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Neurophysiologie du contrôle moteur des muscles érecteurs du rachis : caractérisation des circuits de neuronesDesmons, Mikaël 13 December 2023 (has links)
Thèse ou mémoire avec insertion d'articles / Introduction : Les muscles du tronc participent au maintien de la posture, ils s'activent pour rigidifier et/ou mouvoir la colonne vertébrale. Il est possible de distinguer deux types de contrôle moteur pour ces derniers: un contrôle volontaire (e.g., extension du dos) et un contrôle postural pour conserver la posture (involontaire). Les patients souffrant d'états de santé tels que les accidents vasculaires cérébraux, les lésions de la moelle épinière et les lombalgies présentent des altérations du contrôle moteur du tronc. Ces altérations peuvent être dues à une lésion du système nerveux central (SNC) (e.g., accident vasculaire cérébral) ou à une réorganisation des circuits neuronaux (e.g., lombalgie) en présence de douleur. Bien que la lombalgie chronique soit à l'origine du plus grand nombre d'années vécues avec incapacité dans le monde, la neurophysiologie du contrôle moteur des muscles paravertébraux lombaires est méconnue. Par exemple, les études sondant les représentations des muscles paravertébraux lombaires avec la stimulation magnétique transcrânienne (TMS) chez l'humain se sont concentrées sur une seule région : le cortex moteur primaire (M1). Pourtant, d'autres circuits de neurones tels que l'aire motrice supplémentaire (SMA) semblent impliqués. Dépendamment de la direction du courant électrique utilisée (postéro-antérieur [PA] vs. antéro-postérieur [AP]), la TMS pourrait activer différents circuits de neurones qui pourraient être impliqués différemment dans le contrôle des muscles du tronc. Il a été suggéré que les circuits recrutés par le courant AP pourraient refléter l'action des structures prémotrices (prémoteur et SMA) sur le M1. L'objectif général de la thèse est d'explorer, à l'aide de techniques de neurophysiologie (TMS et réflexe d'étirement (SR)), le fonctionnement de différents circuits de neurones impliqués dans le contrôle moteur des muscles paravertébraux lombaires chez des individus en santé. Méthode : Une revue systématique de la littérature a été réalisée pour examiner systématiquement les études portant sur le contrôle neuronal des muscles paravertébraux lombaires chez l'homme testé par la TMS. Puis, la TMS a été utilisée dans deux études pour mesurer l'excitabilité corticospinale des muscles érecteurs du rachis lombaire (LES) chez des individus en santé. Dans l'étude 2, l'effet de différentes directions de courant de la TMS (PA- vs. AP-TMS) sur la mesure du contrôle corticomoteur des LES et sur la cartographie de la représentation corticale des LES ont été réalisé pendant une tâche statique de maintien postural. Dans l'étude 3, l'excitabilité des circuits de neurones PA- et AP-TMS ainsi que l'excitabilité spinale (SR) ont été testés lors de la préparation et de l'exécution de tâches posturale et volontaire des LES. Les potentiels moteurs évoqués (MEPs) et SR ont été mesurés à plusieurs intervalles de temps avant l'exécution d'une bascule du bassin (activation volontaire des LES) et d'une flexion bilatérale des épaules (activation posturale des LES). Résultats : Les résultats obtenus dans l'étude 1 suggèrent des projections bilatérales à partir de chaque M1 vers un muscle lombaire et la présence de circuits inhibiteurs et excitateurs intracorticaux dans M1. Dans l'étude 2, l'utilisation du courant AP-TMS a entraîné une latence de réponse plus tardive, une inhibition plus importante avec un protocole de stimulations pairées, et un seuil moteur plus élevé qu'avec le courant PA-TMS. Les résultats de l'étude 3 ont révélé (i) dans la tâche posturale, un changement de l'excitabilité corticospinale et motoneuronale plus élevé pendant l'exécution par rapport à la préparation motrice, quelle que soit la direction du courant et (ii) dans la tâche volontaire, une augmentation de l'excitabilité corticospinale pendant l'exécution par rapport à la préparation motrice uniquement avec le courant AP-TMS. Conclusion : Les connaissances des structures neuronales sous-jacentes du contrôle moteur des muscles paravertébraux lombaires sont influencées par les études menées en neurophysiologie sur le contrôle moteur des muscles distaux (e.g., main). Les résultats de la thèse supportent l'existence de différences entre le contrôle moteur des muscles paravertébraux lombaires et des muscles distaux, notamment par une plus grande contribution des voies descendantes bilatérales. De plus, les résultats soutiennent l'existence de deux circuits de neurones sous-jacents du contrôle moteur des LES recrutés par les courants PA- et AP-TMS. Ces circuits semblent contribuer différemment au contrôle moteur des LES dépendamment du type de tâche à réaliser (posturale ou volontaire) chez des individus en bonne santé. De futures études seront nécessaires pour explorer si ces circuits sont modulés différemment en présence de douleur expérimentale (e.g., stimulation électrique) et clinique (e.g., lombalgie). / Introduction: The muscles of the trunk are essential for maintaining posture, they are activated to stiffen and/or move the spine. Two types of motor control can be distinguished for them: voluntary control (e.g., back extension) and postural control during which the motor system is activated to maintain posture. Patients suffering from various health conditions such as stroke, spinal cord injury and low back pain show alterations in the trunk motor control. These alterations may be due to damage to the central nervous system (CNS) (e.g., stroke) or to a reorganisation of neural circuits (e.g., low back pain) in the presence of pain. Although chronic low back pain accounts for the largest number of years lived with disability in the world, the neurophysiology of motor control of the lumbar paraspinal muscles is poorly understood even in healthy individuals. For example, studies probing trunk muscle representations with transcranial magnetic stimulation (TMS) in humans have mainly focused on a single region: the primary motor cortex (M1). However, evidence suggests the major involvement of other neural circuits such as the supplementary motor area (SMA). Depending on the direction of the electrical current used (posterior-anterior [PA] vs. antero-posterior [AP]), TMS could activate different neural circuits that might be differently involved in trunk muscle control. It has been suggested that the circuits recruited by the AP current may reflect the action of premotor structures (premotor and SMA) on the M1. The general objective of the thesis is to explore, using neurophysiological techniques (TMS and stretch reflex (SR)), the functioning of different neural circuits involved in the motor control of lumbar paraspinal muscles in healthy individuals. Methods: A systematic review of the literature was conducted to systematically examine studies of the neural control of lumbar muscles in humans tested by TMS. Then, TMS was used in two studies to measure the corticospinal excitability of lumbar spinal erector spinae (LES) muscles. In Study 2, the effect of different TMS current directions (PA- vs. AP-TMS) on the measurement of corticomotor control of the LES muscles and on the mapping of the cortical representation of the LES muscles were performed during a static postural maintenance task in healthy individuals. In Study 3, the excitability of PA- and AP-TMS neural circuits as well as spinal excitability via the stretch reflex were tested during the preparation and execution of postural and voluntary LES muscle tasks. MEPs and SR were measured at several time intervals before the execution of a pelvic tilt (voluntary activation of the lumbar muscles) and a bilateral shoulder flexion (postural activation of the lumbar muscles). Results: The results obtained in Study 1 suggest bilateral projections from each M1 to a lumbar muscle and the presence of intracortical inhibitory and excitatory circuits in M1. In Study 2, the use of AP-TMS current resulted in a later response latency, greater inhibition with a paired pulses stimulation protocol, and a higher motor threshold than with PA-TMS current. The results of Study 3 revealed (i) in the postural task, a higher modulation of corticospinal and motoneuronal excitability during execution than during motor preparation, regardless of the direction of the current and (ii) in the voluntary task, a modulation of corticospinal excitability that was present only with the AP-TMS current. Conclusion: Knowledge of the neural structures underlying motor control of lumbar paraspinal muscles is greatly influenced by neurophysiological studies of motor control of distal muscles (e.g., hand). However, the results of the thesis support the existence of differences between the motor control of the lumbar paraspinal muscles and the distal muscles, notably through a greater contribution of bilateral descending pathways. Furthermore, the results support the existence of two underlying neuronal circuits of LES muscle motor control recruited by PA- and AP-TMS currents. These circuits also appear to contribute differently to LES motor control depending on the type of task being performed (postural or voluntary) in healthy individuals. Future studies are needed to explore whether these circuits are active differently in the presence of experimental (e.g., electrical stimulation) and clinical (e.g., low back pain) pain.
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Caractérisation des mouvements du tronc et du fauteuil roulant manuel pendant le franchissement d’un dénivellement chez les personnes ayant une paraplégieBouksani, Ratiba 20 April 2018 (has links)
Le but de cette étude est d’évaluer l’effet de la hauteur d’un dénivellement et du niveau d’une lésion de la moelle épinière sur les mouvements du tronc et du fauteuil roulant manuel lors de l’approche et de la montée de ce dénivellement. Dix-huit hommes ayant une paraplégie devaient franchir avec leur fauteuil roulant manuel une distance de 3 m puis monter des dénivellements de 5 cm, 10 cm et 15 cm. Les résultats montrent que les participants : 1) ont une plus grande vitesse lors de la levée des roues avant peu importe le niveau de lésion, 2) lèvent les roues avant du fauteuil roulant manuel plus loin du dénivellement peu importe le niveau de lésion, et 3) ont une plus grande amplitude de flexion/extension du tronc chez les paraplégiques ayant une lésion basse comparativement à ceux ayant une lésion haute, et ce, plus la hauteur du dénivellement augmente.
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L'utilisation d'un algomètre manuel afin d'évaluer le seuil de la douleur au niveau du tronc et des membres supérieurs chez des jeunes femmes de niveau collégialJones, David H. January 2008 (has links) (PDF)
Objectifs: le but de ce projet fut d'utiliser un algomètre manuel afin de pouvoir apprécier l'intensité du seuil de douleur à la pression (appelé PPT pour pain pressure threshold) sur huit locations cutanées différentes au niveau des membres supérieurs et du tronc chez des jeunes femmes en bonne santé, durant quatre jours consécutifs d'évaluation. Les différentes études sur ce sujet à ce jour nous permettaient de croire que les huit locations ne présenteraient pas de "PPT" même intensité. Le fait de noter des variations de "PPT" pourrait alors être une première étape dans le développement d'un protocole diagnostique rigoureux qui aurait un intérêt dans l'approche de différents groupes de patients présentant des maux et souffrances au niveau de la nuque, des épaules et des bras. Méthode: les mesures de l'intensité du "PPT", furent obtenues à partir de huit sites différents sur le bras et le tronc (coté droit seulement) de dix-neuf jeunes femmes. Tous les sujets testés étaient droitières, avaient des cycles menstruels réguliers et n'avaient présenté aucun problème musculo-squelettique relié à l'épaule au cours des six mois précédant la période d'évaluation. Chacune d'entre elle fut recrutée au sein de la population de l'Université Concordia.
Deux thérapeutes du sport expérimentés eurent à identifier, valider et marquer les huit différents sites sur la peau de chaque sujet. Les deux thérapeutes du sport palpèrent également les huit sites afin de déterminer la présence ou l'absence d'un nodule musculaire (contracture) pouvant s'associer à un point gachette "trigger point" potentiel à chacun des emplacements. Cette palpation fut effectuée en début et en fin de chaque session de tests, Au cours de quatre jours consécutifs d'évaluation, un algomètre manuel fut employé sur chacun des emplacements marqués afin de mesurer l'intensité du "PPT" sur chaque sujet. Après la collecte des mesures enregistrées par l'algomètre et l'évaluation palpatoire des deux thérapeutes du sport, une mesure des plis cutanés fut également prise pour chacune des huit sites. Résultats: la principale conséquence de cette recherche fut de révéler un abaissement significatif de l'intensité du "PPT" pour les huit emplacements lors des quatre jours d'évaluation. Une différence significative de l'intensité du seuil de douleur fut également démontrée au niveau du bras comparé aux valeurs du tronc. Les emplacements de la partie supérieure du bras et de la partie antérieure de l'épaule montrèrent des valeurs de PPT significativement plus faibles lorsque qu'ils furent comparés aux cinq autres emplacements du tronc et de la partie postérieure de l'épaule. Aucune corrélation ne fut trouvée entre l'épaisseur du pli cutané d'un emplacement et l'intensité du "PPT" de ce même emplacement chez les sujets testés. Les régions ayant une épaisseur du pli cutané plus importante n'ont pas forcément montré d'intensités de "PPT" plus élevées ou faibles. La mesure statistique « interclass correlation scores » qui permet d'évaluer le degré d'accord entre les deux thérapeutes du sport sur la présence ou l'absence d'un nodule musculaire associé à un point gachette fut de 0,54. Cette valeur peut être considérée comme basse statistiquement mais se révèle consistante et en rapport avec les autres valeurs du même type retrouvées dans d'autres études évaluant les habilités manuelles de praticiens à des fins diagnostiques. Cette étude peut donc fournir aux praticiens et chercheurs des indications claires à propos d'un protocole d'évaluation des mesures de "PPT" qui permettrait d'obtenir des valeurs initiales de base au niveau des régions du bras et du tronc de jeunes femmes ne présentant pas de dysfonctions scapulo-humérales. Des études futures auraient donc comme intérêt d'utiliser ce même protocole d'évaluation chez des femmes souffrant effectivement de douleurs à l'épaule ou chez des femmes pouvant présenter des facteurs de risques quant au développement de ces mêmes douleurs lors d'interventions associées au traitement du cancer du sein. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : PPT, Cancer du sein, Point gachette, Douleur à la pression.
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