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Comprendre les situations d’exposition aux nanoparticules par l’intégration de l’activité de travail à la mesure : vers une construction de la prévention / Understanding exposure situations to nanoparticles by integrating work activity with measurement : towards a construction of preventionGaley, Louis 24 June 2019 (has links)
Le récent développement des nanotechnologies induit des expositions potentielles aux nanoparticules dans une diversité de milieux professionnels. Une meilleure appréhension des risques et des expositions professionnelles aux nanoparticules représente alors un enjeu essentiel pour les acteurs de la prévention, ce qui nécessite d’enrichir, voire de rompre, avec les approches classiques de métrologie et de prévention. Dans ce contexte, notre thèse se centre sur le développement d’une méthodologie transdisciplinaire intégrant l’analyse de l’activité à la mesure afin de produire des connaissances sur l’exposition aux nanoparticules et sa maîtrise. A partir de la construction et de la validation d’une méthodologie par des spécialistes de la mesure des nanoparticules, de l’épidémiologie et de l’ergonomie, nos résultats s’orientent autour de trois axes. 1) La revue systématique de la littérature des préconisations actuelles pour évaluer les expositions professionnelles aux nanoparticules met en avant l’existence de 23 documents centrés sur la mesure des nanoparticules manufacturées seulement sans s’intéresser aux nanoparticules émises non intentionnellement par certains procédés industriels. Par ailleurs, ces recommandations à destination des préventeurs doivent évoluer pour une meilleure prise en compte de l’activité de travail et devenir opérationnelles. 2) La méthode d’évaluation de l’exposition produite tenant compte de ces limites, est passée par une mobilisation des acteurs de l’entreprise pour collecter des informations sur les situations potentielles d’exposition. Ensuite, des mesurages en temps réel et intégrés des aérosols, accompagnés d’enregistrements de la fréquence cardiaque et respiratoire sont synchronisés à des vidéos de situations de travail. Un découpage à différentes échelles temporelles en phase de l’activité ou en action détaillée de l’opérateur, conduit à révéler des situations d’exposition réelles aux nanoparticules, et évaluer leurs niveaux d’exposition intégrant l’intensité physique. 3) Nous montrons que les échanges avec les opérateurs lors d’entretiens de confrontation aux vidéos et mesures synchronisées, permettent de rendre visibles ces situations d’exposition et leurs déterminants, sous forme de situations d’exposition caractéristiques. Cette présentation des résultats de l’analyse de l’activité, contribue à comprendre et mettre en perspective les pratiques de sécurité formelles pour les faire évoluer. C’est par ces échanges collectifs que les déterminants de l’exposition sont découverts, ce qui permet aux différents acteurs de renforcer la maîtrise de l’exposition. L’usage des situations d’exposition est aussi un moyen d’agir sur les projets de conception en transférant des repères pour la conception et la prévention. Il devient alors possible d’enrichir les évaluations de l’exposition aux nanoparticules et contribuer à la construction collective de la sécurité dans l’innovation. / The recent development of nanotechnologies has led to potential exposures to nanoparticles in a variety of workplaces. A better understanding of occupational exposures to nanoparticles represents a major stake for prevention stakeholders. These exposures require an overhaul of, and perhaps a break from traditional metrology and prevention approaches, as they are challenged by the particular characteristics of nanoparticles. In this context, this thesis focuses on the development of a transdisciplinary methodology integrating work activity analysis with measurement in order to produce knowledges on exposure to nanoparticles and its control.From the construction and the validation of a methodology between specialists in nanoparticle measurement, epidemiology and ergonomics, our results follow three axes. 1) The systematic review of the literature on current recommendations for assessing occupational exposures to nanoparticles highlights the existence of 23 documents focusing on the measurement of manufactured nanoparticles only, excluding nanoparticles emitted unintentionally by some industrial processes. In addition, these recommendations for preventionists must evolve to take better account of work activity and become operational. 2) The exposure assessment method developed in this thesis work is based on the mobilization of the company's stakeholders to gather information on potential exposure situations. Then, real-time as well as time averaged aerosol measurements, accompanied by heart rate recording, were synchronized with videos of work situations. A breakdown at different time scales, at the work activity stage or in more detailed action carried out by the operator, revealed real exposure situations to nanoparticles, and characterized the associated exposure levels, taking into account the physical intensity of the work. 3) We show that discussions with operators during confrontation interviews involving real-time measurement synchronized to videos of the work activity, made it possible to make these exposure situations and their determinants visible, in the form of “typical exposure situations”. Presenting the results in association with the work activity analysis in the companies contributes to understanding and questioning the regulated safety practices to make them change. It is through these collective exchanges that the determinants of exposure are discovered, allowing to the company’s stakeholders to improve exposure control. The use of exposure situations is also a means of influencing design projects by transferring requirements for conception or prevention. It therefore becomes possible to expand exposure assessment to nanoparticles and contribute to collectively build safety within innovation.
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Agir en sécurité : le réglé et le géré dans la propulsion nucléaire / Acting in safety : normative and adaptive safety in nuclear propulsionMasson, Cécile 12 June 2013 (has links)
La mise en place de barrières de sécurité notamment par la standardisation de l’activité des opérateurs a permis au fil des ans d’améliorer significativement la sécurité des systèmes, tels que les installations nucléaires, qui peuvent aujourd’hui être qualifiés de systèmes « ultrasûrs ». La thèse défendue est que la sécurité de ces systèmes s’appuie à la fois sur ces barrières de sécurité mais aussi sur la compétence des opérateurs. Ainsi la sécurité aujourd’hui doit se penser comme l’articulation cohérente d’un ensemble de ressources normatives pour « maîtriser » les risques (la sécurité réglée) et d’un ensemble de ressources adaptatives pour permettre aux opérateurs de faire face à de potentielles situations imprévues (la sécurité gérée). Une étude empirique a été construite pour éclairer cette problématique. Elle met en œuvre des équipes supervisant des systèmes nucléaires similaires mais dans lesquels la place prescrite à l’opérateur dans la gestion de la sécurité n’est pas la même : sur l’un la sécurité normative prévaut ce qui implique la vision d’un opérateur conforme (sans quoi il est « défaillant »), sur l’autre la sécurité adaptative est développée considérant ainsi l’opérateur comme un acteur de la sécurité à part entière. Les résultats obtenus permettent d’identifier une gestion sûre des situations sur les deux systèmes, mais sur la base de comportements d’équipe très différents. Les comportements adaptatifs apparaissent dans les équipes « adaptatives » en cohérence avec l’organisation émergente du travail et avec les modalités formatives. Ces comportements adaptatifs se manifestent aussi dans les équipes « normatives » mais ne sont en revanche soutenus ni par l’organisation du travail ni par les modalités formatives, non constructives. Ces résultats sont discutés en termes de sécurité globale, de « l’agir en sécurité ». / The implementation of safety barriers – particularly through approaches based on the standardization of operator activity – has led, over the years, to significant improvements in the safety of systems such as nuclear power plants. Such systems can be considered today as ultra-safe systems. The thesis defended here posits that system safety lies both in these safety barriers and in the skills of the human operators involved. Safety should, therefore, be viewed as a combination of a consistent set of normative resources in order to control risks (regulated safety), and a set of adaptive resources enabling operators to cope with unexpected situations (adaptive safety). An empirical study was conducted to investigate this question. It focuses on teams supervising two nuclear systems that are similar, but where the role ascribed to the human operator regarding safety management varied. In the first system, normative safety predominates, leading to a vision of operators who must be compliant in order not to be viewed as “defective”. In the second system, adaptive safety is emphasized, and operators are viewed as full-fledged actors of system safety. The results show safe management of situations on both systems. However, this management is based on very different team behaviors. Adaptive behaviors appear in adaptive teams, supported both by the emergent team organization and by a specific training approach. Adaptive behaviors are also visible in normative teams. However, such behavior is at odds with team organization and with the training approach, which can be said to be non-constructive. The results are discussed in terms of global safety and of “safe action”.
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De la conception prospective et innovante dans les organisations municipales québécoises : vers une régénération des routines en urbanisme ?Lavoie, Nicolas 12 1900 (has links)
Les transitions écologiques et numériques, ainsi que les préoccupations relatives aux inégalités sociales, signalent l’avènement de nouveaux défis complexes pour les villes contemporaines. Ces changements soulèvent la question de la capacité dynamique des urbanistes, plus précisément leur capacité à revoir leurs outils et leurs routines de planification dans les projets urbains afin d’explorer le potentiel des nouveaux paradigmes d’action collective et de favoriser des voies de transition innovantes pour les villes. Les entreprises européennes, en particulier dans le domaine des transports publics, ont relevé ce défi, avec des résultats convaincants, en développant des outils basés sur des théories de conception innovante. L’un de ces outils méthodologiques, le processus Définition-Connaissance-Concept-Proposition (DKCP), a été utilisé pour générer une nouvelle gamme d’options de planification dans trois recherches-interventions à Montréal, au Canada. La routine traditionnelle du planificateur se concentre généralement sur une seule activité du processus, la formulation de propositions (phase P), en adaptant légèrement les anciens projets au contexte et aux règles locales. Cependant, la routine des futurs urbanistes devrait inclure de nouvelles capacités de gestion des étapes en amont des projets sous la forme d’une succession de phases DKCP. La nécessité de relever les défis complexes de la ville du XXIe siècle ouvre la voie à une nouvelle identité professionnelle : celle de « l’urbaniste innovant ». / Ecological and digital transitions, along with concerns over social inequalities, signal the advent
of complex new challenges for contemporary cities. These changes raise the issue of the dynamic
capability of urban planners: more specifically, their ability to review their tools and planning routines
in urban projects in order to explore the potential of new paradigms of collective action and foster
innovative transition paths for cities. European companies, especially in public transportation, have
responded to this challenge, with convincing results, by developing tools based on innovative design
theories. One of these methodological tools, the Definition-Knowledge-Concept-Proposition (DKCP)
process, was used to generate a new range of planning options for three urban districts in Montreal,
Canada. The traditional planner’s routine generally focuses on a single activity in the process, the
formulation of propositions (Phase P), by slightly adapting former projects to the local context and
rules. However, the future urban planners’ routine should include new capabilities for managing
upstream stages of projects in the form of a succession of DKCP phases. The need to tackle the complex
challenges of the 21st century city opens the way to a new professional identity: the “innovative urban
planner”.
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