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Le processus de recherche d’aide par les technologies de l’information et des communications (TIC) d’adolescents ayant un risque suicidaire / Information and Communication Technologies (ICT) help-seeking process by adolescents at risk of suicideRassy, Jessica January 2017 (has links)
Les adolescents sont de plus en plus nombreux à chercher des réponses à leurs questions en matière de santé par les technologies de l’information et de la communication (TIC), surtout en santé mentale. Ainsi, plus les adolescents ont un risque suicidaire élevé, moins ils cherchent de l’aide en personne et plus ils se tournent vers les TIC. À ce jour, aucune étude québécoise n’a exploré le processus de recherche d'aide par les TIC chez des adolescents ayant un risque suicidaire. Le but de la présente étude était donc de comprendre et générer une théorie sur le processus de recherche d'aide par les TIC chez des adolescents ayant un risque suicidaire. Les objectifs de recherche étaient : (1) de décrire l’utilisation des TIC par des adolescents à risque de suicide pour rechercher de l’aide et (2) de comprendre le processus de recherche d'aide des adolescents par les TIC pour trouver des ressources en lien avec le suicide. La méthode de la théorisation ancrée a été utilisée pour répondre à ces objectifs et modéliser le processus. La collecte de données a été effectuée à partir d’entrevues individuelles semi-structurées, d’un questionnaire sur la recherche d’aide par les TIC et d’observations d’une recherche d’aide réelle par les adolescents de l’étude. Un n de 15 participants, âgés de 13 à 17 ans ayant un suivi pour leur risque suicidaire a été atteint par la saturation théorique. Les données recueillies ont été transcrites, puis soumises à une analyse de contenu par codification ouverte, axiale et sélective. Le modèle paradigmatique de Corbin et Strauss (2015) et la méthode de la comparaison constante ont été utilisés jusqu’à la saturation des données et l’émergence d’une théorie substantive, soit la théorie de la noyade émotive virtuelle. Il en résulte que les TIC les plus utilisées par les jeunes de l’étude étaient les sites Internet d’information et de ressources, les vidéos en ligne ainsi que les outils d’autoformation. Cette utilisation des TIC s’avérait fréquente, rapide et efficace. Pour « composer virtuellement avec sa noyade émotive » (catégorie centrale), l’adolescent peut adopter plusieurs stratégies, parfois dans une même séance: se distraire, s’informer, se dévoiler et aider les autres. Ces stratégies peuvent entraîner une croissance émotive, l’obtention d’aide, un soulagement temporaire, aucun changement, une exacerbation des idées suicidaires ou un passage à l’acte. Des recommandations pour la pratique clinique, la formation ainsi que la recherche sont émises. / A growing number of adolescents are seeking answers to health problems through Information and Communication Technologies (ICT), especially regarding mental health. Some studies even report that adolescents highly at risk of suicide do not seek help in person and prefer seeking help through ICT. To our knowledge, no study in Quebec has yet explored the ICT help-seeking process of adolescents at risk of suicide. Thus, the aim of this study was to understand and generate a theory on the ICT help-seeking process of adolescents at risk of suicide. The objectives were to: (1) describe the use of ICT by adolescents at risk of suicide seeking help and (2) understand the ICT help-seeking process of adolescents at risk of suicide. Grounded theory methodology was used in response to these objectives to help model the help-seeking process of adolescents at risk of suicide. Data was collected through semi-structured interviews, an ICT help-seeking questionnaire and live observations of ICT help-seeking by the adolescents of this study. Theoretical saturation was reached with a total of 15 adolescents, aged 13 to 17, at risk of suicide. Data was analyzed using Corbin and Strauss’s paradigm model and the constant comparative method until data saturation occurred and a substantive theory was generated called the virtual emotional drowning theory. In order to “virtually cope with emotional drowning” (central category), the participating adolescents tried different strategies and sometimes, more than one strategy was used in the same session. These strategies included distracting themselves, getting informed, revealing themselves and helping others. The use of these strategies resulted in emotional growth, getting help, getting temporary relief, having no changes or sadly, having an exacerbation of suicidal thoughts or an actual suicide attempt. Finally, suggestions for clinical practice, training programs and future research are presented. The results of this study allow a better understanding of the use of ICT by adolescents at risk of suicide in order to develop, implement and evaluate ICT nursing interventions that will better respond to these adolescents’ needs.
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Les technologies de l’information et de la communication utilisées en contexte de violence conjugale : une analyse des liens entre les cyberviolences vécues, les stratégies d’adaptation et la détresse psychologiqueLaguë Maltais, Florence 04 1900 (has links)
Cela fait près de 50 ans que les études criminologiques se penchent sur l’étude des violences conjugales. Au cours de ces décennies, de nombreuses avancées ont fait évoluer notre compréhension de ce phénomène : entre autres, les études féministes ont conduit à concevoir ces violences comme un problème social important. À travers cette perspective, les violences conjugales ne sont plus conçues comme un conflit entre deux partenaires, mais plutôt comme un moyen utilisé par un partenaire pour contrôler et dominer l’autre.
L’arrivée relativement récente des technologies de l’information et de la communication (TICs) a grandement modifié l’expérience des femmes victimes de violences conjugales : plusieurs études montrent que les TICs sont utilisées en contexte de violence conjugale et de séparation. Alors que les violences conjugales ont été beaucoup documentées, force est de constater que très peu d’études sur le sujet intègrent les cyberviolences dans leurs analyses. Par conséquent, les cyberviolences, leurs impacts émotionnels perçus et les stratégies d’adaptation et de recherche d’aide mobilisées par les femmes à l’ère du numérique sont encore relativement peu connus.
Pour pallier ces limites, le présent mémoire explore les liens entre les violences conjugales traditionnelles et les cyberviolences perpétrées par un partenaire ou ex-partenaire intime. Trois objectifs spécifiques sont visés, soit de 1) documenter les expériences de violences conjugales traditionnelles et de cyberviolences auprès de femmes victimes de cyberviolences, 2) préciser les impacts psychologiques perçus, ainsi que les stratégies d’adaptation et de recherche d’aide mobilisées par les femmes victimes de cyberviolences et 3) évaluer la contribution des violences perçues et des stratégies d’adaptation à la prédiction de la détresse psychologique. Pour ce faire, un échantillon de 419 femmes âgées de 18 à 29 ans a rempli un questionnaire portant sur leurs expériences de cyberviolences perpétrées par un partenaire ou ex-partenaire intime dans les 12 mois précédant l’étude.
Des analyses descriptives et des analyses de régression linéaire multiple ont été effectuées. Les résultats suggèrent que les violences conjugales et les cyberviolences conjugales sont cooccurrentes et que les cyberviolences ont un impact important sur la santé émotionnelle des femmes qui en sont victimes. Par ailleurs, contrairement aux attentes, les stratégies d’adaptation et de recherche d’aide n’ont pas été associées à une diminution de la détresse psychologique perçue.
Les résultats de ce mémoire font état de l’importance de poursuivre la recherche sur le phénomène des cyberviolences et particulièrement sur l’efficacité perçue à moyen et long termes des stratégies d’adaptation et de recherche d’aide. Aussi, considérant la cooccurrence des cyberviolences et des violences conjugales traditionnelles, il apparaît nécessaire de poursuivre les efforts de sensibilisation auprès des différents intervenants et intervenantes œuvrant auprès des victimes de violences conjugales sur les cyberviolences. Une meilleure connaissance de ce phénomène leur permettrait de promouvoir des stratégies efficaces auprès des victimes afin d’y faire face. / For almost half a century now, criminology studies have addressed the problem of intimate partner violence (IPV). Although many perspectives have contributed to the study of IPV, it was feminists who brought IPV into the social sphere. Indeed, feminists no longer refer to IPV as a dispute between two partners, but rather as a means of domination and control.
The relatively recent creation of new technologies, such as smartphones and social media, are known to be used in context of IPV (Dimond et al., 2011; Marganski et Melander, 2018; Stanley et al., 2018; Woodlock, 2017). While we know a lot about IPV, it is surprising that very few studies include cyberviolence in their analysis. To date, we know very little about cyberviolence in intimate relationship, its emotional consequences and its specific coping and help-seeking strategies.
In order to bring insight into this phenomenon, the present study explores the links between intimate partner violence and cyberviolence. Precisely, the study aims to (1) document the experiences of intimate partner violence and cyberviolences of women victim of cyberviolences, (2) define the perceived psychological consequences and coping strategies used by women victims of cyberviolences and (3) explore the incidence of violence and coping strategies on perceived psychological distress. To do so, a sample of 419 women aged 18 to 29 completed an online questionnaire on their experiences of cyberviolence in their intimate relationship in the past 12 months.
Descriptive analysis and multiple regression analysis have been conducted. The results suggest a co-occurrence of intimate partner violence and cyberviolence. Cyberviolence also have a significant impact on women’s emotional well-being. Surprisingly, none of the coping or help-seeking strategies were associated with a reduction in perceived psychological distress.
The results of this study highlight the importance of studying medium- and long-term effectiveness of coping and help-seeking strategies in the context of cyberviolence. Moreover, considering the co-occurrence of cyberviolence and IPV, it seems relevant to raise awareness about cyberviolence among social workers working with victims of IPV. A better understanding of cyberviolence could help promote effective coping strategies among victims.
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