L'avant-pays de Chartreuse est une zone de transition entre les chaînes subalpines (massif de la Grande-Sure ) , la terminaison méridionale du Jura (chaînon du Ratz) et le bassin molassique du Bas-Dauphiné. La grande diversité des dépôts (calcaire karstique , molasse marneuse et conglomératique, alluvions fluviatiles , glaciaires et interglaciaires ) a justifié l'emploi de méthodes variées dans le but de définir le comportement hydrodynamique des différents aquifères et d'en déterminer les potentialités. La description des particularités lithologiques et hydrogéologiques des différentes formations a permis de préciser les conditions aux limites des réservoirs alluviaux. L'étude du remplissage alluvial, réalisée à partir d'une campagne de prospection géophysique et de nombreux forages , a défini la géométrie de ces réservoirs et a permis l'ébauche d'un schéma de la configuration des dépôts en fonction des phases glaciaires et interglaciaires. Les limites de bassins versants ont été déterminées par l'étude des circulations karstiques dans les massifs calcaires . L'analyse de la structure et de la fracturation, l 'observation des débits et des caractères physico- chimiques des eaux des émergences ont donné un schéma cohérent du fonctionnement des systèmes karstiques qui participent pour une grande part à l 'alimentation des aquifères alluviaux. L'évaluation des volumes d'eau infiltrée à partir des données hydroclimatiques a mis en évidence de remarquables potentialités d'exploitation de la nappe dans la vallée de Saint-Laurent-du-Pont . L'étude hydrodynamique de cette nappe a fait apparaître que l 'effet transitoire des apports est rapidement effacé vers l'aval, la nappe acquérant en permanence un régime de quasi-équilibre entre les effets d ' alimentations amont et le drainage des zones argileuses . L' ensemble des connaissances concernant l'aquifère et ses limites a donc pu être contrôlé par un modèle d'écoulement permanent qui permet de simuler les effets d 'un captage.