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Prédicteurs cognitivo-affectifs de la douleur et de l’ajustement de couples dont la femme souffre de douleur génito-pelvienne

Santerre-Baillargeon, Marie 05 1900 (has links)
Pain during sexual intercourse, now classified under the single term of genito-pelvic pain/penetration disorder in the Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-5), would affect up to 34% of young women and 45% of older women. Provoked vestibulodynia, a chronic pain elicited via pressure to the vulvar vestibule or attempted vaginal penetration, is the most common form of pain during intercourse. Controlled studies have shown that provoked vestibulodynia has multiple deleterious physical, psychological, sexual and relational impacts and thus greatly affects women’s quality of life, as well as their partners’. Provoked vestibulodynia occurs in the very intimate context of sexual intercourse. In that context, women’s self-concept could be negatively affected. Moreover, research among couples with provoked vestibulodynia has demonstrated the role of interpersonal factors in the modulation of women’s pain and associated consequences for both partners. Considering the documented efficacy of cognitive-behavioural therapy for chronic pain, including provoked vestibulodynia, and the importance of the relational context for this condition, a new cognitive-behavioural couple therapy has been developed by our team. It is the first treatment to take into account the interpersonal context of provoked vestibulodynia. Furthermore, we lack empirical evidence on mediators of change of cognitive-behavioural therapy for provoked vestibulodynia and on positive psychological factors that could foster better adjustment for women and their partners. The objective of this thesis was to use a dyadic perspective to examine the role of self-compassion in the adjustment of couples coping with provoked vestibulodynia, as well as the roles of both partners’ pain self-efficacy and pain catastrophizing as mediators of change in cognitive-behavioural couple therapy. The first study examined the associations between self-compassion of women with provoked vestibulodynia and their partners and their depression, anxiety, sexual distress and relational satisfaction as well as women’s pain intensity during intercourse. Forty-eight couples with provoked vestibulodynia completed self-report questionnaires. For both women and their partners, higher levels of self-compassion were associated with their own lower anxiety and depression. When partners reported higher levels of self-compassion, they were more satisfied with their relationship, and both partners and women reported lower sexual distress. No significant association was found for pain during intercourse. The second article examined pain self-efficacy and catastrophizing as mediators of therapeutic change regarding pain, sexual distress and sexual function in cognitive-behavioural couple therapy for provoked vestibulodynia. Because cognitive-behavioural couple therapy did not improve significantly more pain self-efficacy relative to lidocaine treatment, this variable was not included in subsequent mediation models. In women with provoked vestibulodynia, greater decreases in pain catastrophizing in cognitive-behavioural couple therapy, as compared to the lidocaine control condition, mediated reductions in pain intensity and sexual distress as well as improvement of sexual function. In partners, greater decreases in pain catastrophizing in cognitive-behavioural couple therapy, as compared to the lidocaine control condition, mediated reductions in sexual distress and improvement of sexual function. Partners’ pain catastrophizing reductions also mediated women’s decrease in sexual distress. Implications of results, as well as theoretical, methodological and clinical contributions of the thesis are discussed. / Les problèmes de douleur durant les relations sexuelles, maintenant désignés par le terme « douleur génito-pelvienne » dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), toucheraient jusqu’à 34% des jeunes femmes et 45% des femmes plus âgées. La cause la plus fréquente de douleur génito-pelvienne serait la vestibulodynie provoquée (VP). Les études contrôlées indiquent que la VP a des conséquences négatives multiples, physiques, psychologiques, sexuelles et relationnelles, et hypothèque donc grandement la qualité de vie des femmes qui en souffrent, ainsi que celle de leurs partenaires. Une particularité de ce problème de douleur chronique est le contexte dans lequel il survient, soit celui des relations intimes. Dans ce contexte, l'image que les femmes souffrant de VP ont d'elles-mêmes en tant que partenaires sexuelles serait affectée. De plus, la recherche a démontré l’influence des facteurs interpersonnels sur l’intensité de la douleur et les conséquences psychologiques et sexuelles associées. Considérant l’efficacité documentée des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) pour la douleur chronique, incluant la VP et l’importance du contexte relationnel de cette problématique, une nouvelle TCC de gestion de la douleur a été développée pour les couples. Ce traitement vient combler une lacune importante du domaine puisqu’aucun autre traitement à ce jour ne tient compte de l’influence des facteurs interpersonnels. Par ailleurs, le manque de connaissance des mécanismes de changement sous-tendant l’efficacité des traitements psychologiques pour la VP ainsi que le peu d’études sur les facteurs psychologiques qui joueraient un rôle protecteur chez les femmes souffrant de VP sont d’autres limites du domaine. Afin de pallier ces lacunes, l’objectif de la thèse était d’examiner dans une perspective dyadique le rôle de l’auto-compassion dans l’ajustement de couples faisant face à la VP, de même que le rôle du catastrophisme et l’auto-efficacité comme médiateurs de changement dans le cadre d’un essai clinique randomisé évaluant l’efficacité de la thérapie cognitive-comportementale de couple (TCCC). Le premier article de la thèse visait à examiner les liens entre l’auto-compassion et l’ajustement psychologique et sexuel des femmes souffrant de VP et de leurs partenaires. Quarante-huit couples ont complété des questionnaires auto-rapportés. Les analyses ont montré que plus d’auto-compassion chez les femmes souffrant de VP était associée à moins de symptômes dépressifs et anxieux chez celles-ci. Plus d’auto-compassion chez les partenaires était aussi associée à moins de symptômes dépressifs et anxieux de même que plus de satisfaction relationnelle chez ceux-ci. De plus, des niveaux plus élevés d’auto-compassion chez les partenaires étaient aussi associés à moins de détresse sexuelle pour eux et pour l’autre membre du couple, soit la femme souffrant de VP. Aucune association avec l’intensité de la douleur n’était significative. Dans le deuxième article de la thèse, l’auto-efficacité et le catastrophisme ont été examinés en tant que médiateurs de changement thérapeutique au cours de la TCCC, comparée à un traitement médical, la lidocaïne topique. Puisque la TCCC n’améliorait pas l’auto-efficacité significativement plus que le traitement de lidocaïne, cette variable n’a pas été incluse dans les modèles de médiation. La TCCC, en comparaison avec le groupe contrôle de lidocaïne, diminuait significativement la douleur, la détresse sexuelle et la fonction sexuelle des femmes via la plus grande diminution de leurs propres niveaux de catastrophisme, en comparaison au groupe contrôle de lidocaïne. La plus grande diminution du catastrophisme chez les partenaires, en comparaison au groupe contrôle, expliquait également les améliorations quant à leur propre détresse et fonction sexuelle. Enfin, la plus grande diminution du catastrophisme chez les partenaires expliquait la diminution de la détresse sexuelle des femmes dans le groupe TCCC, en comparaison au groupe contrôle. Les implications de ces résultats et les contributions théoriques, cliniques et méthodologiques de la thèse sont discutées.

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