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LES DYNAMIQUES AGRICOLES DANS LES ESPACES URBAINS ET PERIURBAINS. DIVERSIFICATION ET STRATEGIES D'ADAPTATION DES AGRICULTURES. LES CAS DES PERIPHERIES SUD-EST DE LILLE ET NORD DE LENS.Rouget, Nicolas 02 December 2008 (has links) (PDF)
L'agriculture des espaces périurbains est doublement contrainte (libéralisation économique accrue et effets de la proximité urbaine). Les contextes généraux et locaux lui offrent néanmoins l'opportunité de s'investir dans un renouvellement de ses fonctions (contextes de la durabilité et des programmes agriurbains). La question de l'engagement des exploitations dans le processus de « transition agricole » par la voie de la diversification, notamment par les services, et dans une perspective d'ancrage au territoire de la ville, constitua ainsi notre principale entrée. La typologie des trajectoires et stratégies d'adaptation établie en fonction des dynamiques des systèmes de production et de revenu et de l'intensité des relations de l'agriculture à la ville, distingue des trajectoires « d'occultation », de « spécialisation », d' « engagement dans une logique d'ouverture aux demandes citadines », de « conversion ». La territorialisation de l'agriculture, son inscription dans le territoire de la ville n'est pas la seule voie choisie d'adaptation aux contextes généraux et locaux. La diversification par les services n'est pas non plus la seule stratégie d'adaptation à la ville. La typologie des espaces agricoles souligne que la transition agricole s'opère très inégalement d'une agglomération à une autre et au sein d'une même périphérie urbaine. Les communes de la périphérie Nord de Lens et les cas belges envisagés sont très majoritairement caractérisés par une déterritorialisation des systèmes de production et de revenu. Les trajectoires observées ont été motivées, d'une part par le délitement d'un « modèle agricole minier », d'autre part par la ˝ nécessité ˝ d'assumer de volumineux quotas betteraviers. En revanche, les communes de Loos-en-Gohelle et de la périphérie lilloise sont caractérisées par des dynamiques d'appropriation de l'espace urbain par l'agriculture. A ces dynamiques contribue, au sein de l'espace lillois étudié, la valorisation des discontinuités introduites par la proximité de la frontière. Une dynamique de groupe à Loos, le « précédent endivier » en Pévèle-Mélantois ont été déterminants. L'agriculture dans ce contexte ne répond que partiellement aux attentes urbaines. L'étude, dans le cadre des agricultures déterritorialisées, souligne les difficultés de mise en concordance des représentations de l'espace entre élus et agriculteurs. En revanche, les partenariats engagés à Lille relèvent d'un processus de co-construction. Le principe d'une contractualisation entre décideurs et agriculteurs repose sur des politiques de confortement des trajectoires de diversification par les services. Les programmes engagés ne solutionnent néanmoins pas les facteurs de « décrochage » par ailleurs évoqués.
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