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Eléments pour une caractérisation abstraite du verbe anglais « want » / Elements for an abstract characterisation of the english verb « want »Muller, Philippe 17 September 2011 (has links)
Après s’être interrogée sur la notion de sens, cette thèse se fixe pour objectif de dégager un certain nombre d’éléments linguistiques allant dans le sens d’une caractérisation abstraite à même de rendre compte des différents emplois du verbe anglais want. Il est proposé que ce verbe conserve aujourd’hui quelque chose de son emploi diachronique initial en tant que « verbe de manque » à partir d’une première opération de localisation par laquelle le sujet grammatical est mis en relation avec un objet ou une propriété non-immédiatement disponible pour lui dans la situation d’énonciation. Cette mise en relation particulière accompagne un processus de subjectivisation culminant dans une tendance forte à la modalisation de l’énoncé en want, en lien avec des effets déontiques et épistémiques. Par ailleurs, les interprétations mixtes associées à l’énoncé en want poussent à proposer d’en rendre compte par une « concentricité notionnelle » centrée sur un état stable p donné comme absent du domaine du sujet et à partir duquel s’élaborent les notions de manque, de désir et de volonté qui se convoquent et s’activent mutuellement à partir du second argument de want. Il semble intéressant de le traiter comme un domaine notionnel organisé autour de p, lequel sert de repère permettant d’envisager une seconde opération de localisation qui autorise le repérage d’une relation permettant d’atteindre p. Ainsi, la distinction désir / volonté est pensable en termes de degrés dans les déterminations que l’on peut construire à partir du manque. Ce travail met donc en relation les constructions syntaxiques possibles du second argument de want et ces déterminations. / After an overview of what underpins the notion of meaning, this thesis intends to identify a number of linguistic features that could serve as an abstract characterisation informing the uses of the English verb want. It is claimed that a vestige of its original use as a verb expressing lack has been kept in its modern uses as a verb expressing desire in that it marks a prime operation of localisation by which the grammatical subject connects to an object or a property p that is not immediately available to him in the speaking situation. It is shown that this relation relies on a subjectification process which culminates in a strong tendency towards the modalisation of the want sentence resulting in both epistemic and deontic effects. Given that want is used in utterances which convey mixed interpretations, it is suggested that those partially overlapping notions are best described in terms of a « notional concentricity » organised around a! n object or stable property which is absent from the dominion of the grammatical subject. It serves as the conceptual basis from which the mutually evocative and mutually activating notions of lack, desire and volition arise. It is argued that this organisation can be described as a notional domain centring on the missing object p, acting as a starting point for a second localisation operation whose aim is to locate a relation to palliate the lack of p. It is thus possible to account for the difference between desire and volition as degrees in the determinations that can be constructed from the missing object. This thesis then correlates the syntactic constructions in the internal argument of want with those types of determination.
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