Ce mémoire de type recherche-création cherche à analyser comment certaines productions théâtrales professionnelles utilisent des outils technologiques de pointe afin de créer des effets esthétiques, pour ensuite tenter de les reproduire avec des technologies du quotidien que nous sommes plusieurs à posséder à la maison tels le téléphone intelligent, le haut-parleur bluetooth ou le projecteur lors de laboratoire de création. Le projet s’inscrit dans un contexte social où les technologies s’intègrent de plus en plus à notre vie domestique en se diversifiant davantage pour répondre à nos besoins et nous divertir. Alors que nous sommes entourés de ces machines, qui pour la plupart peuvent être mises en réseau, ce projet souhaite explorer comment ces objets technologiques du quotidien peuvent soutenir une création artistique, théâtrale en l’occurrence. Cette recherche propose de construire les fondements d’un savoir dans l’intégration des technologies du quotidien par le biais d’explorations qui tenteront de recréer les effets obtenus dans les spectacles à l’étude, mais avec les technologies qui peuvent être retrouvées dans plusieurs foyers occidentaux. La partie théorique de cette recherche s’articule autour de trois pôles conceptuels clés, c’est-à-dire l’intermédialité qui théorise les relations entre les médias, le solomachine qui sous-tend un jeu entre l’acteur, sa machine et le spectateur et finalement la figure du conteur qui manipule le récit ainsi que les outils permettant de le raconter. Dans le cadre de cette recherche, le conte du petit Chaperon rouge revisité par Joël Pommerat a servi de base textuelle commune aux explorations. Deux laboratoires de créations ont donné lieu à une quinzaine d’explorations expérimentant chacune des techniques pour intégrer les technologies du quotidien dans une scène théâtrale. Le résultat des laboratoires résume les points forts, les points faibles ainsi que les pistes d’exploration futures de chacune des techniques expérimentées.