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Simulation de l'époque de la réionisation : transfert radiatifBaek, S. 24 June 2009 (has links) (PDF)
La raie hyperfine à 21-cm de l'hydrogène atomique émise dans l'univers à grand redshift (6 < z < 20) permettra de sonder une nouvellère de la cosmologie, l'époque de la réionisation (EoR). Elle fournira des informations plus détaillées, moins ambigües et plus complètes en 3D que les autres observations possibles de l'EoR (comme les raies d'absorption des quasars, ou le CMB). Son intensité dépend de nombreux processus physiques. Les radiotélescopes de nouvelle génération, SKA et ses précurseurs, entreront en service dans les prochaines années pour observer ce signal. La simulation numérique du 21-cm est importante pour optimiser le design des instruments et interpréter les observations futures. <br />Dans ce travail, nous avons développé un module de transfert radiatif pour le continuum ionisant dans le code LICORICE dans le but de simuler l'époque de la réionisation, pour laquelle le transfert radiatif est un outil essentiel. Nous utilisons un algorithme de ray-tracing de type Monte Carlo sur une grille adaptative. Plusieurs tests sont réalisés pour valider le code dans deux cas, celui d'un champ de densité statique et dans le cas de l'hydrodynamique radiative. <br />Nous produisons ensuite le signal à 21-cm émis pendant l'EoR, qui nous fournit une sonde directe de la réionisation et contient de nombreuses informations sur les sources d'ionisation et de chauffage. Habituellement, on suppose que le flux Ly-α, qui influence la puissance du signal à 21-cm, est fort et homogéne pendant toute la réionisation, mais cette hypothèse n'est pas valable durant la première phase de l'EoR. Nous évaluons exactement le flux Ly-α local en utilisant le module de transfert radiatif de la raie Lyman α et montrons que ce flux modifie le spectre de puissance du signal à 21-cm, particuliérement pendant la première phase de la réionisation. Nous trouvons également que le signal est en absorption forte ce qui ne peut pas être simulé avec les hypothèses habituelles.<br /> Même une faible quantité de rayons X peut affecter l'état physique du gaz neutre dans le milieu inter galactique, puisque ceux-ci ont un libre parcours moyen très long. Le chauffage par les rayons X est un facteur important pour évaluer la puissance du signal à 21-cm dans les régions neutres, aussi avons nous inclus le ray-tracing correspondant dans LICORICE. Nous constatons que les rayons X ont besoin de temps pour élever la température du gaz au-dessus de la température du CMB. Ainsi, avec un niveau de rayons X raisonnable, nous continuons à observer le signal en absorption pendant la premi`ere phase de la réionisation.<br />De plus, nous étudions la formation des galaxies dans un contexte cosmologique. Le but est d'explorer la physique des galaxies primordiales en considérant la rétroaction radiative sur l'hydrodynamique. Nos résultats préliminaires montrent que le calcul de l'ionisation hors équilibre modifie la température du gaz diffus, et son histoire d'accrétion.
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Etoiles massives les plus jeunes des Nuages de Magellan : Les HEBs et leur environnementMeynadier, Frédéric 17 June 2005 (has links) (PDF)
Cette thèse est consacrée à l'étude des «blobs à haute excitation»<br />(HEBs), phase caractéristique de la formation des étoiles massives,<br />encore mal connue. Ces objets sont des régions HII compactes des<br />Nuages de Magellan, observables dans le domaine optique. Par le biais d'observations à haute résolution angulaire (HST, ainsi que<br />restoration d'images de téléscopes au sol), j'ai mis en évidence les différentes populations stellaires associées aux blobs. Des<br />observations proche-IR (VLT) m'ont également permis de sonder<br />l'environnement extrêmement hétérogène de ces objets. De plus, une<br />étude spectroscopique m'a permis de définir une nouvelle catégorie de ces objets : les blobs à faible excitation (LEBs). Cet ensemble de données m'a permis de mener une étude détaillée de plusieurs<br />propriétés physiques de ces objets et souligne l'intérêt de leur étude avec les instruments en cours de réalisation (ALMA, JWST, etc.).
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Abondances chimiques dans le gaz neutre des régions à flambée de formation d'étoilesLebouteiller, Vianney 29 November 2005 (has links) (PDF)
Le gaz neutre dans les galaxies commence seulement à révéler ses secrets. FUSE permet depuis peu de sonder la phase atomique diffuse vers les régions Hii extragalactiques, sièges d'une intense formation d'étoiles. La méthode fait appel à l'analyse du profil des raies d'absorption d'espèces métalliques, telles que Ni, Oi, Si ii, Pii, Ar i ou encore Fe ii, afin de calculer leurs quantités, et d'estimer les abondances des éléments (c'est-à-dire rapportées à la quantité d'hydrogène). Les objets parmi les plus intéressants sont les galaxies bleues compactes. Peu évoluées chimiquement, elles offrent l'opportunité de comprendre l'interaction entre les flambées d'étoiles y prenant place et le milieu interstellaire environnant. Un des enjeux majeurs consiste à éprouver les modèles d'évolution chimique des galaxies en comparant les mesures d'abondances chimiques dans le gaz neutre aux habituelles estimations dans le gaz ionisé de leurs régions Hii. Ce travail de thèse comporte une étude de la galaxie bleue compacte IZw36, qui s'inscrit dans l'échantillon grandissant des galaxies dont le gaz neutre a été étudié avec FUSE, dont IZw18. Le résultat montre que le gaz neutre a déjà été enrichi en métaux, et n'est donc pas de composition chimique primordiale. D'autre part, les métaux semblent sous-abondants dans la phase neutre par rapport à la phase ionisée. Dans notre démarche pour confirmer ces résultats et approfondir la méthode utilisée, une nouvelle approche a consisté à observer les régions Hii géantes dans les galaxies spirales. NGC604, dans M33, est la première région de ce type a être étudiée avec FUSE. L'influence de l'étendue de la source sur les profils des raies d'absorption, le continu stellaire, l'ionisation, sont autant de paramètres qu'il a été possible d'analyser. Finalement, il apparaît que l'azote, l'oxygène et l'argon sont déficients dans le gaz neutre de NGC604, tandis que le fer est similaire dans les phases neutre et ionisée. À ce point, plusieurs raisons physiques peuvent être invoquées pour expliquer ces résultats, mais de futurs travaux seront nécessaires, notamment pour étudier l'influence de composantes saturées non résolues.
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