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Morpho-anatomie crânienne chez les rongeurs murinés : aspects fonctionnels, génétiques et écologiques / Skull morpho-anatomy in murine rodents : functional, genetic and ecological aspects

Ginot, Samuel 30 November 2017 (has links)
Cette thèse porte sur l'anatomie et la morphologie du complexe crânien chez les murinés. Ses objectifs sont de démontrer et de décrire le lien morpho-fonctionnel entre le crâne et la force de morsure, représentant la performance, d'identifier les sources génétiques de la variation de la performance et de la morphologie, et de comprendre comment la variation morpho-fonctionnelle dépend du mode de vie d'une espèce.La première partie décrit l'anatomie de l'appareil masticateur dans le genre Mus. Des différences fonctionnelles et liées au régime alimentaire sont montrées. Puis, on s'intéresse au lien entre morphologie et fonction, et aux proxies morpho-anatomiques permettant d'estimer la force de morsure. Un modèle biomécanique des muscles masticateurs est d'abord utilisé. Les estimations obtenues sontproches des mesures in vivo au niveau interspécifique, mais moins précises au niveau intraspécifique.L'avantage mécanique et la forme de la mandibule sont ensuite utilisés comme proxies. La force de morsure estimée et réelle sont corrélées au niveau interspécifique, mais moins au niveau intraspécifique, avec des différences selon les espèces. Pour expliquer ces imprécisions, la variation ontogénétique de la force de morsure et de la forme de la mandibule sont décrites. Lorsque l'âge est contrôlé, le développement osseux ralentit plus tôt que celui de la force de morsure, ce qui peut expliquer les biais trouvés dans les estimations de la force de morsure.La deuxième partie se concentre sur les sources génétiques des variations morpho-fonctionnelles. Chez Mus minutoides, des changements sur les chromosomes sexuels produisent des différences de taille et de force de morsure. Les mâles féminisés de cette espèces sont plus agressifs que les autres individus, et montrent une force de morsure plus puissante, principalement grâce à unplus gros crâne. Le(s) gène(s) féminisant produis(ent) donc des changements à l'échelle de l'organisme tout entier. La section suivante s'intéresse aux liens entre consanguinité, asymétrie et performance chez la souris domestique. Les souris les plus consanguines ne montrent pas d'augmentation de l'asymétrie de leurs mandibules, et la performance des souris les plus consanguines ou les plus asymétriques n'est pas affectée. Enfin, l'héritabilité de la force de morsure et de la morphologie est estimée. La force de morsure in vivo n'est pas héritable, bien que la morphologie le soit. Etant donné le lien entre morpho-anatomie et force de morsure, ces résultats suggèrent que les changements morphologiques sont des voies de moindre résistance évolutive, et qu'ils peuvent être à l'origine de changements de performance.La dernière partie utilise la morphologie et la performance en tant que caractères liés à l'écologie des espèces. La première section s'intéresse aux différences de performance entre Apodemus sylvaticus et Mus spretus, qui partagent leur habitat et leurs ressources alimentaires, malgré une différence de taille marquée. Nos résultats montrent un recouvrement des distributions des forces de morsures, soutenant l'hypothèse d'un régime alimentaire commun. Cette coexistence pourrait être due à une abondance de ressources là où ces espèces sont syntopiques. Enfin, la variation morphologique est quantifiée chez plusieurs murinés d'Asie du Sud-Est. Les espèces de rats commensaux et généralistes sont moins variables que les autres espèces. Les espèces synanthropiques montrent des réponses morpho-fonctionnelles convergentes entre localités qui suggèrent qu'elles partagent des patrons communs de réponse et donc qu’elles peuvent s'adapter aux variations environnementales régionales induites par l’homme. L'approche utilisée dans cette thèse nous a permis de montrer le lien entre variation génétique,phénotypique et écologique. Ce lien parfois difficile à décrire, est cependant à la base de l'apparition de nouvelles formes et espèces, et constitue un aspect crucial de la biologie de l'évolution. / The theme of this thesis is the anatomy and morphology of the cranio-mandibular complexin various species of murine rodents. The main objectives are to describe the morpho-functional link between the skull and bite force as a measure of performance, to identify the genetic sources of morphological and performance variation, and finally to understand how morpho-functional variation depends on a species diet and lifestyle. The first part describes the anatomy of the masticatory apparatus in the genus Mus. Differences were found, which could be interpreted functionally and linked to variation in diets. The first part also investigates the links between morpho-anatomy and function, and various morphological proxies used for estimating bite force. This is done by building a biomechanical model of masticatory muscles. The bite force estimates obtained match the in vivo measurements at the inter-specific level, but are less precise at the intra-specific level. Then, two osseous mandibular proxies of bite force are compared (lever arms and their mechanical advantage, and its shape data). In vivo and estimated bite force werewell related at the inter-specific level, but less at the intra-specific level, depending on the species. To explain these imprecisions, the ontogenetic variation of bite force and mandibular morphology isdescribed. Under controlled age, the bony development is slowing down earlier than bite force, whichcan partly explain the inconsistencies of estimated bite force.The second part focuses on the genetics of morphological and functional variation. In Musminutoides, changes in the sexual chromosomes entail size and performance changes. The feminized males found in this species are known to be more aggressive than other individuals, and they produce ahigher bite force, mainly due to an increase in skull size. The feminizing gene(s) therefore drive whole-organism-scale changes. Then, the links between inbreeding, asymmetry and performance areinvestigated in the house mouse. The most inbred mice do not experience an increase in the asymmetry of their mandibles. Contrary to expectations, the performance of the most inbred or most asymmetric mice do not decrease and differences in asymmetry levels have no influence on biting performance.The last section estimates the heritabilities of bite force and morphology. In vivo bite force is notheritable, but some morphological characters are. Given the functional link between morpho-anatomyand bite force shown in the first part, these results suggest that morphological changes represente volutionary pathways of least resistance, and drive changes in performance rather than behavioral or related traits.The last part took morphology and performance as linked to a species' niche. The first sectionexplores the differences between Apodemus sylvaticus and Mus spretus. Both share their habitat and food resources, in spite of a marked size difference. Results show great overlap between their bite force distributions supporting the hypothesis of a shared diet. The absence of shift in a trait related toresource use may be due to a large abundance of the food resources where both species are found insyntopy. In the final section the morphological variation in several rodents from Southeast Asia wasquantified. Less morphological variability is found in generalist and commensal rats by comparison toother species. At the community level, synanthropic species show frequent convergent responsesbetween localities in terms of bite force and morphology. These common patterns in response suggestthat synanthropic species tend to be very adaptable to regional environmental differences.The approaches used in this thesis enable us to show the link between genetic, phenotypic andecological variation. This link, sometimes difficult to describe, is nevertheless at the root of theappearance of new forms and species, and constitutes a crucial aspect of evolutionary biology.
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L'ulcère de Buruli dans un centre de santé rural au Bénin

Debacker, Martine 15 April 2005 (has links)
Notre travail porte sur tous les cas UB enregistrés entre 1997 et 2003 au Centre Sanitaire Nutritionnel Gbemoten (CSNG) de Zagnanado dans la région du Zou au Bénin. Une base de données a été créée et a permis d’analyser divers aspects de l’UB. Ces analyses ont donné lieu à diverses publications dont les résultats essentiels sont repris ci-dessous. Une première publication porte sur 1700 cas consécutifs admis au CSNG entre 1997 et 2001. Ces données nous ont permis d’illustrer l’évolution du nombre des cas d’UB au cours des années, par département et par sous-préfecture. Le nombre de patients UB qui se présentent au centre est fonction de différents facteurs comme par exemple l’ouverture d’autres centres de traitement, l’organisation de campagnes d’information sur l’UB mais aussi de changements dans l’environnement. Au niveau des formes de la maladie, nous avons montré que les formes non ulcérées sont aussi fréquentes que les formes ulcérées. La forme de la maladie est liée au délai à consulter le CSNG. Les atteintes osseuses sont fréquentes et sont présentes chez plus de 13% des cas. Au fil des années, le délai à consulter le CSNG ainsi que la durée de l’hospitalisation ont été fortement réduits, passant de 4 mois à 1 mois dans le premier cas et de 9 mois à 1 mois en ce qui concerne l’hospitalisation. Les personnes ressources à cibler lors des campagnes de sensibilisation sur la maladie ont été identifiées. Il s’agit des anciens malades, qui dans 68% des cas, réfèrent les nouveaux malades au CSNG. Une deuxième publication, portant sur la même période, nous a permis de mettre en évidence pour la première fois des taux d’UB élevés chez les sujets de 60 ans et plus, probablement du fait d’une diminution de leur immunité. Chez les 60 ans et plus, les hommes sont plus à risque de développer un UB que les femmes. Par contre aucune différence dans le risque d’UB en fonction du sexe n’est trouvée chez les moins de 60 ans. Les lésions d’UB prédominent au niveau des membres inférieurs pour tous les groupes d’âge. Du fait de leur petite stature, les enfants ont une répartition des lésions qui touchent tout le corps. Chez les adultes, les femmes présentent plus de lésions que les hommes au niveau de la tête, du cou et du tronc. Les sujets de moins de 15 ans développent souvent des lésions multifocales, associées à des atteintes osseuses. Ces atteintes osseuses constituent les formes graves de la maladie. Notre troisième publication porte sur le suivi des malades au niveau des villages, entre mars 2000 et février 2001, afin de déterminer les taux de récurrences de l’UB. Le taux de récurrence de la maladie est faible (6.1%) pour un temps de suivi des malades allant jusqu’à 7 ans. La majorité des malades soignés au CSNG étaient en bonne santé. Nous n’avons néanmoins pu retrouver qu’un nombre limité de malades. Dans notre quatrième publication, nous avons pu mettre en évidence le développement d’un UB sur le site d’une morsure humaine. La surface de la peau du malade a pu être contaminée par M. ulcerans et la morsure (= traumatisme) a occasionné l’entrée de M. ulcerans dans le derme. Une autre explication plausible est que la morsure ait réactivé un foyer latent de M. ulcerans au niveau du site de la morsure. Notre base de données nous a également permis de contribuer à d’autres études, notamment celles sur l’influence du BCG et de la schistosomiase sur l’UB. Dans les deux cas, nous trouvons une association significative avec les formes graves de l’UB, l’absence de vaccination BCG et la schistosomiase favorisant le développement de formes osseuses. Aucun lien n’a pu être établi entre la présence ou l’absence de l’infection à Schistosoma haematobium et l’UB. Dans la dernière partie de notre travail, nous nous sommes attachés à l’étude de quelques facteurs de risque de l’UB. Nous avons montré que l’UB est essentiellement associé à l’âge, le lieu de résidence et le type d’eau utilisé. Pour les sujets de 5 ans et plus, le risque d’UB est plus élevé chez les sujets vaccinés à la naissance avec le BCG. L’analyse par strate d’âge des sujets âgés de 5 ans et plus, nous a permis de voir que dans le groupe des 50 ans et plus l’influence du type d’eau utilisé est moindre que dans les autres groupes d’âge, laissant envisager qu’un autre facteur entre en jeu : une réactivation de la maladie à la faveur d’une baisse d’immunité. Notre étude démontre que la prise en charge de l’UB doit être pluridisciplinaire et doit pouvoir englober diverses interventions telles que : - les campagnes d’information à la population, - la formation du personnel sanitaire ainsi qu’une implication de l’état, - une bonne prise en charge des malades au niveau des centres de traitement de l’UB en collaboration avec les laboratoires régionaux et internationaux, - la confirmation microbiologique des cas, - la mise en place d’un suivi des malades en s’appuyant sur les structures déjà mises en place pour d’autres maladies, - la mise à disposition des populations de sources d’eau potable (puits, pompes) qui par la même occasion permettront de limiter/diminuer d’autres affections liées à la consommation d’eau non potable, - la poursuite des activités de recherche sur un éventuel vaccin ou une médication appropriée, ainsi que sur le réservoir de M. ulcerans afin de pouvoir mettre en place des stratégies de prévention de la maladie.
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Etudes autour de ligands phosphorés à grand angle de morsure à base de phospholes

Escalle-Lewis, Aurelie 20 January 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse concerne la synthèse, la caractérisation et l'utilisation en catalyse de ligands à grand angle de morsure à base de phosphole. La première partie de ce travail traite d'études effectuées autour d'un ligand rigide basé sur le squelette xanthène, le XDPP. Après avoir caractérisé le premier complexe hydrure d'or présentant des ligands phosphorés, nous avons tenté de comprendre le mécanisme de la silylation déshydrogénative catalysée avec des complexes cationiques d'or avec une étude combinée expérimentale et théorique. Enfin, l'étude de la réactivité du XDPP vis-à-vis de la protonation a été abordée. Dans une deuxième partie, la synthèse diastéréosélective de composés à base de phospholes présentant un squelette hétéromacrocyclique flexible basé sur le squelette porphyrinoique, les calix-[1]phosphaferrocène-[2]phosphole-[1]hétérocycle, a été réalisée. Les premières études d'électrochimie menées sur ces macrocycles, ont montré une activité rédox intéressante avec le stockage d'au moins deux électrons réversiblement. Les études de coordination des macrocycles ont permis de synthétiser des complexes thermodynamiques et cinétiques. Les premiers essais de chélation intracavité réalisés avec des métaux (Ag, Pd) révèlent un ligand pouvant jouer le rôle de ligand à grand angle de morsure. Dans une dernière partie, le principe de fonctionnement d'une stratégie d'homologation et de pseudo-désymétrisation des phosphamétallocènes a été prouvé. Cette démarche pourrait permettre d'aboutir à la synthèse de macrocycles porphyrinogènes énantiopurs. La synthèse de phosphines énantiopures basées sur le squelette phosphaferrocène présentant une certaine modularité a été réalisée.
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Morsures canines et expositions à la rage au Nunavik : épidémiologie, gestion et différences liées à l'âge

Mediouni, Sarah 07 1900 (has links)
Au Nunavik, la rage du renard arctique demeure endémique et les morsures de chiens représentent une source importante d’exposition humaine. Cependant, nous disposons de peu de données probantes pour guider les stratégies de gestion et de prévention dans ce contexte socio-culturel assez particulier. Dans la présente étude, nous analysons les données de signalements des morsures animales déclarées à la direction de santé publique du Nunavik (DSPN) de 2008 à 2017 en tenant compte du contexte spécifique et global ainsi que des différences entre les enfants et les adultes dans le but d’extraire les informations utiles pour le contrôle, la gestion et la prévention des morsures animales, particulièrement canines, et des expositions à la rage. Sur les dix ans, 320 signalements ont été rapportés avec une augmentation importante dans les déclarations à partir de 2012. Plus de 90% des cas ont impliqué un chien. L’incidence cumulative annuelle a été plus élevée que celle rapportée ailleurs au Canada et aux États-Unis. La distribution spatiale des cas d’exposition humaine potentielle à la rage ainsi que les cas de rage animale étaient variables entre les villages de la baie d’Hudson et ceux de la baie d’Ungava. Deux profils de victimes sont ressortis à travers les analyses, à savoir les enfants de moins de 15 ans qui étaient plus souvent exposés au niveau de la tête et du cou et dans un contexte de jeu et les jeunes adultes de sexe masculin, plus souvent exposés au niveau des extrémités supérieurs et à travers des activités telle que le mushing ou la chasse. Ces différents patrons d’expositions seraient importants à considérer et à cibler dans les stratégies de prévention. Durant la période d’étude, 15 animaux rabiques ont été identifiés. Bien que le taux de positivité ait été plus élevé parmi les animaux sauvages, 60% des expositions humaines confirmées à la rage ont impliqué des chiens. Les résultats de cette étude démontrent l’importance de considérer les morsures canines en tant qu’enjeu prioritaire de santé publique au sein des communautés Inuit du Nunavik et soulignent le besoin d’adopter des approches préventives adaptées au contexte. / In Nunavik, arctic fox rabies is still endemic and dog bites represent a considerable source for human exposure, nevertheless, we are lacking scientific evidence to guide management and prevention strategies in this particular socio-cultural context. In the present study, we analyze cases of declared animal bites that were reported to the Nunavik Regional Health Board (NRHB) from 2008 to 2017, taking into account the specific and global context, as well as the differences between children and adults in order to retrieve accurate, contextual and reliable information to guide future control and prevention strategies. Over the ten year period, 320 cases of animal related injuries were reported with an important increase during the study period. Over 90% of these cases involved dogs. The annual incidence was higher than previously reported in other regions in Canada and the United States (US). The spatial distribution, for potential human exposures to rabies as well as animal rabies cases, was different between the villages of Hudson Bay and Ungava Bay. Two main victim profiles have emerged through the analysis, namely children under 15 years old (y/o) who were most likely to be exposed in the head and neck, mostly during play and young male adults through activities such as mushing and hunting; these differences should be considered and targeted in prevention strategies as risk factors. During the study period, 15 rabid animals were identified. Although positivity rate was higher among wildlife, most confirmed human exposures occurred with a dog (60%). These results sustain the importance of dog bites as a public health issue in Inuit communities of Nunavik and highlight the need for preventive approaches that are adapted to the context.
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L'ulcère de Buruli dans un centre de santé rural au Bénin

Debacker, Martine M.J. 15 April 2005 (has links)
Notre travail porte sur tous les cas UB enregistrés entre 1997 et 2003 au Centre Sanitaire Nutritionnel Gbemoten (CSNG) de Zagnanado dans la région du Zou au Bénin. Une base de données a été créée et a permis d’analyser divers aspects de l’UB. Ces analyses ont donné lieu à diverses publications dont les résultats essentiels sont repris ci-dessous.<p>Une première publication porte sur 1700 cas consécutifs admis au CSNG entre 1997 et 2001. Ces données nous ont permis d’illustrer l’évolution du nombre des cas d’UB au cours des années, par département et par sous-préfecture. Le nombre de patients UB qui se présentent au centre est fonction de différents facteurs comme par exemple l’ouverture d’autres centres de traitement, l’organisation de campagnes d’information sur l’UB mais aussi de changements dans l’environnement. Au niveau des formes de la maladie, nous avons montré que les formes non ulcérées sont aussi fréquentes que les formes ulcérées. La forme de la maladie est liée au délai à consulter le CSNG. Les atteintes osseuses sont fréquentes et sont présentes chez plus de 13% des cas. Au fil des années, le délai à consulter le CSNG ainsi que la durée de l’hospitalisation ont été fortement réduits, passant de 4 mois à 1 mois dans le premier cas et de 9 mois à 1 mois en ce qui concerne l’hospitalisation. Les personnes ressources à cibler lors des campagnes de sensibilisation sur la maladie ont été identifiées. Il s’agit des anciens malades, qui dans 68% des cas, réfèrent les nouveaux malades au CSNG.<p>Une deuxième publication, portant sur la même période, nous a permis de mettre en évidence pour la première fois des taux d’UB élevés chez les sujets de 60 ans et plus, probablement du fait d’une diminution de leur immunité. Chez les 60 ans et plus, les hommes sont plus à risque de développer un UB que les femmes. Par contre aucune différence dans le risque d’UB en fonction du sexe n’est trouvée chez les moins de 60 ans. Les lésions d’UB prédominent au niveau des membres inférieurs pour tous les groupes d’âge. Du fait de leur petite stature, les enfants ont une répartition des lésions qui touchent tout le corps. Chez les adultes, les femmes présentent plus de lésions que les hommes au niveau de la tête, du cou et du tronc. Les sujets de moins de 15 ans développent souvent des lésions multifocales, associées à des atteintes osseuses. Ces atteintes osseuses constituent les formes graves de la maladie.<p>Notre troisième publication porte sur le suivi des malades au niveau des villages, entre mars 2000 et février 2001, afin de déterminer les taux de récurrences de l’UB. Le taux de récurrence de la maladie est faible (6.1%) pour un temps de suivi des malades allant jusqu’à 7 ans. La majorité des malades soignés au CSNG étaient en bonne santé. Nous n’avons néanmoins pu retrouver qu’un nombre limité de malades.<p>Dans notre quatrième publication, nous avons pu mettre en évidence le développement d’un UB sur le site d’une morsure humaine. La surface de la peau du malade a pu être contaminée par M. ulcerans et la morsure (= traumatisme) a occasionné l’entrée de M. ulcerans dans le derme. Une autre explication plausible est que la morsure ait réactivé un foyer latent de M. ulcerans au niveau du site de la morsure.<p>Notre base de données nous a également permis de contribuer à d’autres études, notamment celles sur l’influence du BCG et de la schistosomiase sur l’UB. Dans les deux cas, nous trouvons une association significative avec les formes graves de l’UB, l’absence de vaccination BCG et la schistosomiase favorisant le développement de formes osseuses. Aucun lien n’a pu être établi entre la présence ou l’absence de l’infection à Schistosoma haematobium et l’UB.<p>Dans la dernière partie de notre travail, nous nous sommes attachés à l’étude de quelques facteurs de risque de l’UB. Nous avons montré que l’UB est essentiellement associé à l’âge, le lieu de résidence et le type d’eau utilisé. Pour les sujets de 5 ans et plus, le risque d’UB est plus élevé chez les sujets vaccinés à la naissance avec le BCG. L’analyse par strate d’âge des sujets âgés de 5 ans et plus, nous a permis de voir que dans le groupe des 50 ans et plus l’influence du type d’eau utilisé est moindre que dans les autres groupes d’âge, laissant envisager qu’un autre facteur entre en jeu :une réactivation de la maladie à la faveur d’une baisse d’immunité. <p>Notre étude démontre que la prise en charge de l’UB doit être pluridisciplinaire et doit pouvoir englober diverses interventions telles que :<p>- les campagnes d’information à la population,<p>- la formation du personnel sanitaire ainsi qu’une implication de l’état,<p>- une bonne prise en charge des malades au niveau des centres de traitement de l’UB en collaboration avec les laboratoires régionaux et internationaux,<p>- la confirmation microbiologique des cas,<p>- la mise en place d’un suivi des malades en s’appuyant sur les structures déjà mises en place pour d’autres maladies,<p>- la mise à disposition des populations de sources d’eau potable (puits, pompes) qui par la même occasion permettront de limiter/diminuer d’autres affections liées à la consommation d’eau non potable,<p>- la poursuite des activités de recherche sur un éventuel vaccin ou une médication appropriée, ainsi que sur le réservoir de M. ulcerans afin de pouvoir mettre en place des stratégies de prévention de la maladie.<p> / Doctorat en Sciences de la santé publique / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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