1 |
Étude sur la définition et la mesure des qualités des archives définitives issues d’une évaluationMakhlouf Shabou, Basma 08 1900 (has links)
Depuis quelques décennies, l'intérêt pour l’étude de la fonction d’évaluation s’est diversifié pour approfondir les principes théoriques (Jenkinson, 1922; Schellenberg, 1956; Samuels, 1992; Cook, 1992b; Eastwood, 1992b; Duranti, 1994; Couture, 1999), les stratégies (Booms, 1972; Samuels, 1986; Cook, 1992b; Eastwood, 1992b; Couture, 1999) et les dispositifs de leur processus d’application (Ham, 1984; Boles & Young, 1991; Cook, 2001a, 2001b). Mais, toutes ces contributions n'ont pas encore étudié la nature des résultats de l'évaluation que sont les archives définitives.
Du point de vue patrimonial, l’absence d’études sur la définition et la mesure des qualités des archives définitives ne permet pas de vérifier si ces archives constituent un patrimoine documentaire significatif. Sur le plan administratif, l’état actuel de la pratique de l'évaluation n'a pas encore investi dans l'examen méticuleux de la nature de ses résultats. Au plan économique, le manque de méthodes et d'outils pour la mesure des qualités des archives ne permet pas de juger si ces archives valent l’investissement matériel, technique, financier et humain que leur conservation implique. Du point de vue professionnel, l’absence de méthodes et d’instruments d’évaluation des qualités des archives ne permet pas aux professionnels d’appuyer leur décision en matière d’évaluation des archives. Afin de remédier à cette situation, notre recherche vise à définir et à mesurer les qualités des archives définitives issues de l’évaluation.
Pour ce faire, nous privilégions une méthodologie quantitative de nature descriptive, appropriée lorsqu’il s’agit d’étudier un sujet peu abordé (Fortin, 2006) tel que l'opérationnalisation des qualités des archives définitives.
La stratégie de la recherche a comporté deux phases. La phase conceptuelle a permis d’identifier et de définir quatre qualités soit l’« Unicité », la « Preuve crédible », l’« Exploitabilité » et la « Représentativité ». La phase empirique consistait à vérifier la mesurabilité, à titre d’exemple, des variables découlant de deux des quatre dimensions de qualité dans le contexte des archives définitives, soit la « Preuve crédible » et l’« Exploitabilité ». Le mode de collecte des données réside dans l’application d’une grille de mesure conçue spécialement aux fins de cette étude. La réalisation de la collecte de données qui s’est déroulée à Bibliothèque et Archives nationales du Québec a permis l’opérationnalisation de 10 indicateurs spécifiques sur 13 appartenant à deux dimensions de qualité : la « Preuve crédible » et l’« Exploitabilité » des archives définitives. Ainsi, trois indicateurs spécifiques sur l’ensemble de 13 sont restés sans mesures à cause d’une certaine faiblesse liée à leur mesure que nous avons pu identifier et vérifier lors des pré-tests de la recherche. Ces trois indicateurs spécifiques sont le « Créateur » dans le cadre de la dimension de la « Preuve crédible », ainsi que la « Compréhensibilité » et la « Repérabilité » dans le cadre de la dimension de l’« Exploitabilité ».
Les mesures obtenues pour les 10 indicateurs ont mené à l’identification des avantages et des points à améliorer concernant différentes variables liées au créateur, au service de conservation ou encore à l’état et à la nature du support. Cibler l’amélioration d’un produit ou d’un service représente, comme démontré dans la revue de la littérature, le but ultime d’une étude sur les dimensions de qualité.
Trois types de contributions découlent de cette recherche. Au plan théorique, cette recherche offre un cadre conceptuel qui permet de définir le concept de qualité des archives définitives dans une perspective d’évaluation archivistique. Au plan méthodologique, elle propose une méthode de mesure des qualités applicables aux archives définitives ainsi que les instruments et le guide qui expliquent sa réalisation. Au plan professionnel, d'une part, elle permet d’évaluer les résultats de l’exercice de l’évaluation archivistique; d'autre part, elle offre aux professionnels non seulement une grille de mesure des qualités des archives définitives déjà testée, mais aussi le guide de son application. / Some decades ago, interest in studying the archival appraisal function was diversified to deepen theoretical principles (Jenkinson, 1922; Schellenberg, 1956; Samuels, 1992; Cook, 1992b; Eastwood, 1992b; Duranti, 1994; Couture, 1999), strategies (Booms, 1972; Samuels, 1986; Cook, 1992b; Eastwood, 1992b; Couture, 1999) and their implementation process - techniques, instruments and criteria - (Ham, 1984; Boles & Young, 1991; Cook, 2001a, 2001b). However, all these contributions have not yet studied the nature of appraisal results that compose historical archives.
The following four elements explain the nature of this problem. First, from the perspective of documentary heritage, the lack of studies on the definition and measurement of the quality of historical archives prevents verification as whether archive materials are significant. Second, at the administrative level, the current practice of appraisal does not yet invest in a meticulous examination of the nature of its results. Third, in economic terms, the lack of methods and tools used to measure the quality of archives, affects whether these records are judged to be worth the material, technical, financial and human investment that their preservation requires. Finally, from a professional standpoint, the absence of methods and instruments to assess the quality of archives prevents professionals from supporting their decisions on archival appraisal.
To remedy this situation, our research seeks to define and measure the quality of archives resulting from their appraisal. For the implementation of the research, we use a quantitative descriptive methodology, and apply it to an unexplored topic (Fortin, 2006) as the operationalization of archival quality.
Two phases constitute the strategy of research. A conceptual phase, in which four quality dimensions of historical archives have been identified and defined. Then an empirical phase aimed to verify the measurability of variables derived from two quality dimensions in the context of historical archives.
The data collection was based on the application of a historical archives measurement grid. The completion of data collection which took place at the Bibliothèque Archives nationales du Québec and their processing has enabled the operationalization of 10 specific indicators out of 13 belonging to two dimensions of quality: "Credible evidence" and "Exploitability" of archives. This means that three specific indicators out of 13 were without measures because of some weakness related to their measurement that we have identified and verified during pre-testing research. These three specific indicators are the "Creator" in the context of the size of the "Credible evidence" and "Comprehensibility" and "Findability" in the dimension of "Exploitability". The measurements were conducted to identify weaknesses and improve several variables related to the creator, the conservation office or the state and the nature of the support. Targeting the improvement of a product or service is, as demonstrated in the literature review, the ultimate goal of a study on the dimensions of quality.
Our research promises three significant benefits. In theory, it develops a conceptual framework that offers the definition of the dimensions of the concept of historical archival quality derived from the appraisal process. At the methodological level, it offers a method for measuring the quality of historical archives already tested in the context of a government agency. At the professional level, firstly, it allows the assessment of the results of the exercise of archival appraisal; furthermore, it provides professionals with not only a measurement grid for measuring historical archival qualities already tested, but also the guide that facilitates its application.
|
2 |
Étude sur la définition et la mesure des qualités des archives définitives issues d’une évaluationMakhlouf Shabou, Basma 08 1900 (has links)
Depuis quelques décennies, l'intérêt pour l’étude de la fonction d’évaluation s’est diversifié pour approfondir les principes théoriques (Jenkinson, 1922; Schellenberg, 1956; Samuels, 1992; Cook, 1992b; Eastwood, 1992b; Duranti, 1994; Couture, 1999), les stratégies (Booms, 1972; Samuels, 1986; Cook, 1992b; Eastwood, 1992b; Couture, 1999) et les dispositifs de leur processus d’application (Ham, 1984; Boles & Young, 1991; Cook, 2001a, 2001b). Mais, toutes ces contributions n'ont pas encore étudié la nature des résultats de l'évaluation que sont les archives définitives.
Du point de vue patrimonial, l’absence d’études sur la définition et la mesure des qualités des archives définitives ne permet pas de vérifier si ces archives constituent un patrimoine documentaire significatif. Sur le plan administratif, l’état actuel de la pratique de l'évaluation n'a pas encore investi dans l'examen méticuleux de la nature de ses résultats. Au plan économique, le manque de méthodes et d'outils pour la mesure des qualités des archives ne permet pas de juger si ces archives valent l’investissement matériel, technique, financier et humain que leur conservation implique. Du point de vue professionnel, l’absence de méthodes et d’instruments d’évaluation des qualités des archives ne permet pas aux professionnels d’appuyer leur décision en matière d’évaluation des archives. Afin de remédier à cette situation, notre recherche vise à définir et à mesurer les qualités des archives définitives issues de l’évaluation.
Pour ce faire, nous privilégions une méthodologie quantitative de nature descriptive, appropriée lorsqu’il s’agit d’étudier un sujet peu abordé (Fortin, 2006) tel que l'opérationnalisation des qualités des archives définitives.
La stratégie de la recherche a comporté deux phases. La phase conceptuelle a permis d’identifier et de définir quatre qualités soit l’« Unicité », la « Preuve crédible », l’« Exploitabilité » et la « Représentativité ». La phase empirique consistait à vérifier la mesurabilité, à titre d’exemple, des variables découlant de deux des quatre dimensions de qualité dans le contexte des archives définitives, soit la « Preuve crédible » et l’« Exploitabilité ». Le mode de collecte des données réside dans l’application d’une grille de mesure conçue spécialement aux fins de cette étude. La réalisation de la collecte de données qui s’est déroulée à Bibliothèque et Archives nationales du Québec a permis l’opérationnalisation de 10 indicateurs spécifiques sur 13 appartenant à deux dimensions de qualité : la « Preuve crédible » et l’« Exploitabilité » des archives définitives. Ainsi, trois indicateurs spécifiques sur l’ensemble de 13 sont restés sans mesures à cause d’une certaine faiblesse liée à leur mesure que nous avons pu identifier et vérifier lors des pré-tests de la recherche. Ces trois indicateurs spécifiques sont le « Créateur » dans le cadre de la dimension de la « Preuve crédible », ainsi que la « Compréhensibilité » et la « Repérabilité » dans le cadre de la dimension de l’« Exploitabilité ».
Les mesures obtenues pour les 10 indicateurs ont mené à l’identification des avantages et des points à améliorer concernant différentes variables liées au créateur, au service de conservation ou encore à l’état et à la nature du support. Cibler l’amélioration d’un produit ou d’un service représente, comme démontré dans la revue de la littérature, le but ultime d’une étude sur les dimensions de qualité.
Trois types de contributions découlent de cette recherche. Au plan théorique, cette recherche offre un cadre conceptuel qui permet de définir le concept de qualité des archives définitives dans une perspective d’évaluation archivistique. Au plan méthodologique, elle propose une méthode de mesure des qualités applicables aux archives définitives ainsi que les instruments et le guide qui expliquent sa réalisation. Au plan professionnel, d'une part, elle permet d’évaluer les résultats de l’exercice de l’évaluation archivistique; d'autre part, elle offre aux professionnels non seulement une grille de mesure des qualités des archives définitives déjà testée, mais aussi le guide de son application. / Some decades ago, interest in studying the archival appraisal function was diversified to deepen theoretical principles (Jenkinson, 1922; Schellenberg, 1956; Samuels, 1992; Cook, 1992b; Eastwood, 1992b; Duranti, 1994; Couture, 1999), strategies (Booms, 1972; Samuels, 1986; Cook, 1992b; Eastwood, 1992b; Couture, 1999) and their implementation process - techniques, instruments and criteria - (Ham, 1984; Boles & Young, 1991; Cook, 2001a, 2001b). However, all these contributions have not yet studied the nature of appraisal results that compose historical archives.
The following four elements explain the nature of this problem. First, from the perspective of documentary heritage, the lack of studies on the definition and measurement of the quality of historical archives prevents verification as whether archive materials are significant. Second, at the administrative level, the current practice of appraisal does not yet invest in a meticulous examination of the nature of its results. Third, in economic terms, the lack of methods and tools used to measure the quality of archives, affects whether these records are judged to be worth the material, technical, financial and human investment that their preservation requires. Finally, from a professional standpoint, the absence of methods and instruments to assess the quality of archives prevents professionals from supporting their decisions on archival appraisal.
To remedy this situation, our research seeks to define and measure the quality of archives resulting from their appraisal. For the implementation of the research, we use a quantitative descriptive methodology, and apply it to an unexplored topic (Fortin, 2006) as the operationalization of archival quality.
Two phases constitute the strategy of research. A conceptual phase, in which four quality dimensions of historical archives have been identified and defined. Then an empirical phase aimed to verify the measurability of variables derived from two quality dimensions in the context of historical archives.
The data collection was based on the application of a historical archives measurement grid. The completion of data collection which took place at the Bibliothèque Archives nationales du Québec and their processing has enabled the operationalization of 10 specific indicators out of 13 belonging to two dimensions of quality: "Credible evidence" and "Exploitability" of archives. This means that three specific indicators out of 13 were without measures because of some weakness related to their measurement that we have identified and verified during pre-testing research. These three specific indicators are the "Creator" in the context of the size of the "Credible evidence" and "Comprehensibility" and "Findability" in the dimension of "Exploitability". The measurements were conducted to identify weaknesses and improve several variables related to the creator, the conservation office or the state and the nature of the support. Targeting the improvement of a product or service is, as demonstrated in the literature review, the ultimate goal of a study on the dimensions of quality.
Our research promises three significant benefits. In theory, it develops a conceptual framework that offers the definition of the dimensions of the concept of historical archival quality derived from the appraisal process. At the methodological level, it offers a method for measuring the quality of historical archives already tested in the context of a government agency. At the professional level, firstly, it allows the assessment of the results of the exercise of archival appraisal; furthermore, it provides professionals with not only a measurement grid for measuring historical archival qualities already tested, but also the guide that facilitates its application.
|
Page generated in 0.0832 seconds