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Nouvelles perspectives sur la scène techno montréalaise : du populaire à l’underground, entre unité et cohabitationFortant, Elsa 08 1900 (has links)
Depuis les années 1970 et l’époque du disco, Montréal jouit d’une réputation de ville de fête où la dance music1 occupe une place importante de la vie culturelle nocturne. Autour de ce phénomène musical se sont développées des scènes qui s’inscrivent plus globalement dans une culture locale et transnationale. Les recherches sociomusicologiques portant sur la réception des musiques électroniques populaires underground, notamment la techno qui connait une popularité grandissante, sont peu nombreuses lorsqu’on sort du cadre des festivals, des free et des rave parties et qu’on s’intéresse aux pratiques urbaines « ordinaires ». Ce mémoire de maitrise s’intéresse à la scène techno montréalaise et à ses publics.
Les enquêtes sur les pratiques culturelles ont tendance à dépeindre les publics comme homogènes, idée que vient nuancer ce travail. En considérant la techno comme une scène plutôt que comme une sous-culture, notre réflexion permet de rendre compte de la diversité des pratiques et des dynamiques qui existent entre les différents acteurs et objets qui constituent cet espace en mouvement constant.
Afin d’en apprendre plus sur la façon dont la techno évolue à Montréal, nous fréquentons la scène depuis 2014 et avons entamé une période d’observation participante avant la pandémie. Nous avons diffusé un questionnaire sur Internet (n= 336). Au terme de quinze entretiens semi-dirigés réalisés à l’automne 2020, au cours desquels nous avons utilisé le procédé de photo-élicitation, nous avons approché les représentations sociales d’amateur-trices de techno sur la scène par l’image. Nous avons fait le même exercice avec la musique pour saisir le sens que les auditeur-trices lui donnent.
Cette première percée au coeur de la scène techno montréalaise nous a permis d’interroger la définition de la techno, de cartographier ses lieux de diffusion, de découvrir les publics montréalais et leurs pratiques. Nos résultats nous amènent à penser qu’il n’existe pas une seule scène techno mais plusieurs. / Since the 1970s and disco, Montreal has enjoyed a reputation as a party city where dance music has been an important part of the cultural nightlife. Around this musical phenomenon, scenes have developed, being a part of a more global local and transnational culture. Socio-musicological research on the reception of popular underground electronic music - particularly techno, which is enjoying increasing popularity - is scarce when one leaves the framework of festivals, free parties and rave parties and looks at "ordinary" urban practices. This thesis focuses on the Montreal techno scene and its audiences.
Surveys on cultural practices tend to portray audiences as homogeneous, but this work allows us to nuance this idea. By considering techno as a scene rather than a subculture, it allows us to account for the diversity of practices and the dynamics that exist between the different actors and objects that make up this constantly moving space.
In order to learn more about how techno takes root in Montreal, we have been frequenting the scene since 2014 and began a period of participant observation prior to the pandemic. We distributed a questionnaire on the Internet (n= 336). At the end of fifteen semi-structured interviews conducted this fall, during which we used the photo-elicitation process, we approached the social representations of techno fans on the scene through images. We have done the same exercise with the music to grasp the meaning that the listeners give to it.This breakthrough in the Montreal techno scene allowed us to question the definition of techno, to map its places of diffusion, to discover the Montreal public and their practices. Our results lead us to believe that there is not one techno scene but many.
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