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Scénographie interactive, interfaces et interférences / Interactive scenography, interfaces and interferencesMurat, Mathilde 21 May 2014 (has links)
La démarche artistique à laquelle se lie ce travail de thèse est le fruit d’interrogations sur ce qui constitue les liens kinesthésiques et perceptuels à l’environnement. Ralliées à ces explorations, les technologies de l’interactivité, issues de la pensée cybernétique et de l’essor de l’informatique, permettent l’instauration de scénographies qui se construisent par interférence avec la corporéité,dans son caractère autopoïétique, au travers des dispositifs d’interfaces. L’interactivité est appréhendéeici dans son volet hypermédia. Cette thèse est l’expression d’un travail de recherches pratiqueset théoriques. Le premier axe de recherche concerne directement les enjeux relationnels entre plasticité etcorporéité. Les premières lignes de notre développement sont consacrées aux modes de relations au sein de la plasticité des installations immersives. Par les scénographies interactives, corps et espace se tissent de façon complexe. Ces scénographies permettent l’apparition de nouveaux possibles kinesthésiques et sensoriels.Le second axe concerne les enjeux d’une spectatorialité spécifique. Par filiation à des démarches antérieures, on identifie un déplacement épistémologique de la notion d’espace qui s’effectue par l’intégration d’espaces computationnels hypermédias à l’espace topologique. Le spectateur devenu interacteur (Couchot, Weisseberg) accède à des conduites auctoriales. Cette idée d’auctorialité n’est-Elle pas à modérer au regard des contraintes exercées par le dispositif ? La dialectiqueentre contrainte et liberté est abordée en termes de territoires d’action programmée en rapport à des territoires d’action individualisée. Les thèses de Steigler permettent de considérer le spectateur comme praticien de l’espace plastique. L’auctorialité spectatorielle fait alors l’objet d’une poïétique de l’empreinte. Le troisième axe est consacré aux enjeux poïétiques (Passseron) des technologies interactives ralliées à une démarche plasticienne. Méta-Outils, l’interactivité et les outils numériques qu’elle sollicite dans la constitution de médias favorisent une nouvelle approche de l’atelier. La multiplicité de compétences que nécessite cette pratique ouvre des considérations poïétiques quant aux pratiquescollectives. L’identification d’une culture propre aux arts numériques comme champ transdisciplinaire souligne l’influence d’un terrain professionnel constitué autour de ces pratiques. La pratique de l’interactivité, par l’expérimentation, se singularise alors au sein d’une démarche de création-Recherche- profession. / The present dissertation partakes of an ongoing inquiry into our kinesthetic experience and the influence of the environment on our perceptions. The technologies of interactivity, which stem from cybernetics and from the rise of computer technology, are major tools in this exploration, as they enable the emergence of scenographies whose specificity is the way they integrate corporeality in its autopoieticdimension, by means of the interface-Based devices.This dissertation is the product of research work of a practical and of a theoretical nature. The first part tackles the question of what is at stake, in relationships, between plasticity and corporeality. A few paragraphs are devoted to modes of interaction in the context of immersive plasticity. In interactive scenographies, body and space are complexly interconnected. The scenographies lead to the emergence of new cognitive possibilities, notably at the level of the sensory-Motor perception patterns. They are explored through the practice of installation. The second part focuses on the stakes of a specific spectaroriality. Following previous approaches, we proposeto identify an epistemological shift of the notion of space which occurs with the integration of hypermedia computationalareas into the topological field. Being thus made an interactor, the spectator becomes a potential author. The notion of auctoriality is tempered in the way of constraint caused by the apparatus. By resorting to systemic thought and relying on theanalysis of our productions, we can define the dialectic between constraint and freedom as programmed action fields inrelation with individual action fields. Steigler’s theory enables us to regard the spectator as a practician-Body in the plasticsphere. The third part deals with the poietics of interaction technologies, on which is brought to bear an approach focusingon plasticity. As metatools, the interactivity and the digital tools it requires in the constitution of media promote a new approach to the worshop. The multiplicity of skills this practice involves leads to poietic considerations as regards collective practices.The identification of a culture specific to digital art as a cross-Disciplinary field underlines the influence of a professional field established around these practices. Interactivity practice, by experimentation, stends out in a creation-Research-Profession process.
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