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Montrer le faire, construire l’agir : une approche développementale de la conception mise en œuvre à l’école primaire / Ways of showing : a developmental approach to design and application in elementary schoolsGourlet, Pauline 14 June 2018 (has links)
- Pourquoi vous aimez faire des vidéos ? - Bah parce que... on me voit et ça fait du bien de voir les gens ! - Moi, c’est parce que… moi j’ai envie d’être une star de cinéma. Depuis quelques semaines dans cette classe de CP, l’enseignant cherche avec ses élèves comment son téléphone portable peut médiatiser efficacement l’apprentissage de l’écriture. Nous le rencontrons en novembre 2015 et introduisons dans la classe un artefact numérique qui vise à instrumenter les activités de production de contenus numériques des élèves.Cette thèse interroge la conception et l’évaluation d’artefacts numériques, et contribue à répondre à la question suivante : comment concevoir pour contribuer au développement des activités scolaires de manière durable ? Et comment les artefacts numériques participent-ils de ce développement ? Nous dessinons une approche développementale de la conception, qui propose de déplacer l’objet de la conception des artefacts aux formes de l’agir collectif ; approche que nous mettons en œuvre à travers une recherche action longitudinale ancrée en ergonomie dans la classe de CP d’une école publique. Nous proposons son pendant méthodologique, qui entend transformer autant que comprendre : une démarche de « recherche par version », construite à partir des démarches participatives en design d’interaction et de la théorie socio-culturelle de l’activité, qui met en avant la dimension développementale et sociale de l’agir. Notre étude a pour objet l’interrelation du développement des artefacts numériques et des personnes au sein de la classe de CP. Nous nous appuyons sur les concepts issus de l’approche instrumentale, qui permettent d’étudier les transformations des activités des personnes dans la classe, en considérant l’histoire socialement distribuée de la création de leurs instruments. Nous concluons sur l’intérêt de considérer la conception d’artefacts techniques comme un processus continu, situé et distribué. / - Why do you like making videos?- Mmmh, because… I can be seen, and it feels good to see people.- Me, it is because I would like to be a movie star. In a first graders classroom, a teacher and his pupils experiment the use of a smartphone to efficiently enhance the way pupils learn to write. I meet with him in November 2015 and I introduce a digital system in the classroom, aiming at mediating pupils’ production of digital content. This dissertation focuses on the design and evaluation of digital tools and addresses the following issue: how to design in order to develop educational activities in a sustainable way? And what roles do the artifacts play in this development?I propose a developmental approach to design, that envisions a change of object: instead of focusing on artifacts, I suggest that designing in a developmental perspective is concerns by the configurations of new forms of collective action. In this study, I apply this perspective in an elementary classroom in a public school in Paris. Aligned with this approach to design, I draw a methodology that helps me transform as much as study situated ways of acting. This methodology, closely related to action research, borrows from Participatory Design practices and values combined with a Cultural-Historical Activity Theory framework (CHAT). This study investigates the developmental processes of both artifacts and people in this first graders classroom, by tracking how artifacts are used and redesigned through the classroom’s practices, as much as they transform them. I conclude by discussing the benefit of adopting such a design approach, considering design as a situated, continuous and distributed process.
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Contexte professionnel, contexte de la formation technologique supérieure, approche didactique. Le cas des formations utilisant des simulateurs informatiquesBecerril Ortega, Raquel 14 November 2009 (has links) (PDF)
La thèse s'intéresse aux interactions réciproques entre le contexte professionnel et le contexte de la formation technologique supérieure. L'approche théorique mobilisée est au croisement de la didactique de la technologie et de la didactique professionnelle. Les données mettent d'abord en évidence les effets d'une des spécificités de l'enseignement supérieur : la prescription curriculaire interne aux acteurs de la formation. L'analyse porte sur le phénomène transpositif des situations en contexte professionnel vers le contexte de la formation, via un simulateur informatique. Les résultats caractérisent la chaîne transpositive complète : l'analyse des situations visées en contexte professionnel, le processus de modélisation des concepts techniques, l'élaboration du curriculum et la transposition en dehors de la classe. La transposition didactique dans la classe concerne l'étude du fonctionnement des systèmes didactiques. Il existe une variabilité dans le registre de technicité en fonction des profils des étudiants, le projet éducatif des enseignants chercheurs dans le cas des formations technologiques supérieures rentre dans la classe.
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LA MEDIATION GRAMMATICALE EN ECOLE ELEMENTAIRE, Eléments de compréhension de l'activité enseignanteClauzard, Philippe 11 June 2008 (has links) (PDF)
Cette recherche a pour objectif de comprendre la situation d'apprentissage grammatical en école élémentaire, en l'étudiant sous l'angle de l'activité des enseignants, au travers, tout particulièrement des épisodes repérés comme significatifs d'un glissement vers le conceptuel. Elle cherche à identifier les caractéristiques spécifiques de ces situations de mutation, les types de schèmes de glissements conceptuels comme les modèles opératifs et les stratégies singulières développés par les acteurs en fonction de la structure conceptuelle de la situation d'enseignement/apprentissage de la grammaire en école élémentaire. <br />Nous avons repéré deux concepts organisateurs de cette structure conceptuelle : les glissements conceptuels (instanciation d'une secondarisation dans l'apprentissage grammatical) et l'ajustement d'un type de grammaire à un niveau de classe.<br />La recherche a été conduite en collaboration avec dix-huit professeurs des écoles. Les données ont été recueillies à partir d'enregistrements vidéo des séances de classe et d'autoconfrontations des enseignants. <br />Les résultats mettent en évidence le rôle central que jouent les épisodes de glissement conceptuel, dans une conceptualisation progressive au sein d'un cadre notionnel très abstrait et complexe pour les écoliers. Ils montrent que l'activité des enseignants en classe de grammaire se caractérise de la manière suivante : <br /><br />(a) l'apprentissage de la grammaire forme un champ conceptuel cohérent et hiérarchisé avec des continuités et ruptures au regard des différents concepts connectés les uns aux autres formant in fine le concept de phrase grammaticale (très complexe et abstrait pour les écoliers), avec des types de grammaire intuitive, implicite ou explicite qui convoquent un ajustement de la part des maîtres de grammaire,<br />(b) cet apprentissage exige un temps de conceptualisation long qui va de 7 ans à 10 ans en école élémentaire et se poursuit pendant les années de collège, ce temps se subdivise en « paliers » de conceptualisation qui vont du « concept provisoire » au « concept institué » en liaison avec des types de glissement conceptuel correspondants,<br />(c) les épisodes de glissement conceptuel sont les indicateurs dans les interactions de classe d'une secondarisation, d'un changement de registre de conceptualisation marquant le passage de l'épi - langage au méta – langage ; ils soulignent un moment d'apprentissage, un possible de conceptualisation,<br />(d) le modèle opératif de l'enseignant (avec l'ensemble de ses conceptions et expériences personnelles) influe sa didactique grammaticale dans le choix d'un support phrastique (phrase problème évoluant vers une phrase modèle d'objet linguistique), d'un procédé didactique, des tâches scolaires ; il est à l'origine de stratégies individuelles caractérisables.<br />(e) Par delà les différences, il apparaît un genre commun d'apprentissage grammatical et trois dimensions essentielles : la norme, le jeu et l'analyse. Sans les deux premières, il n'existe pas de formation à l'analyse. L'accès à l'analyse est probablement, plus facile sur la langue, parce que, la langue est ce qui se prête le plus facilement au jeu : on joue avec les mots. Et la dimension « jeu » permet l'accès à la dimension « analyse ». La grammaire, un jeu dans les petites classes, avant de devenir dans les grandes classes un enjeu épistémique... <br /><br />Une traduction en démarche de formation professionnelle des résultats de la recherche conduirait à former des enseignants qui apprennent à contrôler les épisodes de glissement, à la fois chez eux et dans l'effet produit sur les élèves. Grâce à des debriefing, il conviendrait de permettre aux jeunes enseignants d'analyser la manière dont ils ont procédé à des glissements (comme le soulignent Goigoux et Bautier, les enseignants sont très peu conscients de leurs pratiques de secondarisation). On pourrait leur permettre notamment d'identifier les épisodes de glissement qu'ils ont produits, de les caractériser, d'évaluer leur pertinence dans les effets produits chez les apprenants. Il serait aussi souhaitable de leur faire travailler les trois dimensions de l'objet « grammaire », que nous avons précédemment décrites : norme, jeu, analyse et peut-être leur faire prendre conscience de leurs convictions et motivations, leurs conceptions sur la grammaire à interroger. Ce serait conduire les enseignants à reconnaître le geste professionnel d'étayage qu'est le glissement conceptuel, qui prend en compte les objets d'enseignement dans toute leur épaisseur.
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