condition problématique de la femme et de l’enfant en tant que facteur révélateur de l’état global d’avancée sociale de la société. Or, l’Afrique demeure le continent ou le nombre de personnes vulnérables est le plus important de la planète. L’Organisation de l’Unité Africaine en son temps et l’Union Africaine ont déjà fait montre de leur engagement à s’attaquer aux problèmes concernant les femmes et les enfants à travers des mécanismes de protection des droits de l’homme bien définis. En effet, tout un arsenal juridique a été mis en place pour protéger les droits des femmes et des enfants. Au premier rang desquelles s’inscrivent les deux pactes de 1966 directement issus de la déclaration universelle des droits de l’homme, l’un sur les droits civils et politiques, l’autre sur les droits sociaux, économiques et culturels ; la convention relative aux droits de l’enfant ; la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la charte africaine des droits de l’enfant ; le protocole relatif aux droits des femmes, la déclaration des droits de l’enfants de 1989.La mise en œuvre de ces instruments juridiques est encore fragmentaire. Comme dans tous les accords internationaux, le plus grand défi est de passer de l’état de ratification à l’intégration de ces accords dans les législations nationales et leur mise en application afin que tous puissent jouir de leurs droits. Le droit international relatif aux droits de l’homme, dans sa forme actuelle, prohibe la discrimination et la violence contre les femmes et les enfants. Il représente le cadre juridique dans lequel les obligations des Etats en matière de promotion et de protection des droits fondamentaux des femmes et des enfants sont déterminées et évaluées. La pierre angulaire de cet édifice juridique est la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes et la convention sur les droits de l’enfant. La crise économique mondiale, les conflits en cours ont entraîné des violences systématiques commises à l’encontre des femmes et des enfants. Ces violences se sont traduites au Sénégal par une dislocation de la famille et par l’effritement des solidarités traditionnelles. La vulnérabilité des femmes et des enfants au sein de la cellule familiale a entraîné le développement de pratiques telles que la mendicité, la délinquance, la prostitution, les enfants abandonnés, le mariage forcé, … L’analyse de la condition actuelle de la femme et de l’enfant au Sénégal nous amène à nous poser des questions suivantes : Il s’agit d’évaluer le degré d’intégration par le Sénégal des normes internationales dans son droit interne. Les entraves culturelles, religieuses et politiques ne constituent-elles pas un obstacle à l’effectivité des normes internationales ? Comment amener les praticiens à tenir compte des normes internationales dans le règlement des différends dans les rapports de familles ? / The twenty-first century is a century of promoting and protecting vulnerable people and fighting discrimination. The international community is more interested in the problematic condition of women and children as a factor in revealing the overall state of social advancement of society. However, Africa remains the continent where the number of vulnerable people is the largest on the planet. The Organization of African Unity in its time and the African Union have already demonstrated their commitment to tackling issues concerning women and children through well-defined human rights protection mechanisms. Indeed, a whole legal arsenal has been put in place in order to protect the rights of women and children. Foremost, among them there are the two pacts of 1966 stemming directly from the Universal Declaration of Human Rights, one on civil and political rights, the other on social, economic and cultural rights; the Convention on the Rights of the Child; the African Charter on Human and Peoples' Rights, the African Charter on the Rights of the Child; the Women's Rights Protocol, the 1989 Declaration of the Rights of the Child.The implementation of these legal instruments is still fragmentary. As in all international agreements, the biggest challenge is to move from the ratification state to the integration of these agreements in national legislation and their implementation so that all can enjoy their rights. International human rights law, in its current form, prohibits discrimination and violence against women and children. It represents the legal framework in which States' obligations to promote and protect the human rights of women and children are determined and evaluated. The cornerstone of this legal edifice is the Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination against Women and the Convention on the Rights of the Child. The global economic crisis, ongoing conflicts have resulted in systematic violence against women and children. In Senegal, this violence resulted in a dislocation of the family and the erosion of traditional solidarities. The vulnerability of women and children in the family unit has led to the development of practices such as begging, delinquency, prostitution, abandoned children, forced marriage, etc. Analysis of the current status of women and of the child in Senegal leads us to ask ourselves the following questions: It is a question of assessing the degree of integration by Senegal of international norms into its internal law? Are cultural, religious and political obstacles not an obstacle to the effectiveness of international standards ? How to get practitioners to consider international standards in resolving disputes in family relationships ?

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