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Communiquer entre espèces pour faire face au prédateur : le cas des cris de harcèlement chez les passereaux / Communication between species to deal with the predator : the case of mobbing calls within passerine birdsDutour, Mylène 28 November 2018 (has links)
Si le signalement du prédateur provoque le plus souvent la fuite des proies, il induit parfois un comportement particulier incitant la proie à s’approcher du prédateur et le harceler pour provoquer son départ plutôt que de se mettre hors de sa portée. Ce comportement de harcèlement s’accompagne de l’émission d’un signal hétérospécifique conduisant de nombreuses espèces à venir harceler le prédateur. L’objectif de mon travail de thèse est de comprendre comment est régi le transfert d’informations entre plusieurs espèces de passereaux dans le cas du comportement de harcèlement d’un prédateur. Mes travaux montrent que le comportement de harcèlement des passereaux face à un rapace nocturne dépend du risque de prédation posé par ce prédateur. Par ailleurs, les résultats indiquent un transfert d’informations entre les espèces et mettent en évidence une propension variable des différentes espèces à se rallier autour du harceleur. Les variations observées dans la réponse aux cris de harcèlement émis par des individus hétérospécifiques peuvent dépendre de la similarité acoustique, des relations interspécifiques et des variations saisonnières. Mes résultats indiquent aussi que la connaissance préalable des signaux de harcèlement n'est pas indispensable pour induire une réponse, même si un processus d’apprentissage associatif favorise sa mise en place. Mon travail suggère également une évolution convergente des cris de harcèlement, générant des signaux dont la structure permet une localisation rapide de l’émetteur, indispensable pour rameuter des proies potentielles lors du harcèlement. L’ensemble de ces avancées nous oblige désormais à considérer la communication acoustique chez les passereaux en prenant en compte le risque de prédation, les interactions hétérospécifiques et la complexité des signaux acoustiques / Signaling the presence of a predator most often causes the escape of prey, but it sometimes induces a particular behaviour prompting prey to approach and harass the predator to cause his departure. This mobbing behaviour is associated with the emission of signals leading individuals from different species to come harass the predator. The objective of this thesis is to understand how the transfer of information between several passerine species is organized in mobbing behaviour against predators. My work shows that the mobbing behaviour of passerine birds against a nocturnal raptor depends on the predation risk imposed by this predator. In addition, my results indicate a transfer of information between species and highlight a variable propensity of different species to rally around the harasser. The observed variations in the response to heterospecific calls depended on acoustic similarity, interspecific relationships and seasonality. My results also indicate that prior knowledge of harassment signals is not essential to induce a response, even if an associative learning process promotes its implementation. My work also suggests a convergent evolution in mobbing calls, generating signals with a structure that allows the emitter to be quickly located, an essential parameter to rally potential prey during harassment. My thesis consequently shows that to better understand acoustic communication in passerine birds, it is necessary to consider predation risk, heterospecific interactions and the complexity of acoustic signals
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The links between dispersal and individual fitness : correlation or causality ? : exploring mechanisms using correlative and experimental approaches in a passerine bird species, the collared flycatcher / Lien entre dispersion et valeur sélective individuelle : corrélation ou relation de cause à effets ? : exploration des mécanismesGermain, Marion 16 December 2014 (has links)
La dispersion est définie comme le mouvement d'un individu entre le site de naissance et le premier site de reproduction ou entre deux sites de reproduction. La dispersion se traduit par des échanges d'individus et des flux de gènes entre les populations et est donc reconnue comme un trait d'histoire de vie clé de part son rôle déterminant sur de nombreux processus écologiques et évolutifs comme la dynamique ou la génétique des population, la répartition spatiale des espèces ou encore la capacité des espèces à faire face aux changements brutaux induits par les activités humaines. Pourtant les conséquences de la dispersion en terme de valeur sélective individuelle restent mal connues malgré leur importance dans l'évolution de la dispersion. Le but de cette thèse est d'identifier plus précisément les conséquences de la dispersion en terme de valeur sélective individuelle en utilisant à la fois des approches corrélative et expérimentale dans une population sauvage de passereaux migrateurs, le gobe mouche à collier (Ficedula albicollis). Grâce à des données à long terme comprenant plus de 20 ans de suivi, des différences entre les individus dispersants et philopatriques ont pu être mises en évidence à la fois à l'échelle de la vie des individus et à l'échelle annuelle, celle de l'événement de reproduction. Les résultats mettent en évidence des effets de la dispersion dépendant à la fois des conditions et du phénotype des individus et soulignent donc le fait que la balance entre les coûts et les bénéfices est le résultat d'interactions subtiles entre l'environnement et les caractéristiques de l'individu. D'autre part, l'expérience de dispersion forcée a permis de démontrer clairement l'existence de coûts liés à l'établissement dans un environnement non familier que seuls certains individus sont capables de surmonter. Enfin, l'absence de différence dans les décisions majeures de reproduction une fois les individus établis, suggère que la dispersion doit majoritairement être adaptative, une fois les coûts de l'installation surmontés / Dispersal is commonly defined as the movement of an individual from its natal or previous breeding site to a new breeding site. Because dispersal involves movements of individuals and genes among populations, it is widely recognized as a key life history trait with strong effects on many ecological and evolutionary processes, such as population dynamics and genetics but also species spatial distribution or response to brutal environmental variations induced by human activities. Yet, the consequences of dispersal in terms of individual fitness remain poorly understood despite their crucial importance in the understanding of the evolution of dispersal. The aim of this PhD is to get better insights in the fitness consequences of dispersal using both correlative and experimental approaches at different scales, i.e. annual and lifetime scales, in a wild patchy population of migratory passerine bird, the collared flycatcher (Ficedula albicollis). Using a long term data set encompasses more than 20 years of data, differences between dispersing and philopatric individuals were showed both at a lifetime and annual scale. The results highlighted strong phenotypic- and condition-dependent effects of dispersal and underline that the balance between the costs and benefits of dispersal is likely to be the result of subtle interactions between environmental factors and individuals’ phenotype. Moreover, the experiment of forced dispersal demonstrated that dispersal might entail costs linked with settlement in a new habitat, which only some individuals may overcome. Nevertheless, the absence of difference in major fitness related decisions after settlement suggests that dispersal is mostly adaptive for individuals overcome such costs
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Influence de l’environnement urbain sur les passereaux : une approche éco-physiologique et éco-toxicologique / Influence of urban environments on passerines : an eco-physiological and eco-toxicological approachMeillère, Alizée 09 October 2015 (has links)
L’urbanisation grandissante est certainement à l’heure actuelle parmi les phénomènes à l’origine des changements les plus importants induits par l’homme sur notre planète, et soulève donc de nombreuses questions concernant les conséquences d’une telle perturbation de l’environnement sur la biodiversité. La vie urbaine est souvent caractérisée par des conditions jugées comme contraignantes (fragmentation, dégradation et perte d’habitats, pollutions chimiques, sonores et lumineuses accrues, etc.) pouvant avoir des effets néfastes sur les vertébrés. Cependant, les mécanismes par lesquels l’urbanisation affecte la faune sauvage sont encore très mal compris. Dans ce contexte, l’objectif central de ce doctorat est d’améliorer notre compréhension de l’influence de l’urbanisation sur les espèces de vertébrés évoluant dans les environnements urbains. Pour cela, nous avons exploré, d’une part, l’influence globale de l’urbanisation, et d’autre part, l’impact spécifique de certaines contraintes caractéristiques des milieux urbains (pollution par les métaux lourds et pollution sonore) sur les passereaux, en utilisant une approche fonctionnelle intégrant notamment des études éco-physiologiques et éco-toxicologiques. Ainsi, nous avons mis en évidence que les passereaux urbains ne sont pas contraints énergétiquement par leur environnement pendant leur vie adulte, mais qu’en revanche, les conditions fortement modifiées des milieux urbains pourraient contraindre les individus pendant leur développement. De plus, nous avons montré que l’urbanisation est effectivement associée à une contamination par les métaux lourds plus importante, et surtout que des niveaux plus élevés de ces contaminants sont associés à des niveaux de corticostérone plus élevés (degrés de stress plus importants). Enfin, l’étude expérimentale de l’impact de la pollution sonore sur des paramètres très souvent négligés jusque-là (développement, physiologie, comportement anti-prédateur), nous a permis de montrer que le bruit d’origine anthropique pouvait avoir des effets particulièrement complexes sur le développement des vertébrés avec de possibles conséquences à long terme. L’ensemble de ces travaux soulignent l’importance d’évaluer l’impact des perturbations d’origine anthropique sur le développement phénotypique des individus afin de mieux comprendre l’influence de l’environnement urbain sur les populations de vertébrés. / Consistent expanding urbanization is certainly among the most important human-induced environmental changes facing our planet today, and thus raises important questions regarding the consequences of such environmental disturbance on biodiversity. Urban life is often characterized by constraining environmental conditions (e.g., fragmentation, degradation and loss of habitats, increased noise, light, and chemical pollutions) that can have detrimental effects on wild vertebrates. However, the mechanisms through which urbanization affects wildlife are still poorly understood. In this context, the main objective of this doctoral research is to improve our understanding of the influence of urbanization on vertebrate species that are able to live in urban environments. To this end, we explored both the global influence of urbanization and the impact of specific factors associated with urban life (heavy metals and noise pollutions) on passerine birds, using a mechanistic approach including eco-physiological and eco-toxicological studies. We demonstrated that urban passerines are not energetically constrained by their environment during their adult life, but conversely, that the altered environmental conditions of urban environments could constrain individuals during their development. Furthermore, we showed that urbanization is indeed associated with an increased heavy metal contamination, and most importantly, that higher levels of these contaminants are related to higher corticosterone levels (i.e., elevated stress levels). Finally, using an experimental approach to study the impact of noise pollution on several parameters that have often been overlooked (development, physiology, anti-predator behaviour), we showed that anthropogenic noise can have particularly complex effects on vertebrate’s development, with possible life-long consequences for developing birds. Overall, our results emphasize the importance of investigating the impact of human-induced environmental changes on the phenotypic development of individuals to better understand the influence of urban environments on vertebrate populations.
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