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Variation séculaire du champ magnétique terrestre. Direction et Paléointensité sur la période 7.000 - 70.000 BP dans les chaînes des Puys.Salis, Jean-Sébastien 17 October 1986 (has links) (PDF)
L'étude de l'aimantation de 40 unités volcaniques datées, issues de la Chaine des Puys (France), a permis une description de la variation séculaire du champ magnétique terrestre sur la période récente. L'intervalle couvert par les datations s'étend depuis 7.000 BP jusqu'à 70.000 BP . La direction paléoma~nétique du champ a été étudiée sur l'ensemble des unité s . La recherche de la paléointensité s'est effectuée, en utilisant la méthode des doubles chauffes de Thellier, sur 15 unités volcaniques parmi les plus récentes (de 7.000 à 40 . 000 BP) . Les échantillons ont été sélectionnés afin que les porteurs ma~nétiques soient, autant que possible, des mono- ou pseudo-monodomaines. Le choix s'est tout d'abord porté sur les échantillons à température de Curie élevée, MDF fort et avec un comportement the rmoma~nétique à saturation réversible. Certains sites se caractérisent par des échantillons tr~s fortement oxydés (scories) qui ont autorisé la recherche de la paléointensité en opérant à l'air libre . Cependant la plupart des sites ont été étudiés sous un vide de 10-2 torr . Bien que le choix se soit effectué parmi les échantillons les plus oxydés, ~a détermination de la paléointensité se heurte souvent aux évolutions minéralo~iques des speClmens chauffés, évolutions parfois marqu~es par la création " d'aimantation rémanente chimique . Le comportement thermoma~nétique des échantillons de la coulée de Saint Saturnin ne présenté pas les caractéristiques d'une forte oxydation, il apparait irréversible et indique la présence d'une phase magnétique riche en titane. Une valeur de paléointensité a toutefois été obtenue, en recherchant, par une étude thermomagnétique détaillée, un intervalle de température dans lequel le comportement des minéraux reste stable. Les paléointensités obtenues présentent deux caractéristiques. D'une part les coulées récentes fournissent des intensités qui souli~nent la variation s inusoidale obtenue par les résultats archéomagnétiques en Europe . Cette variation est principalement notée ici par la valeur forte (64 microteslas) fournie par la coulée de Saint Saturnin, datée à 8 . 500 BP. C'est à cette époque que se place le ~roupe de données européennes qui .s'écarte sensiblement de l'ensemble des résultats mondiaux situés autour de l'intensité actuelle. D'autre part, sur la période pré-Holoc~ne (12.000-40.000 BP), les résultats obtenus indiquent une faible intensité du champ sur tout l'intervalle étudié . Les valeurs s'échelonnent entre 20 et 40 microteslas, sans jamais atteindre l'intensité actuelle du champ, intensité qui par ailleurs constitue la moyenne mondiale sur la période Holoc~ne. La tendance sinusoidale de la variation disparait é~alement . La direction moyenne pour toutes les coulées définit un pole ~éomagnétique virtuel (PGV) situé de l'autre coté du pole ~éo~raphique par rapport au site d'échantillonna~e, cependant son intervalle de confiance à 95% contient ce pole. La faiblesse de l'intensité du champ, associée à une direction moyenne principalement dipolaire, indique une baisse notable du moment dipolaire, peut- etre accompa~née d'une baisse du moment non dipolaire . La période 35.000-45.000 BP est marquée par la présence de ce r taines directions intermédiaires liées à l'épisode inverse du Laschamp, daté à environ 40.000 BP. La présence de l'épisode du La s champ dans cette période, caractérisé par une intensité trés faible (8 microteslas), et également l'existence àe directions intermédiaires ; suggérent que les caractéristiques non dipolaires dominent le dipole à certains moments.
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