1 |
Un monde en un mot du bouddhisme chinois : études autour du terme xiang à partir du Sūtra du diamant de Kumārajīva / A world in one word of Chinese Buddhism : studies about the concept xiang from Kumārajīva's Diamon SūtraWang, Han-Chi 03 May 2017 (has links)
Le Sūtra du diamant est réputé et populaire aussi bien en Orient qu’en Occident. Il s’est très tôt introduit en Chine et n’a pas cessé de faire l’objet de multiples traductions du Ve au VIIIe siècle ; il en existe six versions distinctes, toutes traduites par d’éminents moines, sous le contrôle officiel de la Cour Impériale. Toutefois, seule la première version de Kumārajīva (407) a été la cible de commentaires et d’annotations au cours du temps. Ceci nous permet d’approfondir la raison pour laquelle sa version mérite d’être étudiée dans ses différences par rapport aux autres versions. De là nous mettons en évidence la prédominance de l’emploi du terme xiang相 comme le concept le plus récurrent dans cette version. Il semble en effet que xiang ne dérive pas d’un seul et unique mot équivalent en sanskrit, d’où l’intérêt de notre recherche sur le décalage textuel entre l’original indien et sa traduction, ainsi que sur l’osmose culturelle entre le bouddhisme et la pensée traditionnelle chinoise. Dans cette optique nous axerons notre approche selon trois plans parallèles : philologique, philosophique et esthétique de la traduction. Nous évoquerons d’abord les facteurs extérieurs des textes-source et des textes-cible, puis nous entreprendrons l’analyse textuelle comparative entre les versions sanskrites et les traductions chinoises, en mettant en avant simultanément le sens terminologique et philosophique du texte. Comme xiang (phénomène) est aussi un concept clé dans l’ensemble des textes bouddhistes, nous élargirons notre vision dans une sphère plus globale, en nous référant à d’autres textes connexes. Nous finirons par l’étude de l’utilisation du terme, et son retentissement culturel dans le monde chinois dans la perspective traductologique, ce qui nous conduira également à réfléchir à la traduction bouddhique en français. / The Diamond Sūtra is renowned and popular in both the East and West. It was introduced very early in China and has not ceased to be the subject of numerous translations from the 5th to the 8th century; There are six distinct versions, all rendered by eminent monks, under the official control of Imperial Court. However, only the first translation of Kumārajīva (407) was the target of so many comments and annotations over time. This allows us to demand why this version merits further study of its differences to other versions. From here we find the use of the term xiang 相 as the most recurrent theme in the text. It seems that xiang is not derived from one single equivalent in Sanskrit, hence the focus of our research on the textual shift between the Indian origin of the word and its translation, as well as on the cultural osmosis between Buddhism and Chinese culture. With this view, our approach is based on three parallel axes: philological, philosophical researches and aesthetic study of translation. We will first deal with the questions about external factors of the source texts and the target texts. Then we undertake the comparative textual analysis between the Sanskrit and all Chinese translations, highlighting the terminological and philosophical meaning of the text. Since xiang (phenomenon) is also a key concept in Buddhist jargon, we suppose to reframe and refine our perspective by referring to other related texts. We will conclude with the use of the term and its cultural repercussions in the Chinese world from a translatological view, which leads us to think, going forward, about Buddhist translations into French.
|
Page generated in 0.0125 seconds