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Contrôle des corrélats temporels et spectraux de la quantité vocalique:<br />de l'arabe syrien de l'Euphrate au français de Savoie.

Allatif, Omran 03 October 2008 (has links) (PDF)
La quantité vocalique a deux corrélats principaux, temporel et spectral, seul le corrélat contrôlé jouant par principe un rôle phonologique pertinent. Nous avons étudié le contrôle de ces corrélats pour deux systèmes: l'arabe syrien de l'Euphrate et le français régional de la Combe de Savoie. Le corrélat temporel se traduit par la présence de deux catégories métriques: brève vs. longue. Tandis que le corrélat spectral se manifeste par la centralisation des brèves par rapport aux longues.<br />Afin de déterminer le corrélat principal de contrôle, nous avons pu expérimenter pour l'arabe de Mayadin sur deux mises en contexte ou perturbations naturelles cruciales. L'une, l'accélération du débit de parole réduit le plus directement la durée absolue des voyelles. L'autre, le focus interrogatif peut changer notablement leur structure spectrale (formants). Deux procédés donc aux antipodes en ce qui concerne leurs effets majeurs: réducteurs vs. magnificateurs (par rehaussement soit enhancement). Enfin, par manipulation digitale de la durée nous avons, pour une expérience perceptive, donné aux voyelles brèves les durées des longues et aux longues celles des brèves. Pour évaluer les résultats de ces expérimentations nous avons repris les débats de la littérature sur les seuils perceptifs des durées segmentales et des fréquences formantiques.<br />Nos résultats pour l'arabe syrien montrent que la différence temporelle entre brèves et longues est efficacement contrôlée. Quant à la centralisation, décrite jusqu'ici comme une simple réduction vocalique, elle s'est avérée un processus phonologique et non pas un processus articulatoire qui dépend de la durée, soit un sous-produit (by-product) de la brévité. Il ne s'agit pas en l'occurrence d'un geste qui manquerait sa cible. Les brèves sont ainsi en passe de devenir des cibles vocaliques à part entière, ce processus étant achevé pour le /i/ bref, qui reste [e], quel que soit le type de perturbation, même sous un contexte rehaussant comme en intonation interrogative. Le système de l'arabe de Mayadin ne se réduit cependant pas au triangle central des brèves (dispersion suffisante) qui auraient pu être dédoublées par la durée. Ce système garde des voyelles extrêmes pour les longues, avec des exemplaires [i] [a] [u], selon le principe universel de la dispersion maximale. <br />Le français régional de Savoie a conservé, mieux que le français standard, et comme beaucoup de dialectes arabes, des voyelles longues et brèves corrélées à des différences temporelles et aussi spectrales. Notre étude manipulant le débit de parole sur trois générations prouve que, chez les septuagénaires, le corrélat temporel est contrôlé pour les paires sur /A/ et sur /O/, le corrélat spectral l'étant par F1 et F2 sur /O/ et seulement par F2 sur /A/ (le contraste sur /E/ n'est pas robuste). Donc, comme en arabe, il ne s'agit pas non plus d'une simple réduction vocalique. Les résultats montrent aussi que chez la génération appartenant à la tranche d'âge 20-25 ans, seul le corrélat spectral reste contrôlé, pour la paire sur /O/, tout contraste étant perdu sur /E/ et /A/. À l'évidence, le changement intergénérationnel même en français de Savoie n'est pas conservateur des contrastes comme peut l'être l'arabe de la Syrie de l'Euphrate.<br />Du point de vue des universaux vocaliques aucun de ces changements ne porte atteinte au principe de la dispersion maximale. En conclusion, nous nous en assurons en reconsidérant le cas des systèmes vocaliques australiens, avocats d'une dispersion suffisante, puisque réputés défectifs sur les voyelles hautes [i] et [u]. Si la manipulation d'une intonation rehaussante ne fait pas réapparaître un [i] bref chez nos locuteurs de Mayadin, pas plus qu'un débit plus lent ne restaurerait les contrastes qui disparaissent en français de Savoie, elle permet de retrouver un [i] chez des locutrices aborigènes. Ce qui nous a amené à considérer que la réversibilité d'un changement pouvait être sollicitée pour ne pas violer un principe universel comme la dispersion extrémale des voyelles.

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