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L'écho du silence et les réticences de l'écriture dans l'œuvre en prose de Maria Ondina Braga : approche psychocritique / The Echo of silence and reticenses of Writing in Maria Ondina Braga's prose work : psychocritical ApproachPereira Iooss, Filomena Paula 07 June 2008 (has links)
Le silence devient une substance matérielle dans l'œuvre de Maria Ondina Braga,qui en fait un objet à son usage, voire à son image. Ecivaine de l'absence, de la mort et de cette énigmatique "jouissance Autre" (que phallique), ses textes sont modulés par un exotisme oriental qui ajoute du mystère et de la pudeur au langage de l'ineffable qui les caractérise. La "mise au mots" du silence émotionnel,les réticences de son écriture, située en permanence sur la frontière entre le dit et le non dit, le secret qui entoure le ses personnages permettent de définir Maria Ondina Braga comme une écrivaine de l' "intime". Dans cette étude, nous nous interrogeons avant tout sur l'émergence du silence chez l'écrivaine, née en 1922 au nord du Portugal. Le climat dans lequel elle "s'éveille tout d’abord aux choses et aux êtres" ainsi que le drame de son enfance la conduisent au silence comme refuge sensible mais aussi comme ravissement identitaire traumatique. Les voyages réels s'imposent alors comme une quête désespérée des imites de son Moi hétérogène. Ils fournissent des matériaux à son évasion imaginaire. Une écriture du silence, que nous analysons dans une deuxième partie, prend forme. La dépression signée par le silence érotique qui marque l'écrivaine, devenue une sorte d’organisation narcissique du vide qui l'habite, relance l’écriture : l'écho du silence dit alors inlassablement le deuil impossible et l'absence devenue corps envahissant. Dans son œuvre comme dans sa vie, le silence est bien cet "être-au-monde" propre à l’écrivaine, condition indispensable à sa survie. / Silence becomes material in Maria Ondina Braga's work, transforms it into an object to her use or even in her own image. Writer of absence, death and that egnigmatic "other ecstasy", her texts are shaped by an oriental exotism which adds mystery and a sense of decency to this language of the ineffable that characterizes them. The wording of the emotional silence, the reticences of her writing, permanently located on the edge between the said and the unsaid, the secrecy surrounding her characters enable to define Maria Ondina Braga as a writer of "intimacy". In this study, we mainly wonder about the incoming of silence in the work of the writer, born in 1922 in nothern Portugal. The circumstances in which she "wakes up first to things and beings" and her childhood drama led her to silence as a sensitive refuge as well as a self traumatic ravishing. Her real-life trips result from a desperate quest of her self heterogeneous limits. They provide support to her virtual escapes. A writing of silence takes place and this is analyzed in a second part. Depression underlined by her erotic silence, signature of the writer, turns into a kind of a narcissistic organisation of her characteristic "unbeing". That depression revives the writing : the echo of silence endlessly tells the impossible mourning and how absence becomes a physical invader. In her work such as in her life, silence really is that "being in the world" specific to the writer and an absolute prerequisite to her survival.
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Progrès technique et luttes sociales dans un secteur industriel - De l'hypothèse d'une fonction d'avant-garde des secteurs de pointe à celle de la turbulence des champs stratégiquesBarrier-Lynn, Christiane 06 July 1972 (has links) (PDF)
1) Cette enquête fait le point sur et infirme la théorie de la nouvelle classe ouvrière, qui suite aux progrès de l'automation aurait été composée de techniciens et ingénieurs et presque plus d'ouvriers manuels, même très qualifiés, en vogue dans la seconde moitié des années 60. Selon cette pseudo-théorie, les techniciens, techniciens supérieurs devaient être plus combatifs, plus portés aux revendications gestionnaires que les ouvriers d'avant 1968. En fait, d'après cette enquête menée dans les établissements industriels de la période, les plus automatisés, les plus " presse-bouton " : production assurée à distance, à partir de salles de pilotage, essentiellement par un seul " pilote ", ici dans les centrales électriques les plus " en pointe ", entre autres , dans les premières centrales nucléaires, le contenu des revendications, les attitudes des salariés de base, s'inspiraient encore, pour l'essentiel, des valeurs du mouvement ouvrier. 2) Elle a recouru et mis en valeur, une notion ignorée des sociologues du travail (qui devaient avant tout inventer des néologismes pour " faire savants "), mais au cœur du langage du mouvement et des militants ouvriers (qui a eu, lui aussi, ses " théories spontanées ") : celle de climats sociaux, froids ou chauds et le déclenchement d'une grève que l'auteur a pu observer sur place, (ce qui la distingue de la plupart des sociologues du travail français, puisque, pour l'analyse des conditions salariées, ceux-ci recouraient essentiellement aux informations fournies par les délégués et militants syndicaux, ce qui a pu valoir des distorsions dans l'interprétation des opinions et attitudes de base), notamment pendant la délicate " baisse de charge " de la puissance des centrales électriques, sujet de délicates négociations avec la direction, sinon de conflits éventuellement lourds de conséquences sur l'axe des turbines et la sécurité nucléaire. Ce volet de l'enquête, imprévu et improvisé, une fois les enquêteurs arrivés sur le terrain, a été qualifié de " sauvage " puisque non-programmé et non-envisagé dans le plan académique de l'enquête centrée sur les changements dans les conduites et comportements salariés induits par une automatisation très avancée (dans les usines presse-boutons). Il a permis de souligner le contraste entre les données recueillies par questionnaire (réponses plutôt sages et raisonnables) puis analyses statistiques et celles observées sur le vif lors de situations critiques, éventuellement explosives.
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