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Étude exploratoire du rôle politique du groupe informel en milieu de travailLabrie, Sylvain 03 1900 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Le but de cette recherche consiste à explorer le rôle politique du groupe informel au travail. L'étude de l'exercice de cette fonction est entreprise à partir de l'analyse des comportements d'influence des travailleurs. L'impact de ce rôle du groupe informel est abordé par l'examen de ses réactions face à une situation de changement.
Les hypothèses la à lk portent sur la fréquence des conduites d'influence des travailleurs (variable dépendante). Elles apprécient l'impact de l'appartenance ou non à un groupe informel (variable indépendante) sur l'exercice de l'influence. Les trois hypothèses subséquentes traitent de la fréquence des comportements d'influence des membres de groupes informels (variable dépendante). Elles abordent l'effet de l'appartenance à un groupe informel horizontal ou vertical (variable indépendante) sur l'exercice de l'influence. La dernière hypothèse situe l'ouverture manifestée par le groupe à l'endroit de la réorganisation des procédés de travail sur un continuum opposition-appui (variable dépendante) selon que les répondants font partie d'un groupe informel ou d'un autre type de regroupement (variable indépendante).
Les données ont été recueillies par l'administration d'un questionnaire auprès de 180 travailleurs. La mesure de l'expérience «groupale» a été effectuée avec l'instrument développé par Lortie, Savoie et Brunet (1995). La fréquence des comportements d'influence a été estimée à partir d'une version traduite des échelles du Profile of Organizational Influence Strategies (Schriesheim et Hinkin, 1990) et de trois des échelles du Influence Behavior Questionnaire (Y ukl, Lepsinger et Lucia, 1992). L'échelle employée pour la mesure des réactions du groupe face au changement a été conçue pour la recherche par un consultant en développement organisationnel. Une seule des 10 hypothèses formulées dans le cadre du premier volet de la recherche est confirmée. Les stratégies d'influence associées à l'affirmation de soi sont utilisées un peu plus fréquemment par les membres de groupes informels que par les autres travailleurs (hypothèse la). Le recours plus important à ce type de comportement par les membres de groupes informels est toutefois faiblement lié à l'appartenance au groupe. Non seulement les membres de groupes informels ne recourent pas davantage à des stratégies d'influence que les autres travailleurs mais ils n'utilisent qu'occasionnellement ces tactiques. Les hypothèses 2a, 2b et 2c sont confirmées. La fonction politique du groupe informel ne se manifeste pas différemment chez les groupes informels horizontaux et verticaux. Le groupe informel n'a pas de fonction politique dominante.
L'hypothèse 3 n'est pas confirmée. Selon ses membres, le groupe informel ne se distingue pas des autres types de regroupements quant à la position qu'il adopte face au changement. Plutôt que de s'opposer, le groupe informel soutient l'apprentissage de ses membres.
Dans l'ensemble ces résultats sont très signifiants. Ils remettent en question la croyance qui veut que le groupe informel ait un impact négatif dans l'entreprise, qu'il soit un véhicule clandestin de lutte au travail. Ils permettent de présenter le groupe informel sous un éclairage renouvelé. Le groupe existe bel et bien pour répondre aux besoins de ses membres. Il leur offre amitié et entraide, il facilite leur adaptation aux nouvelles exigences introduites au travail.
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