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La collaboration médecin-pharmacien en soins de première ligne pour la gestion des dyslipidémies : un essai clinique contrôlé et randomisé en grappe (étude TEAM)Villeneuve, Julie 07 1900 (has links)
L’hypothèse de cette thèse est qu’une pratique collaborative médecins de famille-pharmaciens communautaires (PCMP) où le pharmacien fournit des soins pharmaceutiques avancés avec ajustement posologique d’une statine permettrait aux patients avec une dyslipidémie une réduction plus importante de leur LDL et augmenterait le nombre de patients atteignant leurs cibles lipidiques.
Dans une étude clinique contrôlée et randomisée en grappe visant à évaluer une PCMP pour des patients ayant une dyslipidémie (l’étude TEAM), une journée de formation basée sur un protocole de traitement et des outils cliniques a été offerte aux pharmaciens PCMP pour les préparer à fournir des soins pharmaceutiques avancés. Les connaissances des pharmaciens sur les dyslipidémies étaient faibles avant la formation mais se sont améliorées après (moyenne de 45,8% à 88,2%; p < 0,0001). Après la formation, les pharmaciens avaient un haut niveau d’habiletés cliniques théoriques et pratiques. Bref, une journée de formation basée sur un protocole de traitement et des outils cliniques était nécessaire et adéquate pour préparer les pharmaciens à fournir des soins pharmaceutiques avancés à des patients ayant une dyslipidémie dans le contexte d’une étude clinique.
Dans l’étude TEAM, 15 grappes de médecins et de pharmaciens (PCMP : 8; soins habituels (SH) : 7) ont suivi pendant un an, 225 patients (PCMP : 108; SH : 117) à risque modéré ou élevé de maladie coronarienne qui débutaient ou étaient déjà traités par une monothérapie avec une statine mais qui n’avaient pas atteint les cibles lipidiques. Au départ, par rapport aux patients SH, les patients PCMP avaient un niveau de LDL plus élevé (3,5 mmol/L vs 3,2 mmol/L) et recevaient moins de statine à puissance élevée (11,1 % vs 39,7 %). Après 12 mois, la différence moyenne du changement de LDL entre les groupes était égale à -0,2 mmol/L (IC95%: -0,3 à -0,1) et -0,04 (IC95%: -0,3 à 0,2), sans ajustement et avec ajustement, respectivement. Le risque relatif d’atteindre les cibles lipidiques était 1,10 (IC95%: 0,95 à 1,26) et 1,16 (1,01 à 1,32), sans ajustement et avec ajustement, respectivement. Les patients PCMP ont eu plus de visites avec un professionnel de la santé et d’analyses de laboratoire et étaient plus enclins à rapporter des changements de style de vie. La PCMP a amélioré l’adhésion aux lignes directrices en augmentant la proportion de patients aux cibles lipidiques.
Les données intérimaires de l’étude TEAM (PCMP : 100 patients; SH : 67 patients) ont permis d’évaluer les coûts directs annuels du suivi du pharmacien du groupe PCMP (formation, visites, laboratoire), du médecin (visites, laboratoire) et du traitement hypolipémiant. Le suivi du pharmacien a coûté 404,07$/patient, incluant 320,67$ pour former les pharmaciens. Le coût global incrémental était 421,01$/patient. Une pratique collaborative pour des patients ayant une dyslipidémie engendre un coût raisonnable. / The hypothesis was that a family physician-community pharmacist collaborative care (PPCC) model where the pharmacist provides advanced pharmaceutical care including statin dosage adjustment would provide a greater LDL reduction to dyslipidemia patients and increase the number of patients reaching their target lipid levels. .
In a cluster randomised controlled trial to evaluate a PPCC model for patients with dyslipidemia (TEAM study), a one-day workshop based on a treatment protocol and specific clinical tools was offered to prepare PPCC pharmacists to provide advanced pharmaceutical care to dyslipidemia patients. Pharmacists knowledge on dyslipidemia was low before the workshop but significantly improved thereafter (overall score from 45,8% to 88,2%; p < 0,0001). After the workshop, pharmacists showed a high level of theoretical and practical skills. Finally, a one-day workshop based on a treatment protocol and clinical tools was necessary and adequate to prepare pharmacists to provide advanced pharmaceutical care to patients with dyslipidemia in the context of a clinical trial.
In the TEAM study, 15 clusters of physicians and pharmacists (PPCC: 8; usual care (UC) : 7) followed for 1 year, 225 patients (PPCC: 108; UC:117) at moderate or high risk of coronary heart disease who initiated or were already treated with a statin monotherapy but who did not achieved target lipid levels. At baseline, compared to UC patients, PPCC patients had a higher level of LDL (3.54 mmol/L vs 3.22 mmol/L) and were prescribed less high-potency statin (11,1% vs 39,7%). At 12 months, the crude and adjusted between group-differences in the mean change in LDL-C were equal to -0.2 mmol/L (95%CI: -0.3 to -0.1) and -0.04 (95%CI: -0.3 to 0.2), respectively. The crude and the adjusted relative risk of achieving lipid targets were equal to 1.10 (95%CI: 0.95 to 1.26) and 1.16 (1.01 to 1.32), respectively. PPCC patients had more health-professional visits and laboratory tests, were more likely to have their lipid-lowering treatment changed, and to report lifestyle changes. PPCC improved adherence to treatment-guideline recommendations with higher proportion of patients achieving their target lipid levels.
From an interim analysis of the TEAM study (PPCC: 100 patients; UC: 67 patients) the annual direct costs for the pharmacist follow-up in the PPCC group (training, visits, laboratories), physician follow-up (visits, laboratories) and lipid-lowering treatment were evaluated. The cost for the pharmacist follow-up was $404.07/patient, including $320.67 to train pharmacists. The incremental overall cost was $421.01/patient. Finally, a PPCC for patients with dyslipidemia entails a reasonable cost.
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La collaboration médecin-pharmacien en soins de première ligne pour la gestion des dyslipidémies : un essai clinique contrôlé et randomisé en grappe (étude TEAM)Villeneuve, Julie 07 1900 (has links)
L’hypothèse de cette thèse est qu’une pratique collaborative médecins de famille-pharmaciens communautaires (PCMP) où le pharmacien fournit des soins pharmaceutiques avancés avec ajustement posologique d’une statine permettrait aux patients avec une dyslipidémie une réduction plus importante de leur LDL et augmenterait le nombre de patients atteignant leurs cibles lipidiques.
Dans une étude clinique contrôlée et randomisée en grappe visant à évaluer une PCMP pour des patients ayant une dyslipidémie (l’étude TEAM), une journée de formation basée sur un protocole de traitement et des outils cliniques a été offerte aux pharmaciens PCMP pour les préparer à fournir des soins pharmaceutiques avancés. Les connaissances des pharmaciens sur les dyslipidémies étaient faibles avant la formation mais se sont améliorées après (moyenne de 45,8% à 88,2%; p < 0,0001). Après la formation, les pharmaciens avaient un haut niveau d’habiletés cliniques théoriques et pratiques. Bref, une journée de formation basée sur un protocole de traitement et des outils cliniques était nécessaire et adéquate pour préparer les pharmaciens à fournir des soins pharmaceutiques avancés à des patients ayant une dyslipidémie dans le contexte d’une étude clinique.
Dans l’étude TEAM, 15 grappes de médecins et de pharmaciens (PCMP : 8; soins habituels (SH) : 7) ont suivi pendant un an, 225 patients (PCMP : 108; SH : 117) à risque modéré ou élevé de maladie coronarienne qui débutaient ou étaient déjà traités par une monothérapie avec une statine mais qui n’avaient pas atteint les cibles lipidiques. Au départ, par rapport aux patients SH, les patients PCMP avaient un niveau de LDL plus élevé (3,5 mmol/L vs 3,2 mmol/L) et recevaient moins de statine à puissance élevée (11,1 % vs 39,7 %). Après 12 mois, la différence moyenne du changement de LDL entre les groupes était égale à -0,2 mmol/L (IC95%: -0,3 à -0,1) et -0,04 (IC95%: -0,3 à 0,2), sans ajustement et avec ajustement, respectivement. Le risque relatif d’atteindre les cibles lipidiques était 1,10 (IC95%: 0,95 à 1,26) et 1,16 (1,01 à 1,32), sans ajustement et avec ajustement, respectivement. Les patients PCMP ont eu plus de visites avec un professionnel de la santé et d’analyses de laboratoire et étaient plus enclins à rapporter des changements de style de vie. La PCMP a amélioré l’adhésion aux lignes directrices en augmentant la proportion de patients aux cibles lipidiques.
Les données intérimaires de l’étude TEAM (PCMP : 100 patients; SH : 67 patients) ont permis d’évaluer les coûts directs annuels du suivi du pharmacien du groupe PCMP (formation, visites, laboratoire), du médecin (visites, laboratoire) et du traitement hypolipémiant. Le suivi du pharmacien a coûté 404,07$/patient, incluant 320,67$ pour former les pharmaciens. Le coût global incrémental était 421,01$/patient. Une pratique collaborative pour des patients ayant une dyslipidémie engendre un coût raisonnable. / The hypothesis was that a family physician-community pharmacist collaborative care (PPCC) model where the pharmacist provides advanced pharmaceutical care including statin dosage adjustment would provide a greater LDL reduction to dyslipidemia patients and increase the number of patients reaching their target lipid levels. .
In a cluster randomised controlled trial to evaluate a PPCC model for patients with dyslipidemia (TEAM study), a one-day workshop based on a treatment protocol and specific clinical tools was offered to prepare PPCC pharmacists to provide advanced pharmaceutical care to dyslipidemia patients. Pharmacists knowledge on dyslipidemia was low before the workshop but significantly improved thereafter (overall score from 45,8% to 88,2%; p < 0,0001). After the workshop, pharmacists showed a high level of theoretical and practical skills. Finally, a one-day workshop based on a treatment protocol and clinical tools was necessary and adequate to prepare pharmacists to provide advanced pharmaceutical care to patients with dyslipidemia in the context of a clinical trial.
In the TEAM study, 15 clusters of physicians and pharmacists (PPCC: 8; usual care (UC) : 7) followed for 1 year, 225 patients (PPCC: 108; UC:117) at moderate or high risk of coronary heart disease who initiated or were already treated with a statin monotherapy but who did not achieved target lipid levels. At baseline, compared to UC patients, PPCC patients had a higher level of LDL (3.54 mmol/L vs 3.22 mmol/L) and were prescribed less high-potency statin (11,1% vs 39,7%). At 12 months, the crude and adjusted between group-differences in the mean change in LDL-C were equal to -0.2 mmol/L (95%CI: -0.3 to -0.1) and -0.04 (95%CI: -0.3 to 0.2), respectively. The crude and the adjusted relative risk of achieving lipid targets were equal to 1.10 (95%CI: 0.95 to 1.26) and 1.16 (1.01 to 1.32), respectively. PPCC patients had more health-professional visits and laboratory tests, were more likely to have their lipid-lowering treatment changed, and to report lifestyle changes. PPCC improved adherence to treatment-guideline recommendations with higher proportion of patients achieving their target lipid levels.
From an interim analysis of the TEAM study (PPCC: 100 patients; UC: 67 patients) the annual direct costs for the pharmacist follow-up in the PPCC group (training, visits, laboratories), physician follow-up (visits, laboratories) and lipid-lowering treatment were evaluated. The cost for the pharmacist follow-up was $404.07/patient, including $320.67 to train pharmacists. The incremental overall cost was $421.01/patient. Finally, a PPCC for patients with dyslipidemia entails a reasonable cost.
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