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Les récits d’histoire littéraire québécoise des cégépiens : des récits sans intriguePiché-Vernet, Renaud 02 1900 (has links)
Quel est le récit d’histoire littéraire québécoise que les étudiants retiennent à la fin de leur parcours collégial? Nous nous sommes intéressé à cette question. Par le biais d’un questionnaire, nous avons interrogé plus de 300 étudiants qui étaient à la fin de leurs études collégiales. Les réponses à ce questionnaire nous ont permis de tracer une ébauche du récit d’histoire littéraire québécoise, de mieux comprendre l’enseignement que les étudiants ont reçu et d’analyser ce récit. La première constatation que nous avons faite est que nous étions en présence d’une multitude de récits. En effet, il n’y a pas deux récits pareils et il y a une grande dispersion des résultats. Ensuite, ce qui a retenu le plus notre attention est l’absence de mise en intrigue. Les étudiants utilisent plusieurs éléments pour faire l’histoire de la littérature québécoise. Les plus importants sont : la Nouvelle-France, la littérature orale, le 19e siècle, le terroir, l’anti-terroir, le roman de la ville, les années 1960, la littérature migrante et la postmodernité. Mais il n’y a pas d’articulation entre ces éléments. Ils sont tous traités de façon autonome; nous avons l’impression d’être en présence d’un mur de briques sans mortier. L’absence de certains éléments semble expliquer la forme du récit : les étudiants font une histoire qui utilise seulement les courants, il y a une absence d’événements tant littéraires qu’historiques. Ils ne font pas de liens avec les autres littératures. Bref, les éléments pouvant servir à articuler un récit sont évincés. Il est donc difficile de considérer le récit des étudiants comme une histoire littéraire. / What history of Québec’s literature students hold on to at the end of their collegial studies? That’s the question that we asked ourselves. With the help of a questionnaire, we questioned 300 students that were at the end of their collegial studies. The responses to this questionnaire allow us to trace a draft of that story. Our first observation is that we are in the presence of a multitude of stories. Indeed, no story is similar to the other ones and a big dispersion exist in the results. Therefore, we realize that the stories are not “mis en intrigue”. The students use many elements to tell the story of Québec’s literature. The most important are : the Nouvelle-France, the oral literature, the 19e century, the “terroir”, the “anti-terroir”, the “roman de la ville”, the 1960’s, the migrant literature et the postmodernity. But nothing articulates these elements. They’re all self-sufficient; we have the impression to be in front of a wall of bricks without mortar. The absence of certain elements tend to explain the form of the story : the student tell a story that only use the “courant”, there is an absence of historic or literary events and they don’t make links with other literatures. In brief, all the elements that we could use to articulate a story are gone. In that case, it’s hard to considerate the story done by the students like a real history of Québec’s literature.
Keywords :
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Les récits d’histoire littéraire québécoise des cégépiens : des récits sans intriguePiché-Vernet, Renaud 02 1900 (has links)
Quel est le récit d’histoire littéraire québécoise que les étudiants retiennent à la fin de leur parcours collégial? Nous nous sommes intéressé à cette question. Par le biais d’un questionnaire, nous avons interrogé plus de 300 étudiants qui étaient à la fin de leurs études collégiales. Les réponses à ce questionnaire nous ont permis de tracer une ébauche du récit d’histoire littéraire québécoise, de mieux comprendre l’enseignement que les étudiants ont reçu et d’analyser ce récit. La première constatation que nous avons faite est que nous étions en présence d’une multitude de récits. En effet, il n’y a pas deux récits pareils et il y a une grande dispersion des résultats. Ensuite, ce qui a retenu le plus notre attention est l’absence de mise en intrigue. Les étudiants utilisent plusieurs éléments pour faire l’histoire de la littérature québécoise. Les plus importants sont : la Nouvelle-France, la littérature orale, le 19e siècle, le terroir, l’anti-terroir, le roman de la ville, les années 1960, la littérature migrante et la postmodernité. Mais il n’y a pas d’articulation entre ces éléments. Ils sont tous traités de façon autonome; nous avons l’impression d’être en présence d’un mur de briques sans mortier. L’absence de certains éléments semble expliquer la forme du récit : les étudiants font une histoire qui utilise seulement les courants, il y a une absence d’événements tant littéraires qu’historiques. Ils ne font pas de liens avec les autres littératures. Bref, les éléments pouvant servir à articuler un récit sont évincés. Il est donc difficile de considérer le récit des étudiants comme une histoire littéraire. / What history of Québec’s literature students hold on to at the end of their collegial studies? That’s the question that we asked ourselves. With the help of a questionnaire, we questioned 300 students that were at the end of their collegial studies. The responses to this questionnaire allow us to trace a draft of that story. Our first observation is that we are in the presence of a multitude of stories. Indeed, no story is similar to the other ones and a big dispersion exist in the results. Therefore, we realize that the stories are not “mis en intrigue”. The students use many elements to tell the story of Québec’s literature. The most important are : the Nouvelle-France, the oral literature, the 19e century, the “terroir”, the “anti-terroir”, the “roman de la ville”, the 1960’s, the migrant literature et the postmodernity. But nothing articulates these elements. They’re all self-sufficient; we have the impression to be in front of a wall of bricks without mortar. The absence of certain elements tend to explain the form of the story : the student tell a story that only use the “courant”, there is an absence of historic or literary events and they don’t make links with other literatures. In brief, all the elements that we could use to articulate a story are gone. In that case, it’s hard to considerate the story done by the students like a real history of Québec’s literature.
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