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A la quête du « bout de papier» : les perceptions des expériences scolaires, des études et diplômes universitaires chez les lycéens guinéens du privé et du publicDiaby, Mohamed 01 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur les perceptions de l’université et des diplômes (universitaires) chez les lycéens guinéens du privé et du public en classe de terminale. L’atteinte de cet objectif exigeait une exploration de l’expérience scolaire et extrascolaire des élèves. La démarche privilégiée est qualitative et a consisté en des entrevues semi-dirigées auprès de 23 jeunes de deux lycées de la capitale, différents de par leur statut (privé/public) et l’origine sociale de leurs élèves.
Les résultats de la recherche montrent que l’expérience scolaire et extrascolaire varie considérablement selon le type de lycée fréquenté. Si le parcours scolaire au privé s’est déroulé sans grands heurts, il est nettement plus chaotique parmi les élèves du public. Les premiers bénéficient d’un cadre d’apprentissage -tant au niveau infrastructurel que professoral- et d’un soutien familial clairement plus propices aux études que les seconds. Hors de l’école, si le temps est consacré aux loisirs pour les lycéens privés, il est marqué par une forte implication dans les activités économiques de survie pour les lycéens et lycéennes du public qui doivent tous se « battre » pour rester aux études.
Les données révèlent en outre que la poursuite des études au-delà de la classe de terminale est perçue par les deux groupes de lycéens comme une suite logique de leur parcours scolaire. L’université attire et exerce une forme de « fascination » notamment pour le «bout de papier » qu’elle octroie. Le diplôme universitaire demeure perçu comme une marque distinctive et un symbole de prestige et, surtout dans des milieux populaires, comme un gage d’employabilité. Enfin, pour les jeunes filles du lycée privé, la poursuite des études est présentée comme un moyen d’acquérir une certaine indépendance même si, comme leurs homologues du public, la poursuite des études doit « coexister » avec le projet matrimonial. / This paper aims to analyze the perception of university education and university degree among senior high school students from public and private schools in Guinea. Using a qualitative analysis, the research explores the participants’ academic and nonacademic experience. Semi-directed interviews were conducted among 23 pupils from two high schools in the capital Conakry. The targeted schools differ by their statutes (private/public) and the social origin of their students.
As illustrated by the analysis, the academic and nonacademic experiences vary notably depending on the type of high school attended. School trajectories of students from public institutions are more chaotic than those of students in public institutions. The first benefit from a better learning environment—equipment and teachers—and a more favorable familial context than the latter. Outside school, while students in private schools devote their spare time to leisure activities, their public counterparts spend most of their time involved in petty money-earning activities, ‘‘fighting’’ to pay their school fees.
In addition, the data show that both private and public schools’ students perceive the pursuit of their studies beyond senior high school as a logical continuation of their academic journey. The university attracts and ‘‘fascinates’’ students, notably for the «piece of paper» it grants. The university degree remains a distinctive mark, a symbol of prestige and, especially among public schools’ pupils, a guarantee of employability. Finally, for girls in private schools, higher education is perceived as a way for future independence, even if they do not disconnect their schooling future from their marital plans.
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A la quête du « bout de papier» : les perceptions des expériences scolaires, des études et diplômes universitaires chez les lycéens guinéens du privé et du publicDiaby, Mohamed 01 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur les perceptions de l’université et des diplômes (universitaires) chez les lycéens guinéens du privé et du public en classe de terminale. L’atteinte de cet objectif exigeait une exploration de l’expérience scolaire et extrascolaire des élèves. La démarche privilégiée est qualitative et a consisté en des entrevues semi-dirigées auprès de 23 jeunes de deux lycées de la capitale, différents de par leur statut (privé/public) et l’origine sociale de leurs élèves.
Les résultats de la recherche montrent que l’expérience scolaire et extrascolaire varie considérablement selon le type de lycée fréquenté. Si le parcours scolaire au privé s’est déroulé sans grands heurts, il est nettement plus chaotique parmi les élèves du public. Les premiers bénéficient d’un cadre d’apprentissage -tant au niveau infrastructurel que professoral- et d’un soutien familial clairement plus propices aux études que les seconds. Hors de l’école, si le temps est consacré aux loisirs pour les lycéens privés, il est marqué par une forte implication dans les activités économiques de survie pour les lycéens et lycéennes du public qui doivent tous se « battre » pour rester aux études.
Les données révèlent en outre que la poursuite des études au-delà de la classe de terminale est perçue par les deux groupes de lycéens comme une suite logique de leur parcours scolaire. L’université attire et exerce une forme de « fascination » notamment pour le «bout de papier » qu’elle octroie. Le diplôme universitaire demeure perçu comme une marque distinctive et un symbole de prestige et, surtout dans des milieux populaires, comme un gage d’employabilité. Enfin, pour les jeunes filles du lycée privé, la poursuite des études est présentée comme un moyen d’acquérir une certaine indépendance même si, comme leurs homologues du public, la poursuite des études doit « coexister » avec le projet matrimonial. / This paper aims to analyze the perception of university education and university degree among senior high school students from public and private schools in Guinea. Using a qualitative analysis, the research explores the participants’ academic and nonacademic experience. Semi-directed interviews were conducted among 23 pupils from two high schools in the capital Conakry. The targeted schools differ by their statutes (private/public) and the social origin of their students.
As illustrated by the analysis, the academic and nonacademic experiences vary notably depending on the type of high school attended. School trajectories of students from public institutions are more chaotic than those of students in public institutions. The first benefit from a better learning environment—equipment and teachers—and a more favorable familial context than the latter. Outside school, while students in private schools devote their spare time to leisure activities, their public counterparts spend most of their time involved in petty money-earning activities, ‘‘fighting’’ to pay their school fees.
In addition, the data show that both private and public schools’ students perceive the pursuit of their studies beyond senior high school as a logical continuation of their academic journey. The university attracts and ‘‘fascinates’’ students, notably for the «piece of paper» it grants. The university degree remains a distinctive mark, a symbol of prestige and, especially among public schools’ pupils, a guarantee of employability. Finally, for girls in private schools, higher education is perceived as a way for future independence, even if they do not disconnect their schooling future from their marital plans.
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