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Les cartes de la "Grande Roumanie"Ionita, Ovidiu-Christian 11 April 2018 (has links)
Ce mémoire surprend l'évolution du processus de construction territoriale de l'État national roumain à travers les cartes des projets territoriaux des nationalistes roumains qui ont contribué, plus ou moins évident, à la genèse et à la résurrection de la « Grande Roumanie ». Constituée après la Première Guerre mondiale et détruite en 1940, la « Grande Roumanie » représente pour le nationalisme roumain la formule territoriale idéale de l'Etat national roumain. Dans cette perspective, en démythifiant son évolution historique, on a essayé de revaloriser la place du « territoire » dans la définition de la « Grande Roumanie ». / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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La construction rituelle de l'espace parlementaire dans la Roumanie communiste : la Grande Assemblée Nationale (1948-1989)Banu, Aurel Cezar 13 April 2018 (has links)
Le sujet de cette thèse est inspiré par le procès du couple Ceauçescu. le 25 décembre 1989. Pendant cet événement dramatique de l'histoire roumaine contemporaine qui a fait le tour du monde, N. Ceauçescu a invoqué maintes fois la Grande Assemblée Nationale comme étant la principale source de légitimité de son pouvoir. Je me suis demandé alors, tout comme d'ailleurs plusieurs concitoyens roumains, ce que la GAN était exactement et quel a été son rôle dans les "rouages" du pouvoir communiste roumain? À partir de ces questions et de l'analyse du déroulement des séances de la GAN, ma recherche essaie de déconstruire l'image mythifié et mystifié bâtie par la propagande PCR dans la mémoire collective roumaine concernant le parlement roumain à l'époque communiste. En utilisant une approche d'anthropologie politique et en partant du concept de "rituel politique", ma thèse démontre de manière analytique que durant toute son existence, la GAN a été une institution docile, ayant pour but la légitimation festive et formelle des décisions prises auparavant par la direction du PCR. À mon avis, le déroulement des sessions de la GAN est une forme de ritualisation politique dans la Roumanie communiste, les constructions rituelles de l'espace parlementaire ayant pour objectif d'obtenir juste une confirmation cérémonielle du régime par les Roumains. Ma thèse propose d'identifier toute une série d'usages pratiques et symboliques du législatif communiste roumain. Dans une perspective plus globale, ma recherche tente d'apporter une certaine lumière sur la façon d'exercer et de transmettre le pouvoir politique dans la Roumanie communiste, éclairage qui se réalise dans une optique non seulement juridique et fonctionnaliste qui réduit la politique à un simple inventaire d'institutions et de règlements.
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Entre Dracula et Ceauşescu : les représentations exogènes et endogènes de la tyrannie chez les Roumains, du milieu du XVIe à la fin du XXe siècleDobrilă, Constantin 11 April 2018 (has links)
Dans une perspective discursive comparée et selon la logique analytique de la « longue durée », cette thèse explore le discours sur la tyrannie chez les Roumains. Il ne s'agit pas d'écrire une histoire de la tyrannie chez les Roumains, mais de porter un regard diachronique sur les représentations politiques de mauvais gouvernement qui renvoient au concept de tyrannie. En prenant en compte la dimension ethnique de l'altérité politique, ce travail de recherche explore l'articulation entre l'imaginaire roumain de mauvais gouvernement et les représentations occidentales de la tyrannie afin d'identifier leurs interactions. Il est ainsi possible de déconstruire l'architecture symbolique de l'image du tyran dans la pensée politique roumaine et d'analyser les trajectoires sémantiques de la notion de tyrannie dans le vocabulaire politique. La thèse examine également l'interférence entre l'imaginaire politique roumain de la tyrannie et l'imaginaire occidental avant d'identifier certaines figures politiques roumaines insérées dans le patrimoine occidental de la tyrannie. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Mémoire, histoire et identité en Roumanie postcommuniste : les manuels scolaires d'histoire des Roumains (1989-2004)Marin, Gabriel 11 April 2018 (has links)
La thèse que je propose ici est une recherche sur les rapports entre la mémoire, l'histoire et l'identité des Roumains à la sortie de l'époque communiste. Mon analyse part de l'examen d'un scandale politique qui a éclaté au Parlement roumain en 1999 autour de la publication d'un manuel scolaire d'histoire. Cet événement a été nommé « le scandale Sigma » du nom de la maison d'édition. Le manuel en question a été publié dans le cadre de la réforme de l'enseignement en Roumanie postcommuniste. Pour remplacer le manuel unique de l'époque totalitaire, la reforme visait la mise à la disposition des enseignants plusieurs manuels scolaires dits « alternatifs » pour la même discipline. Les auteurs, ainsi que les initiateurs de la réforme, le ministère de l'Éducation y compris, voulaient que les manuels alternatifs d'histoire rétablissent à l'école le statut de l'histoire, gravement touché par la manipulation politique. Le « manuel Sigma » déclencha de vives réactions publiques et, accusé d'« antinationalisme », sera par la suite interdit. L'événement invoqué ici est pour moi un paramètre d'étude de l'impact mnémonique du pouvoir communiste sur la mémoire collective. Par une approche d'histoire culturelle, je m'intéresse donc à déchiffrer à la fois les « compulsions mémorielles » mélancoliques d'une certaine partie de la société roumaine envers l'ancien régime Ceausescu, ainsi que les représentations identitaires des Roumains à l'issue du communisme. Je situe donc ce scandale comme symptôme d'une maladie de mémoire. Analysant les récits d'une quinzaine des manuels scolaires des derniers vingt ans, je me penche sur le rapport entre la narration historique et l'appropriation sociale de ces textes à l'issue du communisme. Bâtie sur deux volets théoriques, la première partie de la thèse cherche à dégager la consistance idéologique de la « mémoire enseignée » durant les régimes communistes à travers l'inventaire des accusations portées contre ce manuel. Dans le premier volet, mon champ d'investigation s'appuie sur les démarches théoriques des historiens Roger Chartier et Domnick LaCapra afin d'éclairer la manière dont un texte est appréhendé socialement et comment il produit des « biens symboliques » reconnaissables ou non par les récepteurs de son époque. Mon deuxième volet théorique, basé sur les études de Paul Ricœur effectués dans le domaine de la phénoménologie de la mémoire et de l'herméneutique de la connaissance historique, me permet d'interroger la nature de l'expérience traumatique de la société communiste. La deuxième partie de la thèse reconstitue à travers trois niveaux d'interrogation - textuel, visuel et autorité du pouvoir le canon historiographique dans les manuels d'histoire d'avant la chute du dernier dictateur communiste, Nicolae Ceausescu. J'y mets en lumière autant la dynamique des rapports entre narration, mémoire et la construction de l'identité politique. À travers la lecture de la signification sociale de l'histoire, la confrontation entre la mémoire du communisme et le récit des manuels scolaires d'histoire, mène à la compréhension des régimes d'historicité du communisme. Articulant les deux démarches, j'arrive à conclure que la société roumaine - comme toute autre société est-européenne traumatisée par l'expérience totalitaire - démontre un déficit de mémoire, dû à Fus et à l'abus du pouvoir. Ma démarche souligne ainsi l'importance de l'exercice critique historique pour permettre au « travail de mémoire » de s'accomplir. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Jeux et enjeux à la frontière dans la roumanie postcommuniste : identité régionale et relations interethniques au BanatJivan, Alexandra-Mirela 17 April 2018 (has links)
Depuis quelques années, toute une «avalanche» discursive, pour emprunter le terme à Zygmunt Bauman, entoure la question de l'identité. Les identités seraient multiples, fluctuantes, en crise, construites, négociées et, surtout, omniprésentes. Le sujet est d'autant plus actuel dans l'espace d'un ancien pays totalitaire, dépositaire d'une mémoire traumatique, où le passage à un régime démocratique est sujet à maints changements sociopolitiques comme personnels. Cette étude observe les corrélations entre l'identité régionale et la dynamique des relations interethniques dans la région roumaine du Banat, aux XXe et XXIe siècles, sur la base des significations que leur donnent de nos jours trois générations de personnes, nées entre 1920 et 1980. Elle s'intéresse plus particulièrement aux raisons qui ont incité les habitants de la région à transcender les tensions dites balkaniques, aux modes de vie, à l'identité banataise, aux relations interethniques, enfin, à l'anthropologie de la mémoire au Banat. Le recours à des concepts comme identification, nostalgie, mémoire et oubli est d'une utilité certaine, attestée d'ailleurs par cette recherche, dans une démarche qui vise à débusquer la relation entre les temps passé, présent et à venir de la communauté banataise. Plus de cinquante récits de type autobiographique ont été réalisés en milieu urbain, en 2005 et 2006, avec des personnes d'origine allemande, hongroise, juive, rom et roumaine. S'y ajoute l'analyse des pratiques et des discours observés sur le terrain à l'occasion de plusieurs événements locaux ou à partir de l'étude des journaux régionaux et des archives d'histoire orale de la Fondation La Troisième Europe de Timisoara. La recherche s'inscrit dans le prolongement des travaux développés en Europe centrale et de l'Est depuis la chute du rideau de fer, qui ont ouvert des débats considérables sur la transition vers la démocratie, le pluralisme et les conditions de vie dans un espace posttotalitaire, et discute amplement les enjeux d'une anthropologie chez soi, en proposant le concept d'anthropologie du retour. Mots-clés : identification et identités (régionales, ethniques); mémoire et oubli; récits autobiographiques; communisme et postcommunisme; anthropologie chez soi; anthropologie culturelle et sociale; Banat; Roumanie; Europe centrale et de l'Est.
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La mémoire refuge : l'orthodoxie et le communisme au monastère de Saint-Nicolas, Roumanie / Orthodoxie et le communisme au monastère de St-Nicolas, RoumanieMateoniu, Maria 11 April 2018 (has links)
Cette étude propose une réflexion sur la mémoire du communisme en Roumanie à partir du cas du monastère de Saint-Nicolas. Tandis qu'après 1989 la société roumaine affirme sa nouvelle identité en occultant le passé récent, les moniales de Saint-Nicolas développent un discours identitaire à travers la mise en récit de leurs expériences du communisme. Cette réalité m'a amené à vouloir comprendre la mémoire vive des moniales, d'une part par rapport à leur tradition paysanne-orthodoxe, d'autre part par rapport à la politique d'oubli du communisme, instituée en Roumanie après 1989. Dotés d'une grande puissance évocatrice, les récits des moniales (ainsi que les documents des archives locales) témoignent de la mise en application des mesures coercitives du régime dans un but d'homogénéisation sociale comme des réponses des sujets à cette politique. Face au communisme, perçu comme régime agressif, imposé de force, la mémoire des expériences personnelles des moniales, ancrée dans la tradition du lieu apparaît comme un refuge, un nœud central pourvoyeur de stabilité et de continuité.
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"Nous-mêmes comme les autres" : témoignages des anciennes persécutées politiques roumainesDobre, Claudia Florentina 12 April 2018 (has links)
Sujet sensible, la mémoire de persécutions politiques reste assez contradictoire. Marginalisée par les néo-communistes, ignorée délibérément par la majorité de la population, elle hante encore les victimes. Ces dernières trouvent dans la parole libérée un moyen de guérir du trauma. Dénonciation du communisme, leur témoignage accomplit un devoir de mémoire envers ceux et celles qui ne sont plus et envers l'histoire récente de la Roumanie. Sans atteindre au statut patrimonial recherché par ses porteurs, le témoignage des anciens détenus politiques continue à soutenir «la guerre de la mémoire» contre le communisme et ses épigones. Sans créer un espace mémoriel qui leur soit propre, les anciennes persécutées participent de l'effort de dénonciation du régime dictatorial roumain. Ma thèse porte sur leur mémoire, sur leurs récits et sur leur identité. Elle est fondée sur une enquête orale faite auprès de sept femmes et cinq hommes, appartenant à la classe moyenne de l'entre-deux-guerres et incarcérés par les autorités dans les années 1950. Elle se donne pour but de comprendre la démarche témoignante des femmes opprimées par le politique. Au nom des droits de la personne, de la morale et de la souffrance, ces femmes ont choisi à témoigner publiquement de leur vie bouleversée par les communistes. Bien qu'elle soit mutilée par les non-dits tributaires de Yhabitus, la mise en discours de leur vécu n'est pas sombre. Elle est marquée par le devoir de transmettre une mémoire collective et une expérience tant personnelle que de groupe. Leur témoignage n'est pas seulement porteur d'une expérience et d'une mémoire traumatique. Il est également une reconquête identitaire. Nées et éduquées pendant l'entre-deux-guerres, ces femmes ont incorporé des valeurs telles que l'intérêt pour l'éducation, la valorisation d'un discours masculin et masculinisant, la pudeur, la modestie, l'esprit civique, l'idéalisme, la liberté, l'individualité, l'amour de la nature, le respect de la vie et de l'autre, le sens de la propriété qu'elles extériorisent dans leurs récits de vie. Ma thèse dresse le tableau d'un récit féminin de la violence politique, telle qu'elle a été infligée par les communistes. Elle pose une tentative de comprendre le rôle du témoin et de son témoignage dans la Roumanie postcommuniste.
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Les institutions de voisinage en Transylvanie: transmission d'une pratique du donSchiltz, Anne 16 September 2009 (has links)
La Nachbarschaft ou « institution de voisinage » est une forme d’entraide instituée pratiquée en Transylvanie/Roumanie depuis des siècles. Elle se réfère à une forme spécifique et organisée de relations de voisinage au sein des différents groupes ethniques roumain, tsigane, saxon ou hongrois.<p>L’évolution de la cohabitation interethnique, la définition et les revendications des uns et des autres sont intimement liées à l’articulation des relations économiques, sociales, de pouvoir et d’autonomie à travers le temps. Les relations qualifiées aujourd’hui d’« interethniques » s’inscrivent dans un lent processus de cohabitation, à différentes échelles, dont les catégories ont perduré mais ont changé de signification au cours des siècles. <p>Quelle est la place de cette institution vieille de plusieurs siècles dans la Roumanie actuelle, dite « en transition » depuis la chute du régime communiste? Les institutions de voisinage continuent-elles à combler un certain vide laissé par l’Etat ?Alors que la construction de la « société civile », terme clé de la littérature scientifique sur la transition des pays de l’Est, est un des processus jugés vitaux dans les années suivant la chute du mur, l’institution de voisinage n’a pas arrêté d’investir cet échelon de vie collective. Comment investit-elle cet espace d’échange entre unités domestiques, sur quoi est fondé cet échange ?Enfin, quelles sont les dynamiques qui l’animent et qui conditionnent sa transmission ?<p><p><p> / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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