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Interregnum. Le partage du corps souverain et la naissance de la Libera Res Publica.

Gohary, Laurent 06 November 2010 (has links) (PDF)
Les institutions de la République romaine (509-27 av. J. C.) prévoyaient théoriquement que les magistratures électives et annuelles ne devaient jamais être vacantes. Ce principe juridique fondamental avait pour conséquence une continuité dans la détention du pouvoir exécutif qui reposait sur le ius, les auspicia et l'imperium. Cependant, il arriva à maintes reprises que les magistratures supérieures - consulat, tribunat militaire à pouvoir consulaire - fussent suspendues en raison soit d'entrave à la tenue des comices électoraux soit de scrupules religieux entraînant l'expiation rituelle et la renouatio auspiciorum. La légitimité et la légalité de la solution à la vacance du pouvoir exécutif reposait alors sur les patres auctores, détenteurs de l'auspicia patrum. Le rite de l'interregnum, procédure juridique archaïque, était l'émanation la plus claire de cette auctoritas patrum, apanage exclusif des sénateurs patriciens. Les vénérables pères, descendants des plus illustres familles de Rome, étaient les seuls à même de remédier à la vacance des magistratures par ce rite qui remontait, d'après la tradition, à l'époque royale latino-sabine et renvoyait au mythe bien connu du démembrement et de l'apothéose de Romulus. Le partage du corps souverain constitue à ce titre un symbole fondamental pour la représentation de l'auctoritas patrum et de la magistrature républicaine dont il serait peut-être vain de rechercher l'historicité. L'objet de cette étude est donc d'analyser la fort ancienne institution de l'interregnum qui, comme bien d'autres, était caractérisée par un passage progressif du sacral au juridique. Le droit public prévoit dans tout système institutionnel des recours d'exception révélant la représentation psychologique du pouvoir souverain. Rome n'échappe pas à la règle voire même elle put, d'une certaine façon, l'inventer.

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