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La théorie du Fluxus chez Albert le Grand : principes philosophiques et applications théologiques : le De fluxu causatorum a causa prima et causarum ordine : introduction, texte, traduction, notes et commentaire / The theory of fluxus in Albert the Great's work : philosophical principales and theological implementation : the de fluxu causatorum a causa prima et causarum ordine : introduction, text, translation, notes and commentaryMilazzo, Sébastien 22 November 2007 (has links)
L'objet de cette étude concerne un langage de la procession et de la création trop longtemps oublié dans le contexte de la réception du néoplatonisme et de l’aristotélisme au XIIIe siècle : celui de fluxus, ou écoulement, chez Albert le Grand (1200-1280). Nous proposons ici la situation descriptive, historique et philosophique du texte dans lequel le Doctor universalis expose sa théorie du fluxus : le De fluxu causatorum a causa prima et causarum ordine, quatrième traité du De causis et processu universitatis a prima causa (1264-1267). La doxographie albertinienne, loin d'être une succession de digressiones ou encore de simples paraphrases des opiniones antiquorum, apparaît comme la formation d'une véritable conscience de l'histoire de la philosophie, de sa continuité et des ses ruptures. Plus encore, la doxographie albertinienne a pour fonction de répondre à des problématiques issues non seulement du passé mais aussi du monde contemporain de notre Doctor universalis : car, en effet, à travers la critique du panthéisme d'Hermès Trismégiste ou encore du matérialisme d'Ibn Gebirol, c’est bien l’horizon d’une critique du panthéisme matérialiste de David de Dinant et du panthéisme formaliste d'un Amaury de Bène qui se profile. Nous proposons, en outre, une traduction de travail de ce texte ainsi que son commentaire philosophique linéaire. Albert définit le fluxus comme emanatio et comme processio. Le flux pose la question de la relation du Premier Principe avec les réalités qu'il crée. Comment Albert réussira-t-il à résoudre l’articulation d’une théorie panthéiste et crypto-néoplatonicienne de la procession à une théorie monothéiste et chrétienne de la procession ? / The purpose of this study consists in the language of procession and creation that has fallen into oblivion for too long within the contextual framework of Neo-Platonism and XIII th century Aristotelian understanding : that of the fluxus theory – namely that of the flux one, in Albert the Great’s works ( 1200- 1280). Our ain is to provide the reader with a descriptive , historical and philosophical outlook over the text in which the "Doctor universalis" exposes his flux theory: the “De fluxu causatorum a causa prima et causarum ordine”, the fourth treaty of the "De causis et processu universitatis a prima causa" ( 1264- 1267).Albert's doxography, far from being a series of digressions or still mere paraphrases of "opiniones antiquorum", is to be regarded as the setting up of a genuine awareness process in the history of philosophy, of its never-ending existence and its critical moments. What's more still, the overall purpose of Albert’s doxography is to provide answers to problematic issues non only originating from the past but also rooted in the contemporary world of our "Doctor universalis". Indeed, throughout the criticism of Trismegist’s pantheism or even more clearly, that of Gebirol's materialism, what rises into view is the criticism of Amaury de Bène's formalist pantheism. Besides, the reader is to find a workshop translation of the text as well as its linear-related philosophical commentary. Albert used to define the "fluxus" as an emanation and as a procession. How was Albert, however philosophical-oriented he might have been, to succeed in tackling the argumentation of a Crypto-Neo- Platonism theory of procession and inserting it into a Christian one?
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L'âme, l'éternité et le temps dans les commentaires médiévaux du Livre des causesJoly, Éric 13 April 2021 (has links)
Ouvrage anonyme arabe d’origine néoplatonicienne, ie Livre des Causes fut, jusqu’au commentaire de saint Thomas (en 1272), attribué à Aristote. Par son contenu et le prestige d’Aristote au XIIIe siècle, son influence fut considérable. Bien que sa source première soit les Eléments de théologie de Proclus, l’auteur nous présente un univers intelligible dont la structure dérive des hypostases plotiniennes : la Cause première, l’Intelligence et l'âme noble. Le but de notre thèse est d’étudier la réception de ces principes par le biais de commentaires médiévaux dont les auteurs (Roger Bacon et le pseudo-Hemri de Gand) considèrent le Livre des Causes comme authentiquement aristotélicien. Ces commentateurs nous offrent un précieux témoignage sur la rencontre entre F aristotélisme, le néoplatonisme et le christianisme. Notre travail se situant au croisement de plusieurs traditions philosophiques importantes, nous avons utilisé un angle historique en accordant autant d’importance au néoplatonisme, au Livre des Causes et aux commentateurs médiévaux. Compte tenu des nombreux points d’accord entre le De Cousis et les commentateurs médiévaux, sur la Cause première, nous avons focalisé notre attention sur l’Intelligence et l’âme noble qui sont des thèmes privilégiés de la confrontation entre ces différents auteurs. Ainsi, les caractéristiques de l’Intelligence (l’éternité, la simplicité, l’infinité et son rôle de médiatrice dans la création) sont fermement refusées par les commentateurs médiévaux. Par conséquent, l’Intelligence du Livre des Causes va être transformée en un intellect agent séparé de type avicennien. Seule sa fonction inteilective va être conservée. De son côté, l’âme noble possède des caractéristiques et accomplit des fonctions que l’on ne saurait attribuer à l’âme humaine (notamment la création du temps et du mouvement du Ciel). Pourtant nos commentateurs s’efforcent d’interpréter le Livre des Causes dans le cadre de leur psychologie aristotélicienne, qui n’admet pour l’âme que la fonction d’animation d’un vivant individuel. L’âme noble va ainsi être adaptée pour coïncider avec l’âme humaine. L’Intelligence et l’âme noble subissent donc une importante réduction de leurs fonctions et de leur place dans la hiérarchie. Par cela, nous pensons possible de conclure que les commentateurs accueillaient favorablement certaines thèses néoplatoniciennes, mais refusaient les principes de l’univers pîotinien.
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