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Analyse socioéconomique du «phénomène de don en retour» : les footballeurs africains en Europe et l'aide à leurs communautés d'origine / Socioeconomic analysis of the 'Give Back Phenomenon' : african footballers in Europe and their assistance to the communities of origin.Acheampong, Ernest Yeboah 02 June 2017 (has links)
L’accroissement du déplacement des footballeurs professionnels de l’Afrique vers les ligues européennes, observé dès les années 1990, a transformé la migration du travail du football. En retour, cela a aussi eu un impact sur les revenus des footballeurs africains, leur statut social, et leur relation avec leurs communautés d’origine en termes de soutien socioéconomique. Cette recherche se focalise sur ce sujet en s’appuyant sur la compréhension de l’évolution du football professionnel africain, des itinéraires de migration des joueurs, afin d’expliquer le « phénomène de don en retour » (PDR) lié à la relation entretenue avec leurs communautés d’origine. Elle examine le rôle des facteurs économiques et non économiques qui orientent la manière dont les footballeurs africains donnent en retour à leurs familles, leurs proches, leurs communautés. Celui-ci peut être déterminé dans le but d’un retour sur investissement, par l’influence des valeurs communautaires, des normes, par l’intégration à des réseaux sociaux ou des réseaux institutionnalisés relatifs à l’émigration des footballeurs. En d’autres termes, l’analyse de leur don en retour doit être basée sur la combinaison de facteurs sociaux, culturels et économiques. Aussi, cette recherche mobilise une approche interdisciplinaire à partir du modèle théorique d’analyse de la socio-économie. La méthodologie de Weber contribue à le faire, par l’analyse de l’action de don en retour des footballeurs. Celui-ci est généralement considéré comme la contribution sociale des joueurs, et leurs communautés attendent de recevoir quelque chose de la part des joueurs professionnels africains émigrés ayant réussi financièrement. L’étude est basée sur une enquête qualitative auprès de trente-deux footballeurs professionnels africains incluant aussi des biographies et autobiographies d’autres footballeurs africains. Les résultats montrent que les comportements des footballeurs africains migrants, en termes de don en retour, dépendant de leurs justifications qui sont basées sur des logiques d’intérêt économique, social et culturel.La recherche révèle trois résultats majeurs :1) Une évolution spécifique du football africain et de la perception du football professionnel par les communautés. On identifie une périodisation en trois phases, montrant l’évolution des familles, des structures du football et des stratégies de migration : a) une vision controversée du football (années 1980) : football vs scolarisation ; b) une vision partagée du football (années 1990) : passage progressif d’une activité sociale à une activité professionnelle ; et 3) le football professionnel comme opportunité (années 2000).2) Trois types d’itinéraires migratoires de joueurs qui sont liés à leurs stratégies, aux réseaux mobilisés, et aux ressources disponibles : a) ressources collectives, b) réseaux formels, et c) les ressources individuelles.3) Une typologie du « phénomène de don en retour » (PDR) du footballeur africain migrant concernant les comportements socio-économiques : a) familial hybride, b) familial croisé proche, c) familial partagé, d) familial de l’ombre, qui influencent leurs types d’investissements dans les communautés. D’autre part, certains projets de joueurs tendent à soutenir le développement régional et national de leurs communautés. Toutefois, les joueurs migrants africains doivent gérer et protéger leur réputation et leurs ressources sportives en les utilisant intelligemment et en effectuant de bonnes actions pour leurs communautés, amis et autres au-delà du continent. / The increase in movement of professional footballers from Africa to the European leagues as observed since the 1990’, has transformed the labour football migration. In return, this also impacted African footballers’ incomes, social status, and their relation to the communities of origin in terms of socio-economic support. This research focuses on this subject by drawing on the understanding of the evolution of African professional football, players migration itineraries, as to explain the ‘give back phenomenon’ (GBP) related to their relationship with the communities of origin. It examines the role of the economic and non-economic factors that orient African footballers’ ways of giving back to their families, relatives, and the communities. Their give back may be determined by the aim of return on investments, by the influence of communities’ values, norms, or by embeddedness in social networks or by the institutionalised networks related to footballers’ migration. In other words, the analysis of their giving back may be based on the combination of social, cultural and economic factors. Thus, this research mobilised multidisciplinary approach through the socio-economic theoretical model of analysis. Weber methodology helps to do so, in the analysis of footballers’ 'give back' action. This is generally considered as the players’ social contribution and their communities expect to receive something from financially successful professional African migrant players. The study’s qualitative survey was based on thirty-two interviews of professional players from Africa including, biographies and autobiographies. The results show that African migrant players’ behaviours in term of giving back depend on their justifications, which are based on economic interest, social or cultural logics.The research revealed three major outcomes:1) specific evolution of African football and communities’ perception of professional football. This identified one periodization, with three phases, showing families, football structures and migration strategies evolution: a) the controversial vision of football (the 1980s): football vs. school b) the shared vision of football (the 1990s): gradual shift from social activity to a professional activity, and c) football professionalism as an opportunity (the 2000s) 2) three types of players’ migration itineraries which are linked to their strategies, networks mobilised, and the resources available to them: a) collective resource-based, b) formal networks-based, and c) individual resource-based. 3) typology of 'GBP' based on African migrant players’ socio-economic behaviours was a) hybrid family, b) cross-closed family, c) shared family, and d) shadow family that influenced their type of investments in the communities. On another hand, some projects of players tend to support regional and national development in the communities. However, African player migrants have to manage and protect the fame, and sporting resources by using them intelligently to do good things for their communities, friends and others beyond the continent. In conclusion, the itineraries of players’ show the role of the communities in their migration projects. On another hand, the evolution of African football displays how players’ strategies changed with the structuration of African football and the attractiveness of the European football market. The co-determining of economic and non-economic factors relating to the ‘GBP’, justify the use of economic sociology theories. This research demonstrates that ‘GBP’ is not only based on the players’ economic interest but also the combination of social, cultural and economic elements.
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