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Occupations humaines de l’Oldowayen ancien et facteurs en-vironnementaux : interrelations et évolutions à partir des en-sembles archéologiques de la Formation de Shungura (Basse Vallée de l'Omo, Éthiopie) / Early oldowan human occupations and environmental factors : interrelation and evolution based on the archeological data of the Shungura Formation (Lower Omo Valley, Ethiopia)Maurin, Tiphaine 22 December 2017 (has links)
Dans la Formation de Shungura l’apparition du comportement de taille de la pierre coïncide avec l’apparition de l’Oldowayen ancien et se concentre sur un laps de temps relativement resserré (Membre F et partie inférieure du Membre G ; 2,32 Ma à 2 Ma), bien que les hominidés fossiles soient présents tout au long de la séquence (3,6 à 1 Ma). Afin de questionner les interrelations et l’évolution entre les occupations humaines de l’Oldowayen ancien et les facteurs environnementaux, une approche multi-scalaire a été développée. Elle permet d’intégrer les très nombreuses données archéologiques (une centaine d’occurrences dans le Membre F et une cinquantaine dans la partie inférieure du Membre G) et paléoenvironnementales (incluant plusieurs milliers de spécimens pa-léontologiques des Membres E et F et les données géologiques de terrain). Selon le degré de préci-sion spatio-temporelle de ces différents registres de données, trois échelles d’analyse ont été rete-nues (complexe archéologique, zone d’étude, formation). L’analyse spatiale et taphonomique des données archéologiques couplée à l’analyse des cortèges fauniques a permis de démontrer que seul un petit nombre d’occurrences correspond à des occupations initiales dans le Membre F. Elles sont localisées à la base du Membre F, à proximité du paléo-fleuve Omo, dans un contexte général d’ouverture et d’aridification croissantes du milieu. À cela s’ajoute une répartition spatiale différen-tielle de certains taxons entre la partie nord et la partie sud de l’aire Type, qui pourrait être le mar-queur d’une plus grande emprise des zones humides dans le paysage de la partie sud de la Formation de Shungura. / The appearance of stone tool making behavior In the Shungura Formation coincides with the appearance of the early Oldowan. It lasts over a limited time period (Member F and the lower part of Member G: 2.32 Ma to 2 Ma), while hominid fossils are present in all members, from 3.6 Ma to 1 Ma. A multi-scalar approach was developed for assessing potential interrelations and co-evolution be-tween Early Oldowan human occupations and environmental factors. This approach has allowed to include an extensive set of archaeological and paleoenvironmental data (a hundred of occurrences in Member F and ca. fifty occurrences in the lower part of Member G, thousands of faunal remains from Members E and F, and field geological data). Depending on the spatial and temporal resolution of these different records, I have defined three scales of analysis, from archeological complex scale, to study area and formation scales. The combination of spatial and taphonomical analyses of archeo-logical data, coupled with the analysis of faunal assemblages, suggest that only few archeological occurrences correspond to primary occupations in Member F. They are all located in the lower part of Member F, in the vicinity of the Omo paleoriver, in a global context of opening up and drying of the environment. Additionally, the differential spatial distribution of several faunal taxa between the northern and southern parts of the Type area could mark a greater extension of wet areas in the southern part of the Shungura Formation.
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Repenser la mobilité criminelleMichaud, Patrick 08 1900 (has links)
Notre compréhension de la mobilité criminelle repose presque exclusivement sur des études sur le journey-to-crime qui portent sur l'analyse des distances parcourues par les délinquants entre leur domicile et le lieu de leurs crimes. Dans cette thèse, nous nous demandons d'abord si la pertinence théorique et la validité méthodologique sous-jacente à la mesure de journey-to-crime ont été suffisamment démontrées pour justifier son influence dominante dans le domaine de la criminologie environnementale. Sur la base d'une analyse critique des recherches sur le journey-to-crime, nous soutenons que si l'intérêt pour la mesure est compréhensible, il existe de meilleures façons de mesurer la mobilité criminelle. Nous démontrons que certains postulats implicites qui la sous-tendent sont trompeurs et que de nombreux biais méthodologiques limitent son utilité. Nous suggérons que pour mieux comprendre la mobilité criminelle, le journey-to-crime devrait devenir complémentaire à de nouvelles mesures plus raffinées. Des implications pour les études futures sont proposées.
Nous quantifions ensuite de manière empirique les différents biais méthodologiques de la mesure de journey-to-crime en examinant dans quelle mesure ceux-ci affectent sa capacité à estimer le « véritable » trajet effectué par les délinquants lors de la perpétration de leurs crimes. À l'aide de données policières, d'entrevues et de technologies numériques de cartographie, l'itinéraire détaillé emprunté par 98 délinquants lors de 449 crimes de vol est reconstitué afin de tester certaines des hypothèses qui sous-tendent la mesure de journey-to-crime. Les données policières utilisées pour calculer les distances résidence-crime se sont révélées être suffisamment fiables au niveau du lieu du crime, mais peu fiables pour ce qui est du lieu de résidence du délinquant. Plusieurs raisons sont fournies pour expliquer pourquoi les policiers ont de la difficulté à identifier correctement où un délinquant réside réellement le jour d'un crime donné. La résidence des délinquants s'est distinguée comme un endroit important de leur parcours criminel, mais le trajet effectivement emprunté par ces derniers s'est avéré beaucoup plus complexe que l'itinéraire résidence-crime-résidence présumé par la mesure de journey-to-crime. Malgré ses nombreuses lacunes, nos résultats ont démontré que cette mesure pouvait quand même être considérée comme une estimation valide et utile de la distance totale réellement parcourue lors d'un crime par les auteurs de vols qualifiés et d'autres vols, mais pas par les auteurs de cambriolages et de vols de véhicule à moteur. Les implications pour la recherche sur la mobilité criminelle et les études futures sont abordées.
Nous investiguons finalement le nomadisme criminel, soit la propension d'un individu à s'engager dans des déplacements interurbains continus ou intermittents comme moyen de faire face aux conséquences de son mode de vie criminel (p. ex., stigmatisation, pauvreté, désorganisation, etc.) et/ou comme stratégie d'adaptation à la réalité d'être un « criminel de carrière ». L'itinéraire des crimes commis au Canada pendant la carrière criminelle de 448 hommes reconnus coupables d'infractions sexuelles a été reconstitué grâce à des entrevues individuelles et à l'analyse détaillée de casiers judiciaires. Cinq composantes distinctes du nomadisme criminel (c.-à-d., nombre de trajets, nombre de points nodaux, longueur des routes, étendue géographique de la criminalité et superficie de la zone d'activité mesospatiale), inspirées de la théorie des patrons criminels (crime pattern theory), sont suggérées et analysées. Les résultats montrent que le nomadisme criminel est davantage la réalité de gens de race blanche, jeunes et éduqués, qui ont une carrière criminelle prolifique entrecoupée de longues peines d'incarcération. Les délinquants nomades n'errent pas au hasard, mais semblent plutôt chercher des opportunités et un retour à une certaine forme d'anonymat. Les variables relatives aux infractions sexuelles n'ont pas apporté une contribution significative aux modèles de prédiction, ce qui donne à penser que le nomadisme criminel est davantage un phénomène criminel général que spécifique aux infractions sexuelles. Nos résultats suggèrent qu'une carrière criminelle prolifique est généralement associée à un mode de vie nomade et géographiquement dispersé. Les implications pour les politiques publiques et les études futures sont abordées. / Our collective understanding of criminal mobility relies almost exclusively on journey-to-crime research, which focuses on the distances traveled by offenders from their homes to the location of their crimes. In this thesis, we first ask whether the theoretical relevance and the methodological validity underlying the journey-to-crime measurement are sufficient for it to continue to be a leading influence in the field of environmental criminology. Based on a critical review of the foundations of journey-to-crime research, we argue that while the interest in the journey-to-crime measurement is understandable, there are better ways to assess criminal mobility. Some likely misleading implicit presuppositions and methodological biases are identified, and the manner in which they affect our comprehension of criminal mobility is discussed. We suggest that a better understanding of criminal mobility would come from complementing journey-to-crime with new, more refined, measures. Implications for future studies are proposed.
We then empirically quantify the methodological biases of the journey-to-crime measurement, by investigating the extent to which they affect its ability to estimate the itineraries offenders actually travel during the perpetration of their crimes. With the support of police-arrest records, interviews, and web-mapping technologies, the detailed route taken by 98 offenders during 449 theft-related crimes are reconstructed in order to test some of the key assumptions underlying journey-to-crime research. Police data used to compute home-crime distances have been found to provide satisfactorily accurate crime-location addresses, but poorly accurate offender home-addresses. Several explanations of why the police have problems correctly identifying where an offender is truly residing on the day of a given crime are presented. Even if the offender's residence was the most important node in their crime journey, the actual travel undertaken by offenders was much more complex than the home-crime-home itinerary assumed by the journey-to-crime measurement. Despite its numerous drawbacks, the traditional journey-to-crime measure is still a valid and useful proxy for the total distance actually traveled by offenders in robbery and “other theft”, but not in burglary and motor-vehicle theft. Implications for criminal mobility research and future studies are discussed.
We finally investigate criminal nomadism ― an individual’s propensity to engage in continuous or intermittent interurban travel as a way to cope with the consequences of their criminal lifestyle (e.g., stigma, poverty, disorganization, etc.) and/or as a strategy to adapt to the reality of being a “career criminal.” The criminal-career itinerary across Canada of 448 men convicted of sex offenses was reconstructed through individual interviews and analysis of detailed criminal records. Five distinct components of criminal nomadism (i.e., trips, nodes, paths, range, and mesolevel activity space), inspired by crime pattern theory, are suggested and analyzed. Results show that criminal nomadism is the reality of young and educated Whites who have a prolific criminal career interspersed with long incarceration sentences. Nomadic offenders did not wander freely and randomly, but rather seemed to be looking for opportunities and privacy. Sex-offending variables did not make a significant contribution to predictions, suggesting that criminal nomadism is more a general offending phenomenon than something specific to sex offending. This provides supporting evidence for the hypothesis that an extensive criminal career is generally associated with a geographically scattered and nomadic lifestyle. Implications for public policies and future studies are discussed.
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