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Les traducteurs dans les collections littéraires en France (1821-1852): Identités réelles et discursivesGhadie, Heba Alah 26 November 2013 (has links)
Cette thèse s’intéresse au phénomène des collections de traductions dans la France du XIXe siècle, particulièrement entre les années 1821 et 1852, dans le but de dévoiler les identités réelles et les identités discursives des traducteurs qui y ont collaboré. Elle tire sa légitimité du peu de travaux effectués jusqu’à ce jour sur les collections de traductions, notamment dans le champ des études littéraires. Nous distinguons deux ensembles, celui de la traduction à partir des langues anciennes (grec et latin) et celui de la traduction à partir des langues modernes (anglais, allemand, italien et espagnol), et décrivons en détail l’architecture globale de cinq entreprises collectives, à savoir : la Bibliothèque Panckoucke, la Collection Nisard, Les Poèmes grecs d’E. Falconnet, la Collection Ladvocat et le Théâtre européen.
Grâce à l’information recueillie sur les pages titres et dans les tables de matières, nous avons établi une liste première de 182 traducteurs qui ont signé des traductions en sein de ces entreprises prestigieuses. En adoptant la perspective « prosopographique », nous avons mené notre enquête sur l’identité réelle de ces traducteurs dans des dictionnaires de l’époque (la Biographie générale du Dr. Hoefer, le Dictionnaire des contemporains de Gustave Vapereau et le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse), avec le but de déterminer les horizons dont ils proviennent, leurs domaines d’intérêt, leurs groupes d’âge, leurs implication dans la société littéraire de l’époque, etc. En outre, ces collections nous ont servi de bases de données pour établir une liste de 169 préfaces de traducteurs dont la lecture sérielle, en ayant recours au concept de « scénographie », propre à l’analyse du discours, permet de dégager la personnalité discursive des signataires, de voir de quelle façon ils se présentent au public, et de vérifier jusqu’à quel point leurs identités réelles imprègnent leurs identités discursives. Nous proposons aussi dans cette thèse un essai de poétique et de typologie des préfaces des traducteurs dans les collections de traduction.
Notre étude s’articule autour de quatre grandes questions auxquelles nous avons tenté de répondre essentiellement à partir des discours préliminaires des traducteurs : qu’est-ce qu’on traduit? pourquoi traduit-on? comment dit-on avoir traduit? et, finalement, qui traduit? Trois grandes figures de traducteurs s’y trouvent enfin définies : « l’érudit », « le littérateur » et « le lettré ». Les résultats de l’enquête sur les identités réelles des traducteurs ont été recueillis sous la forme de courtes notices bio-bibliographiques et exposés dans un dictionnaire à la fin de la thèse.
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Les traducteurs dans les collections littéraires en France (1821-1852): Identités réelles et discursivesGhadie, Heba Alah January 2013 (has links)
Cette thèse s’intéresse au phénomène des collections de traductions dans la France du XIXe siècle, particulièrement entre les années 1821 et 1852, dans le but de dévoiler les identités réelles et les identités discursives des traducteurs qui y ont collaboré. Elle tire sa légitimité du peu de travaux effectués jusqu’à ce jour sur les collections de traductions, notamment dans le champ des études littéraires. Nous distinguons deux ensembles, celui de la traduction à partir des langues anciennes (grec et latin) et celui de la traduction à partir des langues modernes (anglais, allemand, italien et espagnol), et décrivons en détail l’architecture globale de cinq entreprises collectives, à savoir : la Bibliothèque Panckoucke, la Collection Nisard, Les Poèmes grecs d’E. Falconnet, la Collection Ladvocat et le Théâtre européen.
Grâce à l’information recueillie sur les pages titres et dans les tables de matières, nous avons établi une liste première de 182 traducteurs qui ont signé des traductions en sein de ces entreprises prestigieuses. En adoptant la perspective « prosopographique », nous avons mené notre enquête sur l’identité réelle de ces traducteurs dans des dictionnaires de l’époque (la Biographie générale du Dr. Hoefer, le Dictionnaire des contemporains de Gustave Vapereau et le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse), avec le but de déterminer les horizons dont ils proviennent, leurs domaines d’intérêt, leurs groupes d’âge, leurs implication dans la société littéraire de l’époque, etc. En outre, ces collections nous ont servi de bases de données pour établir une liste de 169 préfaces de traducteurs dont la lecture sérielle, en ayant recours au concept de « scénographie », propre à l’analyse du discours, permet de dégager la personnalité discursive des signataires, de voir de quelle façon ils se présentent au public, et de vérifier jusqu’à quel point leurs identités réelles imprègnent leurs identités discursives. Nous proposons aussi dans cette thèse un essai de poétique et de typologie des préfaces des traducteurs dans les collections de traduction.
Notre étude s’articule autour de quatre grandes questions auxquelles nous avons tenté de répondre essentiellement à partir des discours préliminaires des traducteurs : qu’est-ce qu’on traduit? pourquoi traduit-on? comment dit-on avoir traduit? et, finalement, qui traduit? Trois grandes figures de traducteurs s’y trouvent enfin définies : « l’érudit », « le littérateur » et « le lettré ». Les résultats de l’enquête sur les identités réelles des traducteurs ont été recueillis sous la forme de courtes notices bio-bibliographiques et exposés dans un dictionnaire à la fin de la thèse.
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