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Les idées politiques d'Étienne Parent, 1822-1825.

Bernier, Benoît 25 April 2018 (has links)
Caractériser le journalisme de 1820 n'est certes pas chose facile. Peu d'études sérieuses sur le sujet existent et celles qui y sont consacrées ne traitent que d'un journal en particulier, d'un ou de quelques journalistes ou, simplement, de l'évolution du journalisme dans son ensemble comme les travaux de G. Angers ou de W.H. Kesterton. Seuls André Beaulieu et Jean Hamelin tentent de dégager certaines caractéristiques de cette presse: mauvais papier, mauvaise impression, composition à la main, presse à bras; journaux de petits formats, publications hebdomadaires, prix élevés. Quant au contenu, c'est la politique provinciale, avec les nombreuses polémiques qu'elle suscite entre la rédaction d'un journal et ses correspondants ou entre les différents rédacteurs, qui occupe la plus large partie du journal, même si de nouvelles rubriques comme les annonces commerciales, les faits divers et les nouvelles étrangères remplissent de plus en plus les "papiers" surtout en période de calme sur la scène politique locale. Cette presse, déjà diversifiée, manifeste ses tendances par l'orientation du contenu qui montre bien les principales préoccupations des journalistes de l'époque: information, formation générale, formation politique à l'appui des partis. Information comme Le Spectateur canadien, L'Aurore et Le Courrier du Bas-Canada; formation générale comme L'Abeille canadienne et La Bibliothèque canadienne qui se veulent des instruments de diffusion de la culture en présentant des extraits littéraires et des notes historiques, en publiant aussi les jeunes poètes qui méritent d'être encouragés quand ce ne sont pas simplement les rédacteurs qui caressent la muse. Ce qui caractérise ce que l'on peut appeler "la grande presse", la presse d'opinion et de combat avec le Montreal Herald, le Quebec Mercury et Le Canadien, c'est qu'elle est d'abord dévouée aux intérêts des partis, généralement dirigée par des jeunes gens qui s'orientent vers les professions libérales ou se servent du journalisme comme tremplin pour aborder la carrière politique. Presse d'opinion et de combat, elle montre l'âpreté des luttes que se livraient le parti canadien et le parti anglais sur les problèmes les plus importants de l'heure: la question des subsides qui, à partir de 1819, constituera un malentendu continuel entre les différentes branches de la législature; le partage des revenus douaniers entre le Haut-Canada et le Bas-Canada; l'affrontement des individus, des partis et des races dans le grand débat de l'union, pour ne souligner que quelques-unes des questions les plus importantes qui ont préoccupées, au plus haut point, nos hommes politiques et leurs intermédiaires auprès du public, les journalistes. Une période de crise favorise l'apparition de nouveaux journaux et celle de 1822 fut l'occasion de lancements d'hebdomadaires politiques comme le Canadian Spectator, le Free Press, La Gazette canadienne et La Sentinelle qui vont suivre Le Canadien dans opposition au projet d'union, contre les prétentions du Quebec Mercury et du Montreal Herald. Ces journaux d'opposition, bien qu'ils fassent front commun sur la principale question qui préoccupe les Canadiens à cette époque, sont cependant de tendances différentes ou opposées concernant les pouvoirs et les prérogatives attribuées à chaque branche du pouvoir politique, supportant la concentration du pouvoir entre les mains de l'Exécutif comme Le Spectateur canadien et le Canadian Spectator ou favorisant le contrôle du gouvernement par l'Assemblée comme le prône Le Canadien. Un jeune journaliste s'impose à l'attention du public à l'époque en s'opposant farouchement au projet d'union des Canadas: Etienne Parent. Il entreprend sa carrière au moment où commence à s'agiter cette grande question et, au surplus, à la direction du journal qui, par ses antécédents et son nom même, Le Canadien, se devait, il est vrai, d'être le porte-parole d'un parti, mais surtout de tout un peuple. Cette crise, au cours de laquelle il fait ses premières armes comme commentateur et penseur politique, permet de saisir quelques éléments de sa pensée politique, mais celle-ci cependant se précise et de diversifie suivant l'évolution des événements politiques européens et les perturbations qui agitent la scène politique locale. C'est donc la pensée politique globale d'Etienne Parent, telle qu'exprimée dans Le Canadien de 1822 à 1825, que nous tenterons de cerner en montrant comment elle s'est constituée, a évoluée et s'est finalement cristallisée autour de quelques points essentiels . / Québec Université Laval, Bibliothèque 2012
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La pourpre et le rouge : l'anticléricalisme canadien-français au XIXe siècle

Durou, Guillaume 18 April 2018 (has links)
L'anticléricalisme au Canada a été un élément constitutif d'une idéologie politique plus large. Pourtant, il a échoué à le demeurer, laissant toute la place à un libéralisme modéré qui, intimidé par une Eglise et un conservatisme triomphant, eut peine à se tailler une place sur la scène politique. Pourquoi ? Notre recherche tentera de répondre à cette question. Elle ne mettra cependant en lumière qu'une partie de celle-ci, celle que les historiens ont le mieux documentée et qui, centrée sur l'Union, s'étend des deux côtés pour couvrir à peu près tout le XIXe siècle. L'énigme qui guidera notre recherche ne sera pas tant la question de l'origine de l'anticléricalisme que celle de son déclin.
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Le rôle de l'intelligentsia dans la modernisation de l'État au Québec : nuancements de la vision salutaire de la révolution tranquille

Morin, Philippe 16 April 2018 (has links)
La Révolution tranquille est un mythe solidement ancré dans la mémoire collective québécoise, bien que le caractère mythique des années 1960 soit de plus en plus remis en question dans le discours savant. L'analyse d'une centaine de curriculum vitae de grands commis de l'État du gouvernement Lesage a permis de valider ce repositionnement idéologique. En effet, il ressort de notre analyse que les membres de l'élite traditionnelle - les avocats, les médecins et surtout les hommes d'affaires -, omniprésents sous la férule de Duplessis, occupent toujours une place prépondérante au sein des appareils d'État québécois de la Révolution tranquille. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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L'administration gouvernementale dans la pensée politique de Gérard Bergeron

Villeneuve, Robert 12 April 2018 (has links)
Les principales théories de sociologie politique consacrées à l'étude de l'État n'ont jamais véritablement accordé d'importance à l'administration gouvernementale. Elles ont pratiquement toujours fusionné l'appareil politique et l'administration gouvernementale au sein du pouvoir exécutif, relayant ainsi cette administration au rang de simple instrument du pouvoir politique. Toutefois, en isolant l'administration gouvernementale du pouvoir politique et en l'élevant au rang de fonction autonome au cœur de la gouverne politique, la théorie fonctionnelle de l'État de Gérard Bergeron, publiée en 1965, venait consacrer l'importance de l'administration gouvernementale dans le système politico-administratif de l'État moderne. Ce mémoire de maîtrise vise à saisir la signification de l'administration gouvernementale dans la pensée politique de Gérard Bergeron.
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Les idées politiques des intellectuels traditionalistes canadiens-français, 1940-1960

Foisy-Geoffroy, Dominique 13 April 2018 (has links)
Dans cette thèse d'histoire intellectuelle, nous mettons en lumière les idées politiques des penseurs traditionalistes canadiens-français, aussi appelés clérico-nationalistes, entre 1940 et 1960. Nous nous penchons sur la réaction des traditionalistes devant les profondes mutations que connaît la politique canadienne et la société canadienne-française à cette époque, sur les racines philosophiques de leur position et sur ce que sont, selon eux, les fins de la politique. Afin de répondre à ces questions, nous nous livrons à une analyse fine du discours de ces intellectuels, tel qu'on le retrouve dans des brochures, des articles de journaux et de revues, des ouvrages et des manuscrits. D'une part, la pensée politique traditionaliste est ancrée dans une tradition millénaire, soit la philosophie politique dite classique-chrétienne, dont le coeur est constitué des oeuvres d'Aristote et de saint Thomas d'Aquin. Les intellectuels canadiensfrançais se réfèrent essentiellement à l'interprétation de cette philosophie que donne la doctrine catholique depuis, notamment, le pontificat de Léon XIII (1878-1903). D'autre part, cette pensée pousse ses racines dans une tradition d'idées politiques propre au Canada français, à la fois nationaliste et catholique, dont on retrace les origines jusqu'aux ultramontains du XIXe siècle. Dans les grandes lignes, la pensée politique traditionaliste est finaliste, elle met l'accent sur la responsabilité individuelle et sur la moralité des acteurs de la vie politique, elle perçoit la société comme un tout organique et elle affirme la nécessité d'une direction générale des sociétés vers leur fin. Ces principes essentiels débouchent sur une conception décentralisée et organique de la politique, réglée par le principe de subsidiarité et subordonnée aux fins spirituelles et culturelles de l'homme. La notion de ± fédéralisme social ¿ résume l'esprit de cette organisation. Elle donne la primauté à la responsabilité individuelle, mais affirme la nécessité d'une coordination des forces sociales et demeure ouverte à une certaine mesure d'intervention étatique. Cette formule, mieux que toute autre, permettrait de concilier liberté et poursuite du bien commun. Elle accorde de plus une place de choix à la nation, car celle-ci est l'agent par excellence de la transmission de la culture. A ce titre, le bien national est un aspect fondamental du bien commun. La thèse de l'État français, de Lionel Groulx, est la formulation la plus achevée de ce nationalisme politique canadien-français. Cette conception du politique s'inscrit dans un projet de civilisation qui vise à préserver l'essentiel de la tradition chrétienne et française telle qu'elle s'est incarnée au Canada français, afin de l'adapter à l'évolution rapide des conditions de vie économiques et sociales, contre la montée d'une civilisation matérialiste et déspiritualisée. Le rapport de la Commission Tremblay (1953-1956), qui porte la marque de trois des principaux intellectuels traditionalistes de l'époque, Esdras Minville, Richard Ares et François-Albert Angers, constitue la somme théorique et pratique de l'idéologie traditionaliste, notamment en matière politique.

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