51 |
Géomorphologie appliquée du pergélisol et communication scientifique en appui à l'aménagement du territoire de Salluit, NunavikGauthier, Sarah 13 December 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 26 avril 2023) / Le contexte géomorphologique de Salluit en fait un casse-tête pour les professionnels et décideurs publics qui tentent de combler au mieux les besoins grandissants en logements et en infrastructures de la communauté. Parmi les contraintes à solutionner dans l'élaboration des plans d'aménagement se trouve le pergélisol salin sensible au dégel et riche en glace qui comble le fond de la vallée de Salluit. Plusieurs processus géomorphologiques périglaciaires y sont observables, comme le tassement différentiel dû au dégel, la gélifluxion, des glissements de terrain de type décrochement de couche active et des évènements de thermo-érosion. Les problématiques liées au pergélisol dans le village ont été étudiées à travers plusieurs projets de recherche scientifique depuis les années 2000. Cependant, les professionnels et décideurs publics de la communauté et du Nunavik qui se succèdent au fil des ans ont encore difficilement accès à ces résultats d'une importance majeure pour l'aménagement du village. Ce projet de recherche appliquée et intégrateur souhaite être initiateur de changement dans les pratiques actuelles de recherche et aborde les problématiques avec une approche non conventionnelle, où une place importante est accordée à la flexibilité dans les méthodes de transfert de connaissances, à la multidisciplinarité, et à la collaboration. Cette flexibilité a par ailleurs permis d'orienter le projet de manière à répondre à différents besoins pour l'aménagement de la communauté, notamment en approfondissant les connaissances sur la géomorphologie et le pergélisol du secteur à développer pour la prochaine phase d'expansion du village (Salluit-4). La capacité de réponse communautaire face aux risques de glissements de terrain est aussi élaborée par la mise au point d'un système technologique intégré de préalerte pour l'évaluation quotidienne du niveau de risque. Dans le contexte où la communication des résultats de recherche pour le public n'est pas encore une pratique courante en science du pergélisol, il importe de partager ces connaissances, qu'il s'agisse de celles produites dans cette étude ou de celles issues des projets antérieurs. À cette fin, une plateforme Web conviviale, accessible et ouverte gratuitement au public a été élaborée dans cette thèse pour assurer l'accès aux données et aux résultats de recherche sur le pergélisol et appuyer tous les acteurs impliqués dans l'aménagement du village de Salluit. / The geomorphological context of Salluit makes it a challenge for practitioners and decision makers to respond to the growing housing and infrastructure needs of the community. Among the constraints to be addressed in the land use planning is the ice-rich, thaw-sensitive saline permafrost that fills the valley floor of the village. Hazards associated with several periglacial geomorphological processes occur on community lands, such as differential thaw settlement, gelifluction, active-layer detachment slides and thermal erosion events. Permafrost-related issues in the village have been studied through several scientific research projects since the early 2000s. However, practitioners and public decision makers in the community and in Nunavik have had only a poor access to these results, which are of major importance for the development of the village. This applied and integrative research project aims to initiate change in current research practices and addresses the issues with an unconventional approach, where flexibility in knowledge transfer methods, multidisciplinary, and collaboration are emphasized. This flexibility has also allowed the project to be oriented to meet different needs for community planning, notably by enhancing knowledge of the geomorphology and permafrost of the area to be developed for the next phase of community expansion (Salluit-4). Community response capacity to landslide risks is also being improved through an integrated technological early warning system for daily risk assessment. In the context where communicating research results to the public is not yet a common practice in permafrost science, it is important to share this knowledge, both from this study and from previous projects. To this end, a user-friendly, publicly accessible and freely available web platform was developed in this thesis to ensure access to permafrost data and research results and to support all stakeholders involved in the development of the village of Salluit.
|
52 |
L'analyse du développement de l'agriculture en MauritanieOuld Mohamed Lemine, Sidi 30 September 2011 (has links) (PDF)
La Mauritanie est caractérisée par un climat sec et chaud, Saharien au nord et sahélien au sud. Les vents au nord-est, sont fréquents et favorisent la progression de l'ensablement. La saison des pluies est très hétérogène sur le plan spatio-temporel. Une grande partie du pays reçoit moins de 300 mm / an. Au cours des trente dernières années, trois grandes sécheresses ont été enregistrées au cours desquelles les précipitations ont été inférieures à 35 à 70% de la moyenne. Les principales ressources agro-pastorales du pays sont: l'agriculture, les ressources en terres, l'élevage, les ressources en eau et la population rurale. Au niveau macroéconomique, le secteur rural, en dehors de la pêche artisanale, occupe environ 56% de la population et joue un rôle important dans l'économie nationale : il contribue à plus de 17,5% du PIB, soit environ 68 milliards d'ouguiyas en 2011. De nombreuses contraintes, défis et opportunités peuvent être identifiées:1)En termes de contraintes, on peut inclure: pluies insuffisantes et irrégulières et inondations, faible productivité de la production agricole et pastorale, exode rural. 2)En termes d'opportunités: décentralisation, situation géographique du pays, ressources foncières du pays, une classe d'entrepreneurs ayant des capacités financières et un bon réseau de communication. Cette thèse montre que la Mauritanie dispose d'un potentiel important qui est loin d'être pleinement exploité, en dépit d'importants investissements, notamment dans le secteur irrigué. Bien que les facteurs climatiques ont une responsabilité majeure dans la situation actuelle, cette thèse évalue le poids des aspects techniques, socio-économiques, structurelles, les facteurs organisationnels.
|
53 |
Biological and environmental drivers of mangrove propagule dispersal: a field and modeling approachVan Der Stocken, Tom 26 May 2015 (has links)
There are large gaps in the coverage of critical ecological processes related to the movement of individuals or genes (i.e. dispersal), which is critical for determining the spread and persistence of populations across space. In this dissertation we investigate understudied but important aspects of the dispersal process in mangroves, with as the main objective the reduction of parameter and model uncertainty. Models rarely incorporate realism and complexity at the level of emigration, transfer and immigration phases, hampering reliable predictions of dispersal patterns and long-term population dynamics under different climate change scenarios. <p><p>Mangrove ecosystems function at the edge of land and sea, often covering large intertidal areas along (sub)tropical coastal regions worldwide. Mangroves can live in these highly dynamic and demanding environmental conditions via a series of remarkable adaptations. They produce buoyant seeds and fruits (propagules) that disperse at the ocean surface (i.e. hydrochory - see cover image). <p><p>Despite their ecological and economical value, about 40 % of original mangroves have been lost worldwide during the last 50 years due to excessive exploitation and development. Deforestation, degradation and conversion to other land uses like intensive shrimp farming and agriculture have reduced and fragmented these ecosystems at an alarming rate. Climate change, probably most pronouncedly via changes in sea level, poses another important threat. / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
|
54 |
Piégeage et développement pupal du petit coléoptère de la ruche (Aethina tumida) dans les colonies d'abeilles mellifères (Apis mellifera) du QuébecBernier, Martine 19 April 2018 (has links)
Aethina tumida Murray (Coleoptera: Nitidulidae) ou petit coléoptère de la ruche (CR) est un ravageur des colonies d’abeilles domestiques, Apis mellifera L., récemment introduit au Canada. Sa phénologie est méconnue dans les climats tempérés et les moyens de lutte développés pour le capturer et le détruire n’ont pas été testés au Canada. Ce projet de recherche comporte deux volets : 1) déterminer l’effet de facteurs édaphiques sur le développement de la pupe du CR; et 2) déterminer l’efficacité relative de pièges intra-colonie et leur impact sur la productivité de la colonie. Les résultats démontrent qu’un sol presque à saturation diminue significativement le taux de survie de la pupe et influence le sexe ratio des adultes émergents tandis qu’un sol sec augmente la durée de pupaison de plusieurs jours. De plus, les pièges testés réduisent significativement les populations de CR dans la colonie sans nuire à sa productivité. L’efficacité relative des pièges est cependant variable en fonction de plusieurs facteurs. Cette étude contribue à une meilleure compréhension de la phénologie du CR en climat tempéré et permet une utilisation rationnelle des moyens de lutte disponibles. / The small hive beetle (SHB), Aethina tumida Murray, is an invasive pest of honey bees, Apis mellifera L., recently introduced in Canada. The economic loss that would result from SHB spreading across the country is significant. SHB phenology has been poorly studied under temperate climates. Moreover, traps for monitoring and capturing this pest have never been tested in Canada. This project had two main objectives: 1) to determine the effects of temperature and water content of soil on the survivorship and development time of SHB pupa; and 2) to determine the effectiveness of three models of in-hive traps as well as their impact on colony productivity. Results shown that wet soils decreased survival rate by half and influenced sex ratio of emerging adults, while dryer soils increased duration of pupation by several days. The in-hive traps tested effectively reduced SHB population without affecting colony productivity. This study contributes to a better understanding of the phenology of the SHB in temperate climates and provides new knowledge to inform appropriate use of available control methods.
|
55 |
Déterminants environnementaux de la reproduction et de la survie des populations d'ours noir en Amérique du NordMetthé, Lisyanne 30 August 2022 (has links)
La disponibilité de ressources alimentaires peut influencer les performances des animaux, particulièrement chez les espèces présentant une stratégie de reproduction sur capital. Mon mémoire visait à étudier les déterminants environnementaux du succès reproducteur et de la survie chez l'ours noir (Ursus americanus), un reproducteur sur capital extrême. J'ai vérifié si les variations inter-populationnelles dans les traits d'histoire de vie pouvaient être expliquées par des variables environnementales caractérisant particulièrement la disponibilité alimentaire. J'ai effectué une revue de littérature systématique afin d'estimer, à l'aide de méta-analyses, les moyennes d'âge à la primiparité, de taille des portées, de survie annuelle des oursons et de survie annuelle des femelles adultes. Les méta-analyses ont illustré de grandes variations spatiales dans les traits d'histoire de vie. J'ai ensuite effectué des méta-régressions afin d'évaluer l'influence des conditions environnementales sur ces quatre traits d'histoire de vie. Ces analyses ont démontré que l'âge à la primiparité était un an plus hâtif dans les habitats de qualité et de productivité élevées, et où la disponibilité de ressources alimentaires anthropiques était plus élevée. La taille des portées augmentait d'environ 13% dans les habitats où la proportion de forêt de feuillus était la plus élevée. La survie annuelle des oursons augmentait également d'environ 13% dans les habitats où les terres agricoles étaient plus abondantes. Finalement, la survie annuelle des femelles adultes diminuait d'environ 7% lorsque la chasse était autorisée. Mes travaux démontrent le lien fondamental entre la disponibilité de ressources alimentaires naturelles et anthropiques et le succès reproducteur des femelles de l'ours noir à l'échelle continentale. Conséquemment, les effets potentiels des changements climatiques sur la distribution et la croissance des espèces végétales, de même que l'empreinte grandissante des activités humaines sur l'habitat occupé par l'ours noir, sont des éléments clés à considérer pour assurer une saine gestion et conservation de l'espèce. / Food availability can influence individual performances, especially in capital breeder species. My thesis investigated the environmental determinants of reproductive success and survival in American black bear (Ursus americanus), an extreme capital breeder. I evaluated whether interpopulation variations in life-history traits could be explained by environmental variables, particularly those characterizing food availability. I performed a systematic review to estimate, using meta-analyses, mean age at primiparity, mean litter size of cubs, mean annual cub survival, and mean annual survival of adult females across North American populations. These metaanalyses illustrated the large spatial variations in life-history traits. I then performed metaregressions to assess the influence of environmental conditions and anthropogenic disturbances on these four life-history traits. These analyses revealed that age at primiparity was one year earlier in habitats providing the highest food quality and productivity, and in habitats providing the highest availability of anthropogenic food resources. Litter size increased by approximately 13% in habitats with the highest proportion of deciduous forests compared with habitats with the lowest proportion of deciduous forests. Annual cub survival increased by about 13% in habitats with the highest compared with the lowest agricultural land cover. Annual survival of adult females decreased by about 7% in areas where hunting was allowed. My work demonstrates the fundamental link between the availability of natural and anthropogenic food resources and the reproductive success of female black bears at the continental scale. Consequently, the potential effects of climate change on the distribution and growth of plant species, as well as the increasing footprint of human activities in the habitats occupied by black bears, are key elements to consider for the management and conservation of the species.
|
56 |
Déterminants environnementaux de la reproduction et de la survie des populations d'ours noir en Amérique du NordMetthé, Lisyanne 21 November 2023 (has links)
La disponibilité de ressources alimentaires peut influencer les performances des animaux, particulièrement chez les espèces présentant une stratégie de reproduction sur capital. Mon mémoire visait à étudier les déterminants environnementaux du succès reproducteur et de la survie chez l'ours noir (Ursus americanus), un reproducteur sur capital extrême. J'ai vérifié si les variations inter-populationnelles dans les traits d'histoire de vie pouvaient être expliquées par des variables environnementales caractérisant particulièrement la disponibilité alimentaire. J'ai effectué une revue de littérature systématique afin d'estimer, à l'aide de méta-analyses, les moyennes d'âge à la primiparité, de taille des portées, de survie annuelle des oursons et de survie annuelle des femelles adultes. Les méta-analyses ont illustré de grandes variations spatiales dans les traits d'histoire de vie. J'ai ensuite effectué des méta-régressions afin d'évaluer l'influence des conditions environnementales sur ces quatre traits d'histoire de vie. Ces analyses ont démontré que l'âge à la primiparité était un an plus hâtif dans les habitats de qualité et de productivité élevées, et où la disponibilité de ressources alimentaires anthropiques était plus élevée. La taille des portées augmentait d'environ 13% dans les habitats où la proportion de forêt de feuillus était la plus élevée. La survie annuelle des oursons augmentait également d'environ 13% dans les habitats où les terres agricoles étaient plus abondantes. Finalement, la survie annuelle des femelles adultes diminuait d'environ 7% lorsque la chasse était autorisée. Mes travaux démontrent le lien fondamental entre la disponibilité de ressources alimentaires naturelles et anthropiques et le succès reproducteur des femelles de l'ours noir à l'échelle continentale. Conséquemment, les effets potentiels des changements climatiques sur la distribution et la croissance des espèces végétales, de même que l'empreinte grandissante des activités humaines sur l'habitat occupé par l'ours noir, sont des éléments clés à considérer pour assurer une saine gestion et conservation de l'espèce. / Food availability can influence individual performances, especially in capital breeder species. My thesis investigated the environmental determinants of reproductive success and survival in American black bear (Ursus americanus), an extreme capital breeder. I evaluated whether interpopulation variations in life-history traits could be explained by environmental variables, particularly those characterizing food availability. I performed a systematic review to estimate, using meta-analyses, mean age at primiparity, mean litter size of cubs, mean annual cub survival, and mean annual survival of adult females across North American populations. These meta-analyses illustrated the large spatial variations in life-history traits. I then performed meta-regressions to assess the influence of environmental conditions and anthropogenic disturbances on these four life-history traits. These analyses revealed that age at primiparity was one year earlier in habitats providing the highest food quality and productivity, and in habitats providing the highest availability of anthropogenic food resources. Litter size increased by approximately 13% in habitats with the highest proportion of deciduous forests compared with habitats with the lowest proportion of deciduous forests. Annual cub survival increased by about 13% in habitats with the highest compared with the lowest agricultural land cover. Annual survival of adult females decreased by about 7% in areas where hunting was allowed. My work demonstrates the fundamental link between the availability of natural and anthropogenic food resources and the reproductive success of female black bears at the continental scale. Consequently, the potential effects of climate change on the distribution and growth of plant species, as well as the increasing footprint of human activities in the habitats occupied by black bears, are key elements to consider for the management and conservation of the species.
|
57 |
Influence of tree cover on the performance of Betula glandulosa Michx., an abundant shrub species in subarctic QuébecMercier, Caroline 20 April 2018 (has links)
Au Nunavik, Betula glandulosa (Michx.) est en pleine expansion en milieu ouvert, que ce soit par la densification des peuplements préétablis ou la colonisation de nouveaux sites. Mais qu’en est-il en milieu forestier où le couvert arborescent peut avoir un effet supérieur au climat sur la croissance de B. glandulosa? L’objectif de ce projet était d’évaluer la performance de B. glandulosa le long d’un gradient de fermeture de couvert forestier à l’écotone forêt-toundra. Les résultats démontrent que le couvert forestier influence négativement celui de B. glandulosa mais qu’il a un impact limité sur la hauteur, le nombre de chatons et la germination des graines de cette espèce. L’analyse dendrochronologique révèle une relation entre la croissance radiale et les températures printanières et automnales. Toutefois, l’absence d’un signal climatique fort pour les mois d’été, contrairement aux observations effectuées en milieu ouvert, suggère que la présence d’un couvert forestier peut masquer les effets du climat.
|
58 |
Impact des coupes de rétention variable sur l'importance du chablis en forêt boréale québécoise, deux à cinq ans après coupeLavoie, Sébastien 17 April 2018 (has links)
Au Québec, les coupes de rétention variable (i.e. les coupes avec rétention de bouquets et les coupes avec rétention d'arbres dispersés) sont effectuées afin d'aménager la forêt de façon durable par le maintien de legs biologiques et de la biodiversité. La réalisation de ces coupes peut entraîner une augmentation du chablis chez les arbres résiduels. Cette augmentation engendre la perte d'arbres marchands laissés en place pour conserver un certain couvert vertical. La présente étude a pour but d'évaluer l'impact de la réalisation de coupes de rétention variable sur l'importance du chablis chez les arbres résiduels, deux à cinq ans après traitement. Les résultats ont montré des taux de chablis plus importants en Abitibi que pour la Côte-Nord. Les caractéristiques des arbres retenus, les conditions édaphiques et la structure des peuplements sont les facteurs expliquant le mieux le chablis.
|
59 |
Migration verticale du zooplancton et flux respiratoire de carbone en mer de Beaufort (Arctique canadien)Darnis, Gérald 19 April 2018 (has links)
Le zooplancton exerce un rôle primordial dans les transferts d’énergie à travers les réseaux trophiques océaniques et dans le cycle biogéochimique du carbone des écosystèmes marins. La communauté entière recycle du CO2 en consommant le carbone photosynthétiquement fixé en surface, et en le respirant ensuite. Des migrateurs verticaux transportent du carbone stocké et le respirent en profondeur, contribuant à son exportation de la zone épipélagique. En Arctique, ce flux actif respiratoire n’a pas été mesuré, malgré un potentiel élevé de transport du à la forte contribution du migrateur saisonnier Calanus hyperboreus à la biomasse zooplanctonique. Cette thèse exploite une série quasi-annuelle de profils de biomasse et de respiration zooplanctoniques pour : (1) quantifier ce processus en mer de Beaufort; (2) améliorer les connaissances sur les fluctuations saisonnières de la distribution verticale de sept copépodes arctiques clés; et (3) suivre le cycle biologique de C. hyperboreus. Ce grand herbivore constituait 45 % de la biomasse zooplanctonique et a effectué les migrations verticales les plus extensives. Son ascension saisonnière, de l’ordre de 200 m, et celles de moindre ampleur de C. glacialis et du petit omnivore Oithona similis, ont coïncidé avec les efflorescences d’algues de glace et phytoplanctoniques. Malgré une reproduction hivernale vigoureuse en profondeur, une débâcle hâtive de la banquise, et une production primaire élevée, un faible recrutement au stade copépodite a entrainé une stagnation de la croissance de la population de C. hyperboreus. Très abondant, l’omnivore Metridia longa, et Microcalanus pygmaeus, ont pu exercer dans leur habitat mésopélagique un contrôle sur cette population en interceptant les œufs de C. hyperboreus flottant vers la surface. Le cryophile Pseudocalanus spp. est resté en permanence dans la zone épipélagique froide, tandis que le mésopélagique Triconia borealis, possiblement un semi-parasite de C. hyperboreus, était associé avec dans la couche Atlantique plus chaude. La température a eu peu d’effet sur les déplacements verticaux des copépodes arctiques. Le grand zooplancton, dominé par les Calanus, était responsable de 89% du broutage zooplanctonique de la production primaire brute d’avril à juillet. Les transports de carbone au delà de 100 m et 200 m par ces Calanus étaient du même ordre de grandeur que les flux gravitationnels de carbone organique particulaire à ces profondeurs. Ces résultats soulignent l’importance d’inclure le transport actif dû aux migrateurs saisonniers du grand zooplancton dans les bilans de carbone de l’Océan Arctique. / Zooplankton play a pivotal role in the energy transfer through the oceanic food webs and in the biogeochemical carbon cycle within marine ecosystems. The entire community recycles CO2 by consuming photosynthetically fixed carbon and respiring it thereafter. Vertical migrants transport stored carbon and respire it at depth, thus, contributing to its export from the epipelagic zone. Active respiratory flux has not been measured in the Arctic despite the high potential for transport due to the strong contribution of the seasonal migrant Calanus hyperboreus to zooplankton biomass. This thesis exploits a quasi-annual time series of zooplankton biomass and respiration profiles to: (1) quantify this process in the Beaufort Sea; (2) improve our knowledge on the seasonal fluctuations of the vertical distribution of seven key arctic copepods; and (3) track the life cycle of Calanus hyperboreus. This large herbivore contributed 45% to the zooplankton biomass and performed the most extensive vertical migration. Its seasonal ascent, ranging about 200 m, and those of lesser magnitude of C. glacialis and the small omnivore Oithona similis, coincided with the ice algae and phytoplankton blooms. Despite vigorous winter reproduction at depth, a precocious ice break-up, and high spring-summer primary production, weak recruitment to copepodite stage caused C. hyperboreus population growth to stagnate. In their mesopelagic habitat, the highly abundant omnivore Metridia longa, and Microcalanus pygmaeus, could have exerted a control on this population by intercepting C. hyperboreus eggs floating toward the surface. The cryophilic Pseudocalanus spp. remained year-round in the cold epipelagic zone while the mesopelagic Triconia borealis, likely a semi-parasite of C. hyperboreus, was associated with it in the warmer Atlantic layer. Temperature had little effect on the vertical displacements of arctic copepods. The Calanus-dominated large zooplankton was responsible for 89% of zooplankton grazing on the April-July gross primary production. Carbon transport below 100 m and 200 m depth, mediated by the Calanus species, was of the same magnitude as the gravitational fluxes of particulate organic carbon to these depths. These results stress the importance of including active transport by large zooplankton migrants in carbon budgets of the Arctic Ocean.
|
60 |
Feasibility of an ecosystem-based management in an eastern Canadian boreal forest : testing for ecological suitability, economic viability, social acceptability and adaptability to wildfire and climate changeDhital, Narayan Prasad 19 April 2018 (has links)
Dans la quête de la mise en place d’une stratégie d’aménagement écosystémique (AE) dans la forêt boréale de l’est du Canada, nous avons réalisé une étude de faisabilité sur la viabilité économique, l’acceptabilité sociale et la pertinence écologique. À l’aide de modèles d’approvisionnement en bois, nous avons comparé une stratégie AE à une stratégie de normalisation des forêts (status quo) afin d’en évaluer sa robustesse et son l’adaptabilité face à l'augmentation du taux de brûlage et des anomalies de croissance induites par les changements climatiques. Les modèles d'approvisionnement en bois utilisent le plus souvent un modèle de croissance et de rendement calibré à l'échelle du peuplement (tables de production) pour projeter l’évolution du volume marchand des strates d’aménagement. Puisque les stratégies d'aménagement écosystémique ont tendance à repousser l'âge d'exploitabilité, il est pertinent d'évaluer jusqu'à quel degré les tables de production actuelles peuvent être utilisées comme intrant dans un contexte d'aménagement écosystémique. Lorsqu’une table de production est évaluée relativement à un modèle de croissance calibré à l’échelle de l’arbre, nous montrons que bien que le modèle à l’échelle d'arbre semble moins biaisé, aucun modèle performe de manière adéquate pour prédire la croissance en volume marchand dans notre aire d’étude, particulièrement lorsque nous subdivisons les données par les attributs qui peuvent jouer un rôle pendant la mise en place d’AÉ. Pour les deux modèles, la source majeure d’erreur est liée à la densité du peuplement. Grâce à leur simplicité relative, nous avons préféré utiliser les tables de production pour élaborer nos modèles d’approvisionnement en bois. La programmation linéaire standard a été utilisée pour tester les effets de quatre enjeux clefs sur le niveau d’approvisionnement en bois: (1) tendre vers une structure d’âge forestière établie à partir du régime naturel des feux et de la dynamique forestière, (2) agglomérer les blocs de récolte dans des chantiers de récolte afin de reproduire les patrons de perturbation naturelle à l’échelle du paysage, (3) maintenir les taux cumulés de coupe totale et de perturbation naturelle à l’intérieur du domaine historique de variabilité, et (4) exclure de la récolte les aires d’intérêt potentiel pour les peuples autochtones. Comparé à un scénario de status quo, l’inclusion des trois premiers enjeux résulte en une baisse de 3 à 22% de l’approvisionnement périodique et une période de restauration requérant que la coupe totale soit exclue sur 43 à 67% de la superficie productive pour les prochains 50 ans. Une validation des filtres bruts utilisés dans cette étude (les trois premiers enjeux) a été faite en utilisant les besoins en habitats du caribou des bois (Rangifer tarandus caribou). Pratiquement tous les scénarios induisaient un taux de perturbation susceptible de permettre le maintien du caribou des bois d’ici 25 ans. Enfin, nous avons intégré le taux de brûlage et la sensibilité des tables de production au climat dans nos modèles d’approvisionnement afin de quantifier les incertitudes induites par le climat et les feux pour les deux stratégies d’aménagements. Les deux modèles suggèrent une réduction de l’approvisionnement périodique en bois entre 13 et 79%. Même si les indicateurs écologiques favorisent l’AE par rapport la normalisation des forêts, juste un changement de stratégie n’est pas suffisant faire face aux impacts du risque de feu et des changements climatiques en forêt boréale. Mots clefs: Forêt boréale, aménagement écosystémique, croissance et rendement, faisabilité, adaptation, feux de la forêt, changements climatiques / In the quest of implementing an ecosystem-based management (EBM) in a boreal forest in eastern Canada, we conducted a feasibility study focusing on ecological suitability, economic viability and social acceptability. Through timber supply models, we compared the outputs of EBM with a business as usual (BAU) management to determine former’s robustness and adaptability to the increase in wildfire and growth anomalies induced by climate changes. Timber supply analyses use yield models, most often at the stand-level to project harvestable volume over the planning horizon. Since EBM tend to delay harvesting age, the question may be raised on to what extent existing yield tables can be used with such strategies. When a yield table is rated against a tree-level model, we show that although the tree-level model is less biased, none of the models performed adequately to predict the volume growth of our study area, especially when subdividing the data by attributes that may have an important role while implementing EBM. For both models, the major source of error was related to stand density. Due to its relative simplicity, we chose stand-level yield tables to build our timber supply models. We then carried out a feasibility study of implementing an EBM strategy in a boreal forest in eastern Canada. With standard linear programming, we tested four policy issues; age structure, harvest agglomeration; limit of cumulative disturbance, and land base of aboriginal interest. These issues were dealt with 3% – 22% reduction in periodic wood supply and a transition period of 50 years where clear-cut needs to be excluded in 43% – 67% of the productive area. Validation of the outputs through habitat requirement of woodland caribou (Rangifer tarandus caribou) as a fine filter showed that most of the scenarios should likely allow a self-sustaining caribou population within next 25-years. Finally, we integrated climate sensitive fire burn rates and yield tables in the timber supply models to quantify the uncertainty induced by climate and fire under both management strategies. Both models responded with a reduction of periodic wood supply by 13% – 79%. Although ecological indicators are relatively better under EBM, merely switching the management strategy is not enough to address the impacts of fire and climate change in the boreal forests. Key words: Boreal forest, ecosystem-based management, growth and yield, feasibility, adaptation, wildfire, climate change
|
Page generated in 0.0887 seconds