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"Tous", "un", "quelques-uns" : la présidence, expression de l'interdépendance entre pasteurs et EcclesiaFaubert, Alain 17 April 2018 (has links)
Thèse en cotutelle présentée à la Faculté de théologie et de sciences religieuses, Université Laval, Québec et l'Institut catholique de Paris, Paris, France. / Le Concile Vatican II a réaffirmé l'égale dignité de tous les baptisés et leur commune responsabilité au sein d'Églises locales sujets de l'annonce du Salut en Jésus Christ. Ceci rend certainement possible un meilleur accueil de l'Évangile par nos contemporains. Se présente toutefois le défi d'une correcte articulation entre la responsabilité de tous et le rôle spécifique des ministres. Face à un agir encore trop souvent isolé de la part des pasteurs, une reconfiguration théologique et institutionnelle de leur ministère semble s'imposer aujourd'hui. Pour y contribuer, la présente thèse vérifie la fécondité de la notion de présidence pastorale comme descripteur du rôle des évêques et des prêtres (presbytres) dans l'Église. Elle en examine les fondements et en précise la nature. Elle étudie les effets de sa mise en oeuvre et les conséquences de ses transformations. Pour ce faire, elle procède à une enquête historico-théologique sur les interrelations entre ±tous¿ (communauté ecclésiale), ±quelques-uns¿ (ministres) et ±un¿ (pastorat), retraçant le devenir de la dimension présidentielle du ministère pastoral à travers l'histoire de l'Église, des origines à Vatican II. La recherche démontre que la structure ternaire ±tous¿, ±un¿, ±quelques-uns¿ est normative pour l'Église et que le pastorat s'y exerce spécifiquement comme ±présidence-en-interdépendance¿ à sa vie et à son activité missionnaire. Au cours des siècles, de multiples facteurs ont contribué à l'occultation de cette dimension du pastorat, mettant en avant une vision maximaliste du ministère. Amorcée au XXe siècle, la remise en lumière de la présidence connaît encore des difficultés, malgré les enrichissements ecclésiologiques et pneumatologiques de Vatican II qui la font réémerger. Un cadre conceptuel encore pauvre en pneumatologie et certains blocages institutionnels entravent sa pleine réception et nous laissent devant de nombreux déséquilibres. La thèse soutient donc qu'il est nécessaire de requalifier doctrinalement la notion de présidence, en la recevant pleinement en théologie du ministère et en créant un cadre institutionnel propice à son exercice. On identifie en conclusion des pistes d'action en ce sens et l'on expose quelques éléments d'équilibre apportés à l'ecclésiologie par la présidence, avec certains de ses avantages aux plans systématique, oecuménique et pastoral.
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