Un excès de fer est observé dans les noyaux du cerveau de patients atteints de maladies neurodégénératives ainsi que dans le foie et la rate de patients souffrant d’hémochromatose et de thalassémie. La ferritine est la protéine qui stocke le fer chez l’Homme. Les tissus contenant du fer apparaissent assombris sur les images IRM pondérées T2 à cause d’une relaxation T2 rapide. Cette caractéristique de la ferritine pourrait donc permettre de déterminer le contenu en fer des organes de façon non invasive. L’IRM pourrait alors être utilisée pour détecter certaines maladies et suivre leur évolution. Dans ce travail, les propriétés de relaxation magnétique nucléaire de tissus contenant du fer sont étudiées. Une corrélation potentielle des taux de relaxation avec le contenu en fer de ces tissus est également recherchée. Les mesures relaxométriques sur des échantillons de noyaux gris du cerveau, de substance blanche, de foie et de rate sont réalisées à différents champs magnétiques (entre 0.00023 T et 14.06 T) et à différents temps inter-écho. Le contenu en fer des tissus est déterminé par ICP (Inductively Coupled Plasma). Pour tous les échantillons, 1/T1 diminue avec le champ magnétique. 1/T2 augmente fortement avec le champ magnétique, soit linéairement, soit quadratiquement suivant les échantillons. Le taux de relaxation transverse dépend également du temps inter-écho, à bas et/ou haut champ selon le type de tissu. Un mélange de contributions (diffusion, déphasage, échange,...), certainement dû à la complexité de ces tissus, est nécessaire pour décrire théoriquement leur relaxation. Une corrélation entre les taux de relaxation et la concentration en fer est observée, principalement, à haut champ et pour les noyaux du cerveau. Les coefficients de corrélation que nous obtenons ne sont pas excellents. La quantification précise du contenu en fer d’un tissu par IRM semble donc complexe. Il n’empêche que l’IRM, à haut champ magnétique, reste un outil de choix pour la détection "qualitative" de ferritine dans un organe.