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Poe et Baudelaire : pour une hantologie du texte / Poe and Baudelaire : for a hauntology of textPecastaing, Sandy 16 December 2013 (has links)
Hantologie – terme composé, formé par Jacques Derrida – signifie : « ontologie (c'est-à-dire, science de l'être) de ce qui “hante” : les spectres, les fantômes » (Charles Ramond, Le Vocabulaire de Jacques Derrida). Le néologisme derridien est une paronomase, le paronyme d’un mot – ontologie –, dont il n’est pas un synonyme. L’hantologie est une « « catégorie […] irréductible, et d’abord à tout ce qu’elle rend possible, l’ontologie, la théologie, l’onto-théologie positive ou négative », écrit Jacques Derrida (Spectres de Marx). C’est une ontologie, l’ontologie de l’être du non-être et du non-être de l’être, de quelque chose ou quelqu’un qui « n’est pas là », « comme tout fantôme digne de ce nom » (Ibid.). « Il n’y a pas de Dasein du spectre mais il n’y a pas de Dasein sans l’inquiétante étrangeté, sans l’étrange familiarité (Unheimlichkeit) de quelque spectre » (Ibid.) Il n’y a pas d’ontologie, donc, sans hantologie. Appliquée à l’étude des textes, l’hantologie derridienne n’est pas une nouvelle méthodologie de l’analyse littéraire. Elle vise moins à définir un texte qu’à se demander, d’abord, quelle question nous posons lorsque nous demandons : qu’est-ce qu’un texte ? S’agit-il d’une question d’ordre ontologique ? phénoménologique ? En demandant : qu’est-ce qu’un texte ?, nous disons déjà que le texte est quelque chose, quelque chose dont nous sentons bien qu’il n’est pas qu’une chose. Qu’il soit un objet, d’ailleurs, cela n’est pas sûr, et s’il l’est, il reste à savoir pourquoi et comment. Il l’est, si l’on souscrit au discours du structuralisme. Il ne l’est plus, si l’on adopte la définition barthésienne du texte comme productivité. L’hantologie du texte n’est pas un simple catalogue des fantômes de la littérature. Elle consiste surtout à étudier les hantises de l'écriture et de la lecture – les mots fantômes notamment (anagrammes, palindromes, etc.) et les textes fantômes (hypotextes, intertextes). C’est une recherche attentive au procès de signifiance du texte, appropriée aux œuvres de Poe et de Baudelaire, et dont la proposition critique est elle-même déductible de leurs créations. Notre thèse cherche à mettre en évidence les possibilités d'une telle déduction à travers des études comparées de leurs œuvres littéraires, poétiques, traductions de Poe par Baudelaire comprises, en portant une attention toute particulière aux figures et motifs de la revenance, à la problématique de l'image et du langage, laquelle intègre les questions de traduction (copie, fidélité à la lettre ou à l’esprit de la lettre, etc.). / Hauntology – a compound term created by Jacques Derrida – means the “Ontology (that is to say, the science of being) of what “haunts”: specters, ghosts” (Charles Ramond, The Vocabulary of Jacques Derrida). The Derridean neologism is a paronomasia, the paronym of a word – ontology – of which it is not a synonym. The hauntology is a “category […] irreducible, and first of all to everything it makes possible: ontology, theology, positive or negative onto-theology”, Jacques Derrida writes (Specters of Marx, tr. Peggy Kamuf). It is an ontology, the ontology of the being of non-being and the non-being of being, of something which, or someone who “is not there”, “like any ghost worthy of the name ». (Ibid.) “There is no Dasein of the specter, but there is no Dasein without the uncanniness, without the strange familiarity (Unheimlichkeit) of some specter.” There is no ontology, thus, without any hauntology. Applied to the study of text, the Derridean hauntology is not a new methodology of literary analysis. It aims less to define a text than to ask us, first, what is the question we ask when we de-mand: what is a text? Is this a question of ontological order? phenomenological? In asking: what is a text ?, we are already saying that the text is something, something of which we feel that it is not just a thing. That it is an object, moreover, it is not sure, and if it is, it remains to know how and why. It is, if we subscribe to the structuralist discourse. It is not anymore if we adopt the Barthesian definition of text as a productivity. The hauntology of text is not a mere catalog of ghosts in literature. It consists above all in studying the hauntings of writing and reading, such as ghost-words (like anagrams, palindromes, etc.) and ghost-texts (hypotext, intertext). This research is attentive to the process of what Barthes calls the signifiance of text, and quite appropriate to the works of Poe and Baudelaire. Indeed, our critical proposition is itself deductible from them. Our thesis thus aims to highlight the possibilities of such suggestions by and through comparative studies of their literary and poetical works, translations of Poe by Baudelaire included, in paying very particular attention to figures of revenance, and the problematic of image and language, which incorporates many issues of translation (copy, faithfulness to the letter or the spirit, etc.).
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Poe et Baudelaire : pour une hantologie du textePecastaing, Sandy 16 December 2013 (has links) (PDF)
Hantologie - terme composé, formé par Jacques Derrida - signifie : " ontologie (c'est-à-dire, science de l'être) de ce qui "hante" : les spectres, les fantômes " (Charles Ramond, Le Vocabulaire de Jacques Derrida). Le néologisme derridien est une paronomase, le paronyme d'un mot - ontologie -, dont il n'est pas un synonyme. L'hantologie est une " " catégorie [...] irréductible, et d'abord à tout ce qu'elle rend possible, l'ontologie, la théologie, l'onto-théologie positive ou négative ", écrit Jacques Derrida (Spectres de Marx). C'est une ontologie, l'ontologie de l'être du non-être et du non-être de l'être, de quelque chose ou quelqu'un qui " n'est pas là ", " comme tout fantôme digne de ce nom " (Ibid.). " Il n'y a pas de Dasein du spectre mais il n'y a pas de Dasein sans l'inquiétante étrangeté, sans l'étrange familiarité (Unheimlichkeit) de quelque spectre " (Ibid.) Il n'y a pas d'ontologie, donc, sans hantologie. Appliquée à l'étude des textes, l'hantologie derridienne n'est pas une nouvelle méthodologie de l'analyse littéraire. Elle vise moins à définir un texte qu'à se demander, d'abord, quelle question nous posons lorsque nous demandons : qu'est-ce qu'un texte ? S'agit-il d'une question d'ordre ontologique ? phénoménologique ? En demandant : qu'est-ce qu'un texte ?, nous disons déjà que le texte est quelque chose, quelque chose dont nous sentons bien qu'il n'est pas qu'une chose. Qu'il soit un objet, d'ailleurs, cela n'est pas sûr, et s'il l'est, il reste à savoir pourquoi et comment. Il l'est, si l'on souscrit au discours du structuralisme. Il ne l'est plus, si l'on adopte la définition barthésienne du texte comme productivité. L'hantologie du texte n'est pas un simple catalogue des fantômes de la littérature. Elle consiste surtout à étudier les hantises de l'écriture et de la lecture - les mots fantômes notamment (anagrammes, palindromes, etc.) et les textes fantômes (hypotextes, intertextes). C'est une recherche attentive au procès de signifiance du texte, appropriée aux œuvres de Poe et de Baudelaire, et dont la proposition critique est elle-même déductible de leurs créations. Notre thèse cherche à mettre en évidence les possibilités d'une telle déduction à travers des études comparées de leurs œuvres littéraires, poétiques, traductions de Poe par Baudelaire comprises, en portant une attention toute particulière aux figures et motifs de la revenance, à la problématique de l'image et du langage, laquelle intègre les questions de traduction (copie, fidélité à la lettre ou à l'esprit de la lettre, etc.).
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A Hauntology of Sheila Watson's The Double HookBrubacher, William 08 1900 (has links)
Ce mémoire est une lecture hantologique du roman The Double Hook de Sheila Watson. Une telle lecture accorde une importance particulière aux fantômes et aux spectres qui se trouvent dans un texte ou qui le hantent. La hantologie étant un mouvement de pensée introduit par Jacques Derrida dans Spectres de Marx, cet ouvrage de Derrida se veut à la fois un point de départ et un site important de mon analyse auquel je retourne tout au long de ce mémoire. De plus, à travers les écrits de plusieurs spécialistes de la littérature canadienne-anglaise tels que Marlene Goldman, Margaret Turner et Cynthia Sugars, ce mémoire explore ce que le roman de Watson permet de découvrir à propos de ce qui hante l’imaginaire collectif canadien. Dans une première partie de ce mémoire, je concentre mon analyse sur les spectres textuels qui hantent les pages du roman de Watson. Les mythes autochtones, les récits chrétiens, les conventions du ‘Western’ et du roman régional, ainsi que les traces de plusieurs textes modernistes, semblent hanter la structure du roman et l’utilisation du langage qui crée l’histoire présentée par Watson. Dans le deuxième chapitre de ce mémoire, mon analyse se tourne vers les fantômes et les personnages fantomatiques qui existent dans le monde fictionnel créé par Watson. Les personnages tels que la mère de la famille Potter et Coyote sont fréquemment associés aux tropes du gothique et lus comme étant des spectres et ce sont de telles lectures qui ponctuent mon analyse de cet important roman. / This thesis consists of a study of haunting, both at the textual and fictional level, in Sheila Watson’s The Double Hook. In this hauntology of the novel, I explore the texts and cultural archetypes that haunt Watson’s novel as well as the ghosts, spectral figures, and haunting spaces and places represented in the novel. The theoretical movement of hauntology introduced by Jacques Derrida in Specters of Marx is a fundamental work in contemporary studies of the tropes of the Gothic and of a more generalized haunting that threatens notions of stability in our understanding of existence. Moreover, the haunting figures and texts in Watson’s novel subvert the heterogenous conception of a national discourse in Canada. The insights provided by scholars such as Marlene Goldman, Margaret Turner, and Cynthia Sugars, who are concerned with what Watson’s use of spectral figures in her narrative accomplishes in relation to writing the settler-colonizer nation of Canada, contribute to informing my argument about the place Watson’s novel occupies in the Canadian collective imaginary. In the first chapter of this thesis, I focus on the textual hauntings in the pages of Watson’s novel. Indigenous myths, Christian rituals, conventions of the western and regional novel, and modernist texts haunt the novel’s structure, content, and the language that constitutes it. In the second chapter of this thesis, I direct my attention towards the haunting and haunted figures that exist in the world created by Watson. In both chapters, my goal is to converse with the specters I see in the novel, to give a voice to what is not explicitly said and to find what lies between the fragments of Watson’s experimental prose.
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Vers une musique hantologique instrumentale : réflexions sur l’écriture technomorphe dans le contexte de la musique instrumentale contemporaineAlary, Olivier 09 1900 (has links)
La présente recherche aborde la notion d’écriture technomorphe dans la musique contemporaine. Ce procédé, consistant à transposer des modèles électroniques dans la domaine instrumental, est apparu peu après la création des studios de la Westdeutscher Rundfunk (WDR) et du Groupe de Recherche Musicale (GRM).
Au cours de ce mémoire, nous verrons l’origine et l’évolution de cette écriture, ses possibles formes ainsi que des exemples de sa dissémination dans la musique contemporaine. Nous présenterons également quatre oeuvres, réalisées dans le cadre de la maîtrise, proposant l’idée de musique hantologique instrumentale, écriture technomorphe inspirée par les artéfacts audio venant de la défectuosité des supports d’enregistrement analogiques et numériques. / This research explores the notion of technomorphic writing in contemporary music. This process, consisting of transposing electronic models into instrumental music, appeared shortly after the creation of the Westdeutscher Rundfunk (WDR) and Groupe de Recherche Musicale (GRM) studios. This dissertation addresses the origin and evolution of this approach, its possible forms and examples of its dissemination in contemporary music. Four new pieces, created during this master's degree, further explore the idea of hauntological instrumental music, inspired by audio artifacts from the defective analog and digital recording media.
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