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Du peuple à la cité : vie politique et institutions en Gaule chevelue depuis l'indépendance jusqu'à la fin des Julio-Claudiens / From peoples to cities : political life and institutions in Comatan Gaul from independance to the end of the Julio-ClaudiansArbabe, Emmanuel 12 March 2013 (has links)
La Gaule protohistorique est traditionnellement vue comme dénuée d'unité, déchirée par de continuelles guerres entre ses peuples. L'entité gauloise décrite par César serait une création de ce dernier en vue d'objectifs politiques bien romains. Néanmoins, les institutions des peuples gaulois sont vues comme un tout cohérent conforme au modèle éduen. L'étude renouvelée des sources. Du "Bellum Gallicum" en particulier, infirme ces vues héritées des siècles passés. La Gaule est en fait une réalité antérieure au descriptif romain, un espace politique cohérent doté de pratiques politiques communes : des assemblées à différents niveaux, dont une commune à la Gaule, la reconnaissance d'un peuple hégémonique, le recours à des coalitions générales dirigées par un chef de guerre. Ces pratiques bien établies à l’époque de César, fournirent en partie le socle du système administratif romain en Gaule. Ainsi l'entité gauloise fut pérennisée par le culte du Confluent qui ignore la tripartition provinciale et obéit en partie à des critères hérités de l'indépendance. Quant aux institutions des peuples, elles sont ici conçues comme autant d'entités indépendantes, révélant, par-delà des convergences, leur diversité. La conquête romaine n'entraîne pas d’immédiat bouleversement institutionnel et les guerres civiles retardent l'application d'une "forma provinciae". Rome s'appuie alors sur des hommes qu'elle maintient au pouvoir et ce n'est qu’en 16-13 av. J.-C. qu'Auguste réalise le découpage provincial et initie la mutation civique en Gaule ce qui pousse à plus d'homogénéité institutionnelle. Mais la diversité perdure, et le droit latin ne met pas fin non plus aux situations héritées du passé. / Protohostoric Gaul is traditionally seen as devoid of unity, torn apart by continuous wars between its peoples. The Gallic entity described by Caesar would be a creation of his own in view of Roman politics goals. Nonetheless, the institutions of Gallic peoples are seen as a coherent whole obeying to the Aeduan model. The renewed study of the sources, particularly the "Bellum Gallicum", invalidates these views inherited from passed centuries. ln fact, Gaul is a reality that precedes the Roman description. It is a coherent political space with common political practices: assemblies at different levels, among which one for Gaul, the recognition of a hegemonic people, the use of general coalitions headed by a war leader. These practices, well established already during Caesar's time, provided for a part of the basis of the Roman administrative system in Gaul. Thus the Gallic entity is perpetuated though the cult at the Confluent which ignored the provincial tripartition and partially obeyed criteria inherited from the independence. As for the peoples' institutions, they are here considered as many of independent entities therefore revealing their diversity in spite of their convergences. The Roman conquest did not entail an immediate institutional upheaval and civil wars delayed the establishment of a "forma provinciae". Rome then relies on men it maintained to power. It is only in 16-13 BC that Augustus completed the provincial cutting and triggered civic mutation in Gaul which leads to more institutional homogeneity. But diversity endured and the Latin right doesn't put an end to situations inherited from the past either.
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