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LE RISQUE ASBESTE DANS LES ALPES OCCIDENTALES <br />CARTOGRAPHIE, PETROGRAPHIE, QUANTIFICATION DES MINERAUX FIBREUX DANS LES SERPENTINITES ASBESTIPHERES DE LA ZONE PIEMONTAISE. APPLICATION A LES VALLEES DE SUSA ET DE LANZOGroppo, Chiara 23 December 2005 (has links) (PDF)
Le mot “asbeste” (incombustible) est utilisé pour indiquer un groupe de silicate à habitus fibreux, appartenant aux familles des serpentines et des amphiboles. Selon la législation italienne (D.L. 15/08/91), les six silicates fibreux définis comme asbeste sont: le chrysotile, l'amosite et la crocidolite (variétés fibreuses de la grunérite et de la riébeckite), l'anthophyllite, la trémolite et l'actinolite. Ces minéraux sont constitués de fibres incombustibles, chimiquement stables, inertes et flexibles. A cause de leurs propriétés chimiques et physiques, les asbestes ont été considérés comme les plus importants matériaux inorganiques en vue d'applications industrielles et technologiques. À la fin des années 50, on découvrit la corrélation entre l'exposition à l'asbeste et le développement du mésotéliome pleural et du carcinome. Depuis quelques décennies, le risque asbeste n'est pas considéré comme seulement confiné au cadre professionnel, mais également en tant que risque potentiel pour l'environnement. Par conséquent, l'actuelle législation impose des lois sévères pour la réglementation de l'utilisation des roches et des sols potentiellement porteurs d'asbestes. <br />Le caractère pathogène des fibres d'asbeste est associé aux facteurs suivants : i) faciès fibreux (un minéral est défini comme fibreux si le rapport longueur/diamètre est plus grand de 3 :1) ; ii) facteurs chimiques et minéralogiques (types de fibre, composition chimique, réactivité de surface) ; iii) la bio persistance. Ces facteurs sont interconnectés car les dimensions de la fibre influencent sa réactivité superficielle, la composition de la fibre contrôle sa bio persistance et la bio persistance est aussi associée au faciès de la fibre. <br />Dans les Alpes Occidentales, les minéraux fibreux sont concentrés dans la Zone Piémontaise des Schistes Lustrès à méta-ophiolites. Cette étude fait partie d'une projet multidisciplinaire intitulé « Le risque asbeste dans les Alpes Occidentales », visé à l'étude de la présence, du risque et de la possible inactivation des minéraux fibreux dans les Alpes Occidentales. Ce projet, financé par l'Assessorato all'Ambiente de la Regione Piemonte, a été coordonné par le Centro Interdipartimentale « G. Scansetti » de l'Université de Torino. Cette étude se fonde sur les questions suivantes : i) Quels sont les minéraux fibreux dans les vallées de Susa et de Lanzo ? ii) Où ces minéraux sont-ils concentrés ? Quelles conditions génétiques contrôlent leur croissance ? iii) Quel est le pourcentage les minéraux fibreux dans les serpentines? Sur la base de ces questions, cette thèse a été organisée en six chapitres :<br />•Chapitre 1 – Les six minéraux fibreux définis comme asbeste sont présentés et leur potentiel pathogène est discuté.<br />•Chapitre 2 – La Zone Piémontaise des Schistes Lustrés à méta-ophiolites est décrite brièvement.<br />•Chapitre 3 – Ce chapitre traite de la caractérisation minéralogique et chimique des minéraux fibreux reconnus dans les serpentinites étudiées, c'est-à-dire des minéraux du groupe des serpentines (chrysotile et lizardite), la balangéroïte, le diopside, la trémolite et la carlosturanite. Pour chacun de ces minéraux sont présentées la structure cristallographique, les propriétés optiques, la composition chimique et les propriétés vibrationnelles (Μ-Raman et FTIR).<br />•Chapitre 4 – Ce chapitre traite de l'étude pétrologique des serpentinites des vallées de Susa et de Lanzo, réalisée par microscopie optique et électronique, et spectroscopie Μ-Raman. Dans la première partie, les mécanismes de la serpentinisation sont présentés et les microstructures des serpentinites sont décrits en détail. Dans la deuxième partie, les cinq générations de veines métamorphiques reconnues dans les serpentines sont décrites en détail et des modes de formation sont proposés. La trajectoire P-T estimée pour les serpentinites, sur la base des observations microstructurales et des données thermobarométriques, est discutée à la lumière des diagrammes Μ(Ca2+/Mg2+)-Μ(SiO2) et P-T, calculés grâce à la technique des pseudosections.<br />•Chapitre 5 – Ce chapitre traite du problème de la détermination quantitative des minéraux fibreux dans les roches. Dans la première partie, les techniques traditionnelles pour la détermination quantitative de l'asbeste dans le matériel solide sont présentées. Dans la deuxième partie, deux nouvelles techniques sont décrites en détail. La première est basée sur la spectroscopie FTIR appliquée à une mélange de antigorite + chrysotile. La deuxième sur l'analyse des images SEM (BSE) associée à la spectroscopie micro-Raman.<br />•Chapitre 6 – Il s'agit du chapitre de conclusion, où sont brièvement discutés les résultats, les questions encore ouvertes et les perspectives futures de ce travail.
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