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Il racconto escatologico-apocalittico e le dinamiche di conflitto : Temi e testi escatologici della produzione arabo-islamica e cristiana a confronto (sec. VII-IX) / La narration eschatologique-apocalyptique et les dynamiques du conflit : thèmes et textes eschatologiques des productions arabo-islamique et chrétienne en perspective comparative (siècles VII-IX) / The eschatological-apocalyptic tradition and the dynamics of conflict : Themes and texts of muslim and christian eschatological production in comparative perspective (VII-IX cent.)Furlan, Francesco 21 November 2018 (has links)
Cette recherche entend analyser les productions eschatologiques byzantines et arabes rédigées pendant les deux premiers siècles après la naissance de l'Islam. L'expansion soudaine des troupes islamiques, a été interprétée par les Chrétiens d'Orient surtout selon une optique apocalyptique; une grande partie des sources en grec et en syriaque compte l'invasion soudaine des Arabes parmi les signes de la fin des temps. Dans la narration eschatologique la conquête arabe devient une tribulation éphémère avant la victoire finale du bien; cette vision de l'histoire fournit ainsi des éléments d'espoir et d'encouragement à la résistance des Chrétiens assujettis. À cette fin, les conquêtes musulmanes ont été assimilées à des figures eschatologiques de la précédente production apocalyptique juive et chrétienne: leur avènement a été perçu comme une punition pour les péchés des Chrétiens, et ainsi les caractéristiques des bêtes apocalyptiques ou quelles des hordes de Gog et Magog ont été attribuées aux nouveaux conquérants. Les événements choquants de ces années ont été ainsi inclus dans une vision sotériologique, et dé-historicisés par la médiation fondamentale mise en œuvre par le discours apocalyptique. Les prophéties d'affranchissement ont en outre développé une figure messianique "nationale" et humaine: le «Dernier Empereur», le souverain grec vainqueur des Arabes avant la descente de Jésus Christ. De même, entre les conquérants musulmans, après la chute soudaine des Sassanides, la production eschatologique a été consacrée à la représentation apocalyptique de l'ennemi byzantin: des pics de pression eschatologique sont détectables dans les oeuvres eschatologiques musulmanes en même temps que les deux sièges de Constantinople de 674-678 et 717-718; un grand nombre des traditions (aḥādīth) a été dédié à la prédiction de la chute de la ville; souvent dans la tradition eschatologique musulmane la conquête de Constantinople est le dernier événement avant le jugement final, ou le prélude au royaume chiliastique du Mahdī, le souverain juste décrit dans la grande production des aḥādīth musulmane. Les craintes d'une campagne de reconquête byzantine ont été sublimées dans les traditions musulmanes, qui représentent cet événement comme une fitna (tribulation) temporaire avant la victoire de l'Islam; dans ce cas également, par conséquent, la peur de l'ennemi est annulée par la dé-historicisation religieuse, qui donne un nouveau sens aux événements par l'intermédiaire du discours apocalyptique. La principale collection de traditions eschatologiques musulmanes est le Kitab al-Fitan (Livre des tribulations) de Nu'aym b. Hammad rédigé avant l'année 844. Cette collection, qui comprend plus de deux mille traditions séparées par chapitre, est l'une des rares œuvres de collection organisée par une division thématique, et est probablement la plus ancienne parmi celles qui existent aujourd'hui. J'ai effectué une traduction des principales narrations eschatologiques contenues dans cette œuvre. / In my research I analyse the eschatological productions, both Christian and Muslim, written in the two centuries after the birth of Islam. In works such as the Syriac apocalypses of Pseudo-Methodius and Pseudo-Ezra the sudden expansion of Muslim troops was mainly perceived by Eastern Christians as an apocalyptic trial, a sign of the End of Time. On the Muslim side, the main eschatological aḥādīth collection, the Kitab al-Fitan by Nu’aym b. Hammad (d. 844) shows the existence of a vital apocalyptic production which rose in correspondence to times of internal and external strife. The first part of my work deals with the use of these apocalyptic texts as historical sources, by analysing the so-called ‘vaticinia ex eventu’ (the genuine historical narrations concealed in the eschatological texts by the use of pseudonymia and isnad backdating) to shed light on some of the main events of the Arab-Byzantine conflict (e.g. the still debated chronology and size of the Arab sieges of Constantinople). In a second part I survey some of the main themes common to both of these eschatological productions (such as the depiction of the enemy, the development of messianic figures, the role of Jerusalem in the end-time, etc.); the use of a comparative perspective bears a fundamental theoretical contribution, by highlighting the presence of direct references between the different traditions, but also by underlining the common processes of eschatological production and development. Some other remarks deal with the contemporary use of these traditions, made by both Muslim and Christian fundamentalists, who look for a “prophesied roadmap” to read the current world events.
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Églises, Monachisme et Sainteté. Construction de la communauté chrétienne en SyrieAnna, Poujeau 19 December 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur les modalités d'inscription sociale, politique et symbolique de la minorité chrétienne dans le territoire national syrien et plus particulièrement sur le renouveau monastique qui a lieu dans ce pays depuis une trentaine d'années. C'est bien d'un renouveau, quoique extrêmement tardif, qu'il s'agit. En effet, ce processus contemporain s'inscrit, y compris dans les représentations locales, dans une histoire qui remonte aux origines du christianisme. Se pose alors la question des ressorts d'un tel phénomène : Comment et pourquoi le monachisme renaît-il aujourd'hui en Syrie ? Comment interpréter " ce retour de ces moines " qui dans les premiers siècles du christianisme étaient considérés comme des saints ? Quel lien s'établit entre le monachisme et la sainteté ? C'est à ces vastes questions, qui inscrivent ce travail à la fois dans le champ de l'anthropologie du christianisme et dans celui de l'étude du monachisme, que cette thèse tente de répondre. Celles-ci renvoient aux modalités contemporaines de construction de la communauté chrétienne de Syrie dans laquelle les trois dimensions que sont les Églises, le monachisme et la sainteté, sont intimement liées et apparaissent comme structurantes. Envisagé dans les rapports qu'il entretient avec les Églises et la question de la sainteté, le monachisme chrétien en Syrie, pilier de la construction communautaire chrétienne, est donc étudié dans toutes ses dimensions, historique, symbolique, religieuse, sociale, économique et politique.
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Présences chrétiennes en Mésopotamie durant l’époque sassanide (IIIe-VIIe siècles) : géographie et société / Christianity, society and geography in Mesopotamia during the Sasanian Era (3rd to 7th century)Brelaud, Simon 03 December 2018 (has links)
La présente thèse étudie à la fois les réalités de la présence chrétienne en Mésopotamie ainsi que l’image que les chrétiens se sont données d’eux-mêmes. Installé sur les rives du Tigre et de l’Euphrate, le christianisme de l’empire perse s’est diffusé à l’ombre d’un pouvoir non chrétien, comme dans l’empire romain. Toutefois les destinées des deux christianismes, celui d’Occident et celui d’Orient, se sont séparées lorsque l’empire romain est devenu chrétien. Les chrétiens de la Mésopotamie sassanide ont dû alors osciller entre l’hostilité franche du pouvoir et les périodes de tolérance jusqu’à la chute de la dynastie au milieu du VIIe siècle. Le christianisme mésopotamien fut caractérisé par une forme de diversité à la fois linguistique et religieuse, marqué par la porosité avec les autres groupes, contre laquelle les autorités religieuses n’ont cessé de délimiter des frontières claires. Il s’est progressivement étendu à l’ensemble des couches de la société sassanide, jusqu’aux élites dirigeantes, et jusqu’aux campagnes. Alors, une production littéraire et historiographique d’ampleur a contribué à la formation d’un portrait cohérent et linéaire dans la documentation syro-orientale dominante, issue de l’Église de l’Est. Ailleurs, des mémoires divergentes des chrétiens de Perse nous sont parvenues. / This dissertation looks at both the realities of the Christian presence in Mesopotamia and how the Christians constructed their own image. Established on the Tigris and Euphrates rivers, Christianity during the Persian Empire it developed under a shadowy non-Christian power, as with the case with the Roman Empire. However, the fate of Western and Eastern Christianities diverged when the Roman Empire became Christian. In Sasanian Mesopotamia, the treatment of Christians wavered between direct hostility from Zoroastrian power and periods of tolerance, until the fall of the dynasty in the middle of the 7th century. A form of linguistic and religious diversity characterized Mesopotamian Christianity. The lines between Christians and the other communities were narrow, which caused religious authorities to draw clear boundaries between Christians and non-Christians. Christianity expanded into the whole Sasanian society, including the peasantry and ruling elites. Therefore, after the 5th century, there was a large proliferation of East-Syrian literature and historiography, which had a key role in the development of the dominant Christian image within the Church of Persia. However, other literary traditions passed down different views of the Christians of Sasanian Mesopotamia.
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Butrus al-Tûlâwî (1657-1746). Présentation de son oeuvre philosophique. Edition critique et traduction des deux premiers examens (bahth-s) du Livre de la Logique (al-Mantiq) / Butrus al-Tûlâwî (1656/7-1745/6). Presentation of his philosophical works. Critical edition and translation of the first two examinations (bahth-s) of the Book of Logic (al-Mantiq)Morel, Teymour 09 June 2018 (has links)
Originaire de Tūlā (Liban) le religieux maronite Buṭrus al-Tūlāwī (1657-1746) fut élève du Collège maronite de Rome où il suivit la totalité du cursus scolastique enseigné par les pères jésuites. Après son retour en Orient, il partit pour Alep pour servir son Église et y composa une importante œuvre philosophique et théologique. Il est certes bien connu des historiens pour son rôle dans l’histoire de l’Église maronite et pour la place que ses écrits occupèrent dans les sphères religieuse et intellectuelle au Proche-Orient. Toutefois, son œuvre philosophique n’a été que peu étudiée et n’a jamais fait l’objet d’une édition critique. Dans cette thèse, nous proposons une édition critique accompagnée d’une traduction française commentée des deux premiers examens (baḥṯ-s) du Livre de la Logique (al-Manṭiq), enseigné dès 1693. Cette partie est précédée par un inventaire détaillé des 153 témoins des textes philosophiques d’al-Tūlāwī, Logique y compris, inventaire dont les résultats servent de point de départ pour une réflexion sur la circulation de ce corpus. Nous consacrons le chapitre suivant à une analyse stemmatique des 24 témoins de la Logique, qui, sur les 29 répertoriés, nous sont accessibles pour mettre en évidence l’existence de trois versions distinctes dans lesquelles ce texte a circulé et qui jouent un rôle capital dans les principes de notre édition, qui est synoptique, et dans l’eliminatio codicum. Les références doctrinales employées par al-Tūlāwī dans ses traités sont variées et nombreuses. Nous présentons et référençons, au chapitre suivant, toutes les citations qui, dans la Logique, proviennent de deux grandes figures de la philosophie : Jean Damascène et Avicenne. / Born in Tūlā (Lebanon), the Maronite clergyman Buṭrus al-Tūlāwī (1657-1746) was a pupil at the Maronite College of Rome, where he followed the whole scholastic curriculum taught by Jesuit fathers. After his return to the East, he left for Aleppo to serve his Church and there he composed an important series of philosophical and theological works. To be sure, he is well known among historians for his role in the history of the Maronite Church and for the place his writings occupied in the religious and intellectual spheres in the Near-East. Nevertheless, his philosophical works have not been the object of much research so far and were never critically edited. In this dissertation, we offer a critical edition accompanied by a commented French translation of the two first examinations (baḥṯ-s) of the Book of Logic (al-Manṭiq), taught in 1693 onward. That part is preceded by a detailed inventory of the 153 witnesses of al-Tūlāwī’s philosophical texts, Logic included, the results of which constitute the starting point for a reflection on the circulation of this corpus. In the following chapter, we proceed to the stemmatic analysis of the 24 witnesses of the Logic to which we could have access out of the 29 listed, in order to underline the existence of three distinct versions in which this text circulated, and which are of paramount importance for the principles of our edition, which is synoptic, and for the eliminatio codicum. The doctrinal references used by al-Tūlāwī in his treatises are varied and numerous. We present and reference, in the following chapter, all the quotations which are, in the Logic, taken from two major figures of philosophy: John Damascene and Avicenna.
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