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Évaluation des retombées d'un séjour éducatif chez les étudiants en techniques d'éducation spécialisée qui accompagnaient des élèves présentant une déficience intellectuelle au Pérou selon une analyse écologique des forcesLoiseau, Catherine 05 1900 (has links) (PDF)
En 2004, environ 3 % de la population présentaient une déficience intellectuelle (DI), soit plus de 228 000 personnes au Québec (AQIS, 2005). Actuellement, l'Office des personnes handicapées du Québec suggère de favoriser l'intégration scolaire et professionnelle ainsi que d'améliorer la participation sociale des personnes vivant avec une DI à des activités ludiques, sportives, touristiques et culturelles, dans des conditions équivalentes à celles des autres participants. Afin de suivre les orientations ministérielles du ministère de la Santé et des Services Sociaux, plusieurs mesures sont mises de l'avant par les commissions scolaires pour favoriser la participation et l'intégration des 7 629 élèves ayant une DI qui fréquentent les établissements scolaires du Québec (MEQ 1999).
C'est d'ailleurs ce que le Centre Ressources de l'école secondaire de l'Odyssée Dominique-Racine et le Cégep de Jonquière ont tenté de réaliser en mettant sur pied un projet intitulé « De mon nombril jusqu 'au nombril du monde - Cuzco », qui s'est concrétisé lors d'un séjour de 10 jours au Pérou en mai 2012. Dans le cadre de ce projet, sept élèves présentant une DI du Centre Ressources et sept étudiants en techniques d'éducation spécialisée (TES) du Cégep de Jonquière ont été sélectionnés et jumelés un à un. Ce projet éducatif a exigé une préparation totale de trois ans pour tous les jeunes qui, depuis mai 2010, se rencontraient régulièrement dans le cadre de diverses activités, telles que des fins de semaine de formation ainsi que la préparation et la concrétisation d'activités de financement. La préparation et la réalisation de ce projet visaient à faciliter l'intégration sociale et scolaire des élèves présentant une DI et à permettre aux étudiants en TES de réaliser des apprentissages concrets et d'appliquer des techniques d'intervention qui seront transférables sur le marché du travail. Plusieurs études reconnaissent les effets positifs des stages et des séjours internationaux chez les jeunes, aux plans de l'implication sociale et du cheminement personnel et professionnel. Toutefois, la pertinence des projets internationaux a été peu étudiée comme stratégie d'intégration, d'évolution et d'apprentissage chez des élèves vivant avec une DI ainsi que chez des étudiants en TES qui ont dû mettre à l'épreuve leurs connaissances et techniques d'intervention.
Ce mémoire vise donc principalement à documenter, par le biais d'une évaluation pratique, les perceptions des étudiants en TES en ce qui a trait aux retombées, sur les plans personnel et interpersonnel, de la préparation et de la réalisation d'un court séjour à l'étranger sur eux-mêmes ainsi que sur les élèves du Centre Ressources qu'ilsaccompagnaient. Pour atteindre ce but général, cinq objectifs spécifiques ont été identifiés, soit :
1) Documenter les motivations et les objectifs personnels qui ont poussé les étudiantsà participer au projet;
2) Identifier les attentes et les craintes des répondants en ce qui a trait au déroulement général du projet;
3) Recueillir le point de vue des répondants sur les éléments qu'ils ont le plus et le moins appréciés face au projet éducatif;
4) Identifier les forces, les connaissances, les habiletés et les qualités des étudiants mises à profit en ce qui concerne leur démarche d'accompagnement et d'intervention auprès des personnes vivant avec une DI;
5) Identifier les retombées de cette expérience sur les étudiants en TES et surles élèves du Centre Ressources, et ce, au cours de la préparation et de la réalisation duprojet.
Cette étude, essentiellement qualitative, repose sur les postulats théoriques de l'approche centrée sur les forces. L'utilisation de diverses méthodes de collecte des données a permis d'atteindre les objectifs visés, dont les entrevues semi-dirigées, un focus group et la tenue d'un journal de bord par l'étudiante auteure de ce mémoire. Ces trois éléments ont fait l'objet d'une analyse de contenu en fonction de grands thèmes et de sous-thèmes en lien avec les objectifs de cette étude (Mayer & Deslauriers, 2000). Les résultats de cette étude démontrent que le contexte de séjour outre-mer est favorable à la mise à profit des forces déjà existantes chez les répondants ainsi qu'au développement de nouvelles habiletés aux plans personnel, interpersonnel, scolaire et professionnel, social, culturel ainsi que familial. Les retombées sur le plan personnel sont l'augmentation de la connaissance et de la confiance en soi, l'acquisition d'apprentissages, une meilleure capacité d'adaptation et l'amélioration de la forme physique. Sur le plan interpersonnel, ce qui ressort du discours des répondants concerne le développement de forts liens d'amitié, l'acquisition d'habiletés relationnelles et l'apprentissage quant au travail d'équipe et à la vie de groupe. En ce qui concerne les dimensions scolaires et professionnelles, il a été possible de constater la présence d'apprentissages, le désir de s'impliquer, l'augmentation en leurs capacités professionnelles, l'augmentation de leur employabilité et une plus grande motivation scolaire. La principale retombée sur le plan culturel demeure l'acquisition de nouvelles valeurs et croyances. Enfin, au plan familial, le séjour outre-mer semble avoir eu un impact positif sur les relations qu'entretiennent les étudiants avec les membres de leur famille. Par ailleurs, les résultats de cette recherche révèlent qu'au courant du projet, les deux groupes de participants ont pu actualiser cinq types de forces, soit les forces émotionnelles, motivationnelles, intellectuelles ou les habiletés cognitives, d'interaction sociale et celles reliées à la structure sociale. Une meilleure connaissance des retombées des séjours à l'étranger aux plans personnel et interpersonnel ainsi que du processus d'évolution des participants et des élèves qu'ils accompagnaient permettra aux intervenants, éducateurs et enseignants de mieux cibler leurs interventions dans un contexte de préparation et de réalisation de séjours à l'étranger.
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Les perceptions des intervenantes sociales du CSSS du Saguenay quant à l'implication parentale dans l'intervention en contexte de négligenceBoivin, Mélanie January 2014 (has links) (PDF)
Le présent mémoire vise à recueillir les perceptions des intervenantes sociales oeuvrant dans les centres de santé et de services sociaux (CSSS) du Saguenay quant à l’implication parentale dans l’intervention en contexte de négligence. Plus spécifiquement, le mémoire se centre sur les quatre objectifs suivants : (a) décrire, à partir des points de vue des intervenantes, ce à quoi correspond l’implication parentale dans l’intervention en contexte de négligence; (b) décrire les forces que les intervenantes connaissent et utilisent afin de favoriser l’implication des parents dans l’intervention en contexte de négligence; (c) recueillir le point de vue des intervenantes sur les facteurs favorisant l’implication parentale ou lui faisant obstacle dans l’intervention en contexte de négligence et (d) repérer les perceptions des intervenantes en ce qui concerne les retombées positives et négatives des interventions basées sur l’implication des parents dans l’intervention en contexte de négligence. Afin de connaître le point de vue des intervenantes sociales travaillant dans les services de première ligne, une étude qualitative, de type exploratoire, a été réalisée dans les différents milieux de travail des répondantes. C’est ainsi que onze intervenantes ont été recrutées dans les différents CSSS du Saguenay afin de participer à des entrevues semi-structurées entre les mois d’avril et juillet 2011. S’inscrivant dans une approche centrée sur les forces, la présente étude a permis de décrire les forces que les intervenantes sociales attribuent à leurs clients et les façons dont elles utilisent ces forces afin d’impliquer leurs clients dans l’intervention.
Les résultats de l’étude démontrent que les intervenantes interrogées éprouvent de la difficulté à donner une définition claire de l’implication parentale. Les intervenantes définissent plutôt l’implication parentale en distinguant les caractéristiques d’un parent impliqué dans le processus d’intervention ainsi que dans la relation parent-enfant. Par ailleurs, il nous est possible de constater que la majorité des répondantes s’inspirent de l’approche centrée sur les forces dans leurs pratiques d’intervention en contexte de négligence. Ainsi, les répondantes attribuent deux catégories de forces aux parents : les forces personnelles et les forces environnementales. Les forces personnelles des parents ont été définies en référence aux forces liées à la personnalité, à l’exercice de leur rôle parental ou à leur capacité d’être de « bons clients ». Qu’elles abordent des caractéristiques individuelles ou environnementales, les répondantes en parlent autant en termes de forces que de limites. D’autre part, notre étude a permis de mettre en lumière des retombées positives de l’implication parentale pour les parents, le jeune, le système familial ainsi que pour l’intervention. Elle a également permis de cibler des facteurs favorisant l’implication parentale et lui faisant obstacle, qui sont définis en trois catégories selon qu’ils appartiennent aux caractéristiques personnelles, familiales et environnementales des parents, à la pratique des intervenantes ainsi qu’au contexte et au soutien organisationnels. Il importe toutefois de noter que les résultats de notre étude ne peuvent être généralisés aux pratiques d’intervention en CSSS en raison de son échantillon limité. Par ailleurs, cette étude demeure pertinente pour la recherche. Bien que l’on connaisse les facteurs de risque et de protection associés à la problématique de la négligence, il est souhaitable que les facteurs favorisant l’implication des parents de même que les éléments à considérer dans l’intervention en contexte de négligence soient davantage étudiés. Des études visant à optimiser les stratégies d’intervention à utiliser dans un contexte de négligence permettent donc d’optimiser les pratiques et, ainsi, de réduire les répercussions négatives de la négligence sur les enfants.
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Les conséquences des technologies de l'information et de la communication (TIC) sur le fonctionnement social des jeunes adultes de 18 à 30 ansGagnon, Audrey January 2015 (has links) (PDF)
L’émergence des technologies entraîne des conséquences sur la vie des individus, plus spécifiquement chez les jeunes adultes puisque ceux-ci utilisent davantage les TIC. L’utilisation des technologies numériques entraîne plusieurs bouleversements et soulève plusieurs questionnements dans la société actuelle. C’est pourquoi cette étude s’est attardée aux conséquences des TIC sur le fonctionnement social des jeunes adultes de 18-30 ans. Les objectifs spécifiques qui découlent de cette question générale sont : a) de décrire le profil d’utilisation des TIC chez les étudiants de 18-30 ans, b) d’identifier les conséquences positives et négatives des TIC au niveau conjugal, familial et socioprofessionnel et c) d’identifier les conséquences positives et négatives des TIC au plan de l’établissement et de la dissolution des liens sociaux.
Cette recherche qualitative de type exploratoire a été effectuée dans le cadre de la maîtrise en travail social à l’Université du Québec à Chicoutimi. Dix entrevues semi-dirigées ont été effectuées auprès d’étudiants de l’arrondissement de Chicoutimi fréquentant l’UQAC, le Centre d’éducation des adultes Laure Conan ou le Cégep de Chicoutimi. Pour appuyer notre analyse, nous nous sommes inspirées de l’approche bioécologique développée par Urie Bronfenbrenner dans les années 1970.
Les résultats de cette étude indiquent que les TIC ont parfois des conséquences positives, parfois négatives sur le fonctionnement des jeunes adultes. En ce qui concerne la sphère conjugale, l’étude révèle que les TIC favorisent l’installation et le maintien des relations amoureuses des jeunes adultes, mais qu’en contrepartie, facilitent l’infidélité amoureuse, les comportements de surveillance et engendrent une perte de temps passé avec son partenaire amoureux. Au plan familial, les TIC semblent favoriser le maintien de la communication avec la famille proche et éloignée, l’organisation d’activités familiales et sont perçues comme étant des outils assurant un sentiment de sécurité. Cependant, elles peuvent être à l’origine de conflits intrafamiliaux mineurs et être perçues comme étant intrusives par les jeunes adultes. Au niveau social, les relations interpersonnelles sont facilement maintenues à l’ère des TIC, mais on déplore la perte de contact réel engendrée par les technologies numériques au détriment du virtuel. Au plan scolaire, les TIC sont des outils indispensables pour les recherches documentaires et pour les échanges entre professeurs et élèves. Cependant, elles sont une source de distraction considérable. Pour ce qui est de la sphère professionnelle, les TIC facilitent la recherche d’emploi, mais l’utilisation des TIC occasionnerait entre autres une augmentation de la perte de temps lors des heures de travail.
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Les retombées positives et négatives de l'intervention en situation de crise sur la santé biopsychosociale et la performance au travail des intervenants psychosociaux des Centres de santé et des services sociaux du Saguenay-Lac-Saint-JeanGauthier, Véronique 03 1900 (has links) (PDF)
Au Québec, dans le cadre de leurs fonctions, les intervenants psychosociaux des Centres de santé et des services sociaux ont régulièrement à travailler en situation de crise, de tragédie ou de sinistre. Les retombées, autant positives que négatives, de ce type d’intervention sont encore peu documentées dans la littérature scientifique actuelle. Pour combler cette lacune, ce mémoire a pour but de présenter le point de vue des intervenants psychosociaux des CSSS du Saguenay- Lac-Saint-Jean en ce qui a trait à leur vécu lorsqu’ils sont appelés à intervenir lors de telles situations. Pour atteindre ce but, nous avions fixé trois objectifs spécifiques : (1) identifier les sources de satisfaction et d’insatisfaction ainsi que les difficultés que ces intervenants rencontrent lorsqu’ils interviennent en situation de crise, de tragédie ou de sinistre; (2) documenter les retombées positives et négatives de ce type d’intervention sur leur santé biopsychosociale et leur performance au travail; (3) identifier les facteurs qui facilitent et ceux qui nuisent à leur travail lors de ce type d’intervention. Les approches liées aux différentes phases de l’intervention en situation de crise et des compétences ont été utilisées pour appréhender notre sujet à l’étude. De plus, une méthodologie qualitative reposant sur l’utilisation de rencontres de groupe, communément appelé « focus group » ou « groupe de discussion », a été utilisée pour recueillir le point de vue des répondants qui ont été recrutés dans cinq CSSS. Au total, 25 personnes ont participé à l’un ou l’autre de ces cinq groupes de discussion où ont été réunies entre quatre et huit intervenants par groupe. Les résultats de la présente étude démontrent que la principale retombée positive que vivent les intervenants suite à leur implication dans des événements traumatiques est la satisfaction par la compassion. De plus, bien peu d’entre eux ont vécu de la fatigue de compassion. Quant aux principales sources de satisfaction et d’insatisfaction ainsi que les difficultés que peuvent vivre ces derniers liés à leur travail en contexte traumatique, la reconnaissance de leur travail de la part de leur employeur, le partenariat et le soutien de leurs pairs sont des exemples de ce qui influe sur leur motivation à s’impliquer en situation de crise. Enfin, divers éléments ont été soulignés tels que les facteurs favorisant leur travail comme les formations offertes, le soutien formel des supérieurs et l’expérience de travail acquise en intervention de crise. Les retombées de cette étude pour la recherche en travail social sont non négligeables, car elle permet, entre autres, de sensibiliser les organisations, les gestionnaires, les partenaires et les membres de la communauté à la réalité des intervenants psychosociaux ayant à travailler en situation de crise, de tragédie et de sinistre.
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Analyse des besoins de base des orphelins doubles du sida âgé de 12 à 18 ans au Mali dans l'optique de mettre en place des services biopsychosociaux pour assurer leur sécurité et leur développement jusqu'à l'âge adulteNakich, Nathalie 11 1900 (has links) (PDF)
La présente étude a été effectuée dans le cadre d'une recherche pour l’obtention du diplôme de maîtrise en travail social. Elle vise à mettre en lumière l’ensemble des besoins des orphelins de père et de mère décédés du sida depuis au moins un an au Mali dans une perspective bioécologique. Les besoins de base, les conséquences biopsychosociales du VIH/SIDA sur l’enfant, les conditions de vie des orphelins et autres enfants vulnérables (OEV) et les services biopsychosociaux ont retenu principalement notre attention. Cette étude a été réalisée dans un contexte africain, soit à Bamako, capitale de la République du Mali. Cette recherche a pour but premier de faire l’analyse des besoins de base des orphelins doubles du sida au Mali dans l’optique de mettre en place des services biopsychosociaux pour assurer leur sécurité et leur développement jusqu’à l’âge adulte. Cette recherche porte également un regard sur l’offre de services disponible et souhaitée, selon les jeunes orphelins du sida à Bamako, au Mali, afin de répondre à leurs besoins de base. Pour ce faire, c’est un devis de recherche descriptif (non expérimental) et une étude exploratoire et transversale, qui ont été privilégiés. Des questionnaires ont été passés sous forme orale dans la langue locale à dix jeunes (quatre garçons et six filles) de Bamako dont le père et la mère sont décédés du sida depuis au moins un an. Les résultats de cette étude révèlent que les jeunes répondants semblent, dans l’ensemble, être plus ou moins satisfaits de la réponse à leurs besoins physiques, affectifs, sociaux et de sécurité. Les jeunes sont pris en charge par le système familial (famille élargie ou d’accueil) et cela semble leur garantir la survie et une disponibilité au niveau du soutien social. La plupart des jeunes sont pris en charge pour leur traitement antirétroviral (ARV) et certain pour des médicaments. Les résultats obtenus révèlent un besoin au niveau de la santé, car ce ne sont pas tous les maux, symptômes ou maladies qui sont pris en charge. Les résultats montrent également un besoin au niveau de l’éducation et de la formation pour les jeunes orphelins du sida de notre étude, particulièrement pour les jeunes filles. Il y a aussi un besoin au niveau de l’éducation sexuelle : l’accès à l’information et la sensibilisation sur le VIH/SIDA, les ITSS et la contraception. De plus, selon les résultats obtenus, il s’avère primordial de travailler au niveau de la discrimination et de la stigmatisation dont ces jeunes sont victimes. Les résultats révèlent aussi la présence de besoins spécifiques qui ne sont pas pris en compte dans l’offre de services disponible. On constate alors que le VIH/SIDA à de nombreuses conséquences sur ces jeunes. Ces dernières ont un impact non négligeable sur leur sécurité et leur développement social, affectif et psychologique.
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Le don et ses impacts dans la création et le maintien des liens sociaux en travail de proximité à SaguenayTremblay, Hugo 11 1900 (has links) (PDF)
L’approche de proximité regroupe divers champs de pratique : travail de rue, de milieu, de parc, de corridor, etc. « L’approche de proximité est un terme générique nouvellement utilisé pour tenter d’englober les actions visant à se rapprocher des milieux de vie des personnes visées » (Houde-Langlois, cité dans Paquin et Perreault, 2001 : 18). De sorte que le travail de proximité consiste essentiellement à rejoindre les personnes dans leurs milieux. Les travailleurs de proximité fréquentent divers endroits publics (bars, parcs, locaux communautaires, organismes communautaires, agences de travail du sexe, restaurants, dépanneurs, écoles, etc.) et des lieux privés (appartements et chambres notamment) (Houde-Langlois, cité dans Paquin et Perreault, 2001). Leur mandat s’orchestre quant à lui autour de la promotion, de la prévention et de la réduction des méfaits (Cox, Couillard, Gauthier et Legault, 2009). En ce sens, l'intervention repose sur une philosophie de l’action qui vise l'amélioration de la qualité de vie de la population ciblée par ce type d’intervention ainsi que la promotion de sa santé et de son bien-être (Paquin et Perreault, 2001). Afin de réaliser leur mandat et d’atteindre cet objectif, les intervenants se doivent d’intégrer les milieux. Pour Cox et ses collègues (2009), l’intégration des professionnels consiste essentiellement, dans ce contexte d’intervention, à trouver une place dans le milieu en s’attribuant un rôle où ils pourront développer des interventions planifiées et ponctuelles. Ensuite, selon ces auteurs, l’enjeu réside dans la création d’un lien de confiance aidant les travailleurs de proximité à développer un réseau de soutien et d’accompagnement. C’est de cet enjeu dont il est question dans cette recherche qui s’intéresse au don et à ses impacts dans la création et le maintien des liens sociaux en intervention de proximité. Une recherche exploratoire de type qualitative a été retenue. Les participants de l’étude (N=11) proviennent d’organismes communautaires du territoire de la ville de Saguenay utilisant l’approche de proximité. Les entrevues visaient à comprendre la dynamique de don dans la création et le maintien des liens sociaux et ses impacts. Les sujets de la recherche après avoir consenti à y participer partageaient, en moyenne pendant une heure et demie, leurs observations, interprétations et analyses des liens dans le cadre de leur travail et de la place que le don y occupe. Les résultats présentent des tendances claires quant au fait de donner qui permet de créer des liens et de les maintenir. Ils mettent en évidence que plusieurs types de dons coexistent dans leur pratique professionnelle et qu’ils permettent dans la majorité des cas de maintenir le lien. L’importance accordée à l’éthique et à la morale est prédominante. Aussi, l’ensemble des intervenants s’accorde à dire qu’ils reçoivent également des gens qu’ils rencontrent. Des conséquences autres que la création et le maintien des liens s’observent. À cet effet, l’identité, la dette, la liberté, la réciprocité, la reconnaissance, la gratitude, l’éthique et la morale figurent au tableau des impacts du don. En se liant les uns aux autres avec la dynamique de don des tensions et des inconforts peuvent naître. Une fois l’intention du donneur connue, les tensions et les inconforts cèdent place à des sentiments positifs. Ces sentiments contribuent à la relation entre les protagonistes de l’échange. Bien que l’interprétation des résultats ait certaines limites, il n’en reste pas moins qu’elle jette un éclairage novateur sur la nature des liens qui unies les intervenants aux gens qu’ils rencontrent. S’intéresser à la réception devient stimulant dans une perspective scientifique puisque les conséquences de la réception sont multiples et enchevêtrées.
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Le fonctionnement social et les stratégies d’adaptation utilisées par les adultes ayant un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivitéVaillancourt, Madeleine January 2015 (has links) (PDF)
La majorité des études réalisées en ce qui concerne le Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ont été menées auprès d’enfants et d’adolescents aux prises avec cette problématique. Alors que nous avons longtemps pensé que le TDAH était spécifique aux enfants, on sait maintenant que ce trouble perdure dans la vie adulte chez une bonne proportion d’individus. Si les conséquences du TDAH ont été bien documentées en ce qui concerne les enfants, elles le sont beaucoup moins pour les adultes touchés. Dans le cadre de ce mémoire, nous nous sommes préoccupés de ces conséquences. Cette étude s’est intéressée au fonctionnement social, de même qu’aux stratégies d’adaptation utilisées par les adultes ayant un TDAH. De façon plus spécifique, cette étude visait à :
1. Décrire les principales répercussions du TDAH au plan du fonctionnement conjugal, familial, scolaire, social et socioprofessionnel.
2. Décrire les facteurs qui facilitent et nuisent au fonctionnement conjugal, familial, scolaire, social et socioprofessionnel.
3. Décrire les défis auxquels les adultes ayant un TDAH sont confrontés au quotidien.
4. Décrire les stratégies d’adaptation utilisées par les adultes ayant un TDAH pour faire face aux difficultés de fonctionnement rencontrées.
Pour ce faire, une étude qualitative exploratoire, menée auprès d’un échantillon de huit personnes atteintes du TDAH a été menée. Ces volontaires, qui devait être âgé de plus de 25 ans et avoir un diagnostic du TDAH ont été recrutés à travers divers organismes communautaires de la région du Saguenay—Lac-St-Jean. Ils ont par la suite été conviés à participer à une rencontre, d’une durée approximative de 120 minutes, à l’intérieure de laquelle : a) trois questionnaires ont été administrés et b) une entrevue semi-dirigée a été menée.
Les résultats de l’étude démontrent jusqu’à quel point le TDAH a des répercussions sur le fonctionnement social des participants, et ce, sur l’ensemble des sphères de vie concernées (conjugale, familiale, sociale et socioprofessionnelle). La connaissance et la compréhension du TDAH ont été des facteurs importants pour l’acceptation et la divulgation dans les réseaux sociaux et la coopération pour faire face aux difficultés dans les sphères de vie. Les participants dont le TDAH était plus sévère ont rencontré davantage de difficultés de fonctionnement dans la gestion de la maisonnée, la gestion des finances, l’encadrement et l’établissement des routines. Le soutien du conjoint a été la stratégie, le moyen, le plus efficace pour compenser les déficits des participants.
Nos principales conclusions sont : 1) l’importance de la connaissance et la compréhension de la problématique du TDAH pour l’acceptation et la divulgation du TDAH ; 2) l’importance du faire avec l’autre (et non du faire à la place de l’autre) pour la prise en charge du TDAH par la personne atteinte ; 3) la sévérité du TDAH est un important facteur du dysfonctionnement familial ; 4) la conscience intériorisée des éléments sous-jacents au TDAH est l’un des principaux facteurs dans l’applications des stratégies efficaces pour compenser les déficits du TDAH.
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Outils d’encadrement et règles parentales de contrôle de l’usage des nouvelles technologies par les adolescentsMaltais, Nicolas 10 1900 (has links) (PDF)
La place que prennent les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) au sein du tissu social contemporain est un élément d’une grande complexité à mesurer en raison de sa présence désormais banale dans une infinie variété de domaines. Chez les jeunes, groupe utilisant le plus les NTIC, cette omniprésence soulève les inquiétudes des parents, intervenants et chercheurs dans les domaines socio-éducatifs. Les NTIC bouleversent le développement des enfants et des adolescents et les parents, utilisant leur propre expérience pour élever leurs jeunes, ont peu de points de repère pour encadrer l’utilisation de ces technologies. Cette étude qualitative dresse un portrait actuel et localisé dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, des connaissances et de l’utilisation des NTIC par les parents ainsi que des règles et outils d’encadrement qu’ils utilisent pour contrôler l’usage qu’en font leurs adolescents. Pour ce faire, des entretiens semi-dirigés ont été effectués auprès de dix parents d’adolescents âgés de 12 à 17 ans. Pour la recherche de résultat, la perspective systémique a été utilisée tandis que la théorie des styles parentaux a permis d’examiner les règles et outils énumérés par les parents. Dans un premier temps, cette recherche s’est attardée à explorer les problématiques pouvant survenir lors de l’utilisation des NTIC, la connaissance des parents par rapport à celles-ci et leur présence ou absence dans la vie des jeunes. Si les parents ont connu dans leur jeunesse l’intimidation et l’hypersexualisation, force est de constater que ces problématiques ont évolué drastiquement entre hier et aujourd’hui. En revanche, d’autres comme la cyberdépendance et les brèches de sécurité informatiques sont complètement nouvelles. Les parents rencontrés ont pour la plupart une connaissance au moins superficielle des problématiques, et bien que celles-ci apparaissent parfois chez les jeunes, la situation est sous-contrôle à une exception près. L’absence de problématiques sérieuses semble être une conséquence directe des règles et outils utilisés par les parents. Dans leur majorité, de style parental autocratique, ceux-ci contrôlent, parfois sévèrement, l’accès et le temps réservés aux NTIC, surveillent les conversations privées, l’historique du contenu visionné et les pages de médias sociaux de leurs jeunes. Bien qu’une approche plus démocratique ait des résultats tout aussi positifs, les parents appartenant à cette catégorie doutent constamment à propos de leurs outils de contrôle et les remettent facilement en question. De plus, les familles utilisant des règles adéquates telles que définies par la perspective systémique évitent aussi les problématiques. Les données recueillies permettent de découvrir trois éléments qui mériteraient d’être approfondis dans des études ultérieures. D’abord, les parents ne croient pas possible que leurs enfants consomment de la pornographie sur Internet. Aussi, la consommation de la pornographie par les adolescents pourrait faire l’objet d’une recherche future. Ensuite, les effets des campagnes de sensibilisation par les médias à des phénomènes tels que la cyberintimidation devraient être évalués. Finalement, il serait intéressant d’étudier de façon longitudinale l’évolution des jeunes en regard de leur utilisation des NTIC, et ce, en fonction des styles parentaux de leurs tuteurs.
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Perspectives des intervenants et des facilitateurs sur la collaboration interprofessionnelle au sein de programmes d’intervention par la nature et l’aventurePlante, Annie 08 1900 (has links) (PDF)
La collaboration interprofessionnelle est un mode de fonctionnement d’équipe qui tend à se répandre dans plusieurs domaines de la santé, et ce, depuis plusieurs années. Si certains secteurs ont adopté le modèle collaboratif au sein de leurs équipes depuis longtemps et fait leurs preuves en termes d’efficacité, d’autres en sont à leurs premiers essais. C’est entre autres le cas de certaines équipes qui encadrent des programmes d’intervention par la nature et l’aventure (INA), principalement au Québec. L’implantation de ces programmes au sein des réseaux communautaires, éducatifs ou institutionnels, ou encore en entreprise privée, est encore assez récente dans la province. Bien qu’ils aient pris de l’ampleur dans les dernières années, du moins en intérêt, les modalités de fonctionnement et d’encadrement de ces programmes ne sont pas encore bien définies. Leur encadrement semble toutefois prendre parfois la forme de collaboration entre des guides d’aventure et des intervenants de différents milieux d’intervention. Cette formule novatrice trouve principalement sa source lors de la création, au Saguenay, de la coopérative INAQ (Intervention par la Nature et l’Aventure au Québec) en 2005. Dès sa création, INAQ a en effet opté pour une collaboration entre ses facilitateurs d’aventure et les intervenants des organismes avec qui ils collaborent afin d’encadrer ses programmes. Ce mémoire vise donc à explorer la perception des intervenants psychosociaux et des facilitateurs d’aventure sur leur collaboration au sein des équipes qui encadrent les programmes d’INA de la coopérative INAQ. Plus spécifiquement, cette recherche poursuit trois objectifs généraux. Le premier vise à documenter et décrire la collaboration entre les facilitateurs et les intervenants des programmes de la coopérative INAQ selon un modèle de structuration de la collaboration interprofessionnelle. Le deuxième objectif concerne, pour sa part, la perception des facilitateurs et des intervenants à l’égard de leur collaboration interprofessionnelle au sein des programmes qu’ils ont réalisés. Enfin, le troisième objectif consister à recueillir leurs perceptions de ce qu’ils croient être les éléments qui facilitent et qui font obstacle à cette collaboration. Pour ce faire, une recherche qualitative de type exploratoire a été menée. Ainsi, cinq facilitateurs de la coopérative INAQ et huit intervenantes ayant collaboré à ces programmes ont accepté de participer à des entrevues semi-dirigées. Les principaux résultats de cette étude concernent a) la définition la collaboration interprofessionnelle, b) l’évaluation d’une atteinte de ce mode de collaboration au sein des équipes étudiées et c) les éléments d’influence de la structuration de la collaboration interprofessionnelle dans les équipes INAQ. Pour ce qui est du premier constat, si les répondants semblent avoir une bonne compréhension de la collaboration en général, il semble plus difficile de définir la forme de la collaboration (« multi », « inter » ou « trans »). Par ailleurs, la mise en oeuvre d’une collaboration interprofessionnelle comportant son lot de défis, elle nécessite notamment un intérêt réel des membres à s’y investir, du temps et un contexte favorable. L’atteinte d’une collaboration interprofessionnelle au sein des équipes qui encadrent les programmes INAQ ne fait d’ailleurs pas l’unanimité chez les répondants. Notre analyse de cette collaboration ne permet pas non plus de conclure qu’une telle intensité (« inter ») existe dans tous les programmes de cet organisme. En conséquence, nous avons principalement observé des équipes qui collaboraient selon un mode multiprofessionnel, où le leadership est principalement assuré par les facilitateurs et à de rares occasions, interprofessionnel, lorsque le temps le permet et où un partage (voire un chevauchement) des tâches et responsabilités est observé. Les résultats concernant la structuration des équipes INAQ mettent en lumière trois principaux éléments majeurs d’influence. Il s’agit a) du lien commercial qui unit les collaborateurs, b) du contexte dans lequel se déroule la collaboration ainsi que c) du temps passé entres collaborateurs (durée et récurrence des programmes). Les principales conséquences sont le fait qu’un lien hiérarchique s’installe dès les premières rencontres entre collaborateurs et le contexte de nature et d’aventure agit parfois auprès des intervenants comme élément de déstabilisation. Ceci entraîne un déséquilibre et parfois même un frein à la collaboration interprofessionnelle au sein des équipes INAQ. Le temps, toutefois, agit comme modérateur de ces éléments d’influence. Ainsi, les programmes longs ou récurrents semblent plus propices à un meilleur équilibre dans la structure de la collaboration. Enfin, la particularité et l’aspect novateur de cette étude résident dans le fait que très peu de recherches, à notre connaissance, ont été menées sur les équipes qui encadrent les programmes d’INA, encore moins sur un modèle de collaboration. De plus, elle porte sur le contexte particulier du Québec où ces programmes sont actuellement en croissance. Finalement, les recommandations issues des conclusions pourraient contribuer à l’optimisation de l’efficacité de ce modèle, ainsi qu’à un développement plus concerté de l’encadrement de ce type de programme au Québec.
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Le rôle du réseau de soutien social des jeunes placés sous protection de la jeunesse jusqu’à leur majorité dans leur autonomisation lors de leur transition vers la vie adulte du point de vue des familles d’accueilLeclerc-Martel, Dany 03 1900 (has links) (PDF)
L’émergence de la vie adulte est une période où le jeune adulte est confronté à des obstacles ainsi qu’à des changements se situant dans diverses sphères de sa vie, où ses compétences individuelles et relationnelles sont rudement mises à l’épreuve. À cette étape de transition, les jeunes issus du Système de Protection de la Jeunesse (SPJ) sont encore plus vulnérables que les autres en général en raison de leurs historiques de vie. Ne bénéficiant pas toujours d’un réseau de soutien social adéquat, ces jeunes sont rapidement confrontés aux responsabilités attribuables à la vie adulte, et ce, sans détenir l’autonomie nécessaire pour y faire face. Sachant que ces jeunes vivent plusieurs difficultés lors de cette période, une question se pose : quel impact peut avoir le réseau de soutien social des jeunes placés sous protection de la jeunesse jusqu’à leur majorité dans leur autonomisation lors de leur transition vers la vie adulte ? Dans une perspective de recherche qualitative de type exploratoire, onze familles d’accueil ou parents d’accueil en situation monoparentale ont été rencontrés. Lors de ces rencontres, des entretiens semi-dirigés d’une heure trente étaient réalisés afin de tenter de définir l’émergence de la vie adulte (ÉVA). Plus spécifiquement, la recherche s’est intéressée à leurs perceptions par rapport au rôle qu’elles jouent dans la préparation à la vie autonome des jeunes qu’elles hébergent jusqu’à la majorité. Leurs connaissances par rapport à la période de transition vers la vie adulte ainsi que leurs perceptions quant au rôle et à l’importance d’un réseau de soutien social adéquat lorsqu’émerge la vie adulte de ces jeunes ont été explorées. En effet, à la lumière des entretiens semi-dirigés réalisés, il appert que pour les participants, la capacité d’un jeune à prendre de bonnes décisions, à assumer ses responsabilités ainsi qu’à prendre soin de lui-même, constituent des éléments démontrant son degré d’autonomie. Se percevant comme étant des parents substituts aux parents biologiques, les répondants croient également qu’ils ont un rôle de prédilection dans la préparation à la vie autonome des jeunes qu’ils hébergent. Concernant l’ÉVA de ces derniers, l’étude a révélé que lorsqu’ils y sont confrontés dès l’âge de 18 ans sans avoir la présence d’un soutien adéquat, ces jeunes vivront difficilement cette transtion. En plus de ne pouvoir compter sur personne, ils vivront davantage de difficultés psychosociales en raison de leur déficit d’autonomie ainsi que de leur vulnérabilité occasionnés par un lourd passé. Inversement, avoir du soutien, des objectifs à atteindre, de la détermination, de la maturité et faire preuve de résilience semblent favoriser une transition réussie vers la vie adulte. La désynchronisation des parcours aux cours des dernières décennies a occasionné un allongement de la jeunesse. Pour les jeunes en général, la présence de soutien dans les différentes sphères de leur vie leur permet d’expérimenter et d’assimiler graduellement les responsabilités se rattachant à la vie adulte. Les jeunes hébergés n’ont malheureusement pas toujours cette chance et vivent souvent cette période en accéléré sans qu’ils le désirent. Aussi, s’attarder aux différents acteurs impliqués dans leur vie et s’intéresser aux différents rôles qu’ils peuvent jouer dans l’ÉVA de ces jeunes s’avère très pertinent. En ce sens, l’étude a permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur le phénomène de la transition vers la vie adulte des jeunes issus du SPJ et hébergés en milieux substituts jusqu’à leur majorité, qui est encore peu documenté du point de vue des familles d’accueil.
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