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Evolution de la gestion des aires protégées en Guinée : la difficile cohabitation des politiques publiques et des systèmes traditionnels : cas du Parc National du Haut Niger / Evolution of the management of protected areas in Guinea : the difficult cohabitation of public policies and traditional systems : national Park of Upper NigerDiallo, Mamadou Saïdou 10 March 2011 (has links)
La gestion des aires protégées en Guinée pose le problème de la cohabitation des politiques publiques et des systèmes traditionnels. Censée améliorer la gestion des aires protégées, cette cohabitation s’avère difficile et ne produit pas les résultats escomptés. Pour contribuer à la compréhension de cette difficile cohabitation, cette thèse propose une analyse de l’évolution de la politique de gestion des aires protégées en Guinée, de l’époque précoloniale à nos jours. La démarche utilisée fait appel à plusieurs approches méthodologiques : recueil et analyse de documents historiques et juridiques, recueil et analyses des traditions orales ancestrales relatives à la protection de la nature, observations de terrain, inventaires floristiques, estimations et analyses qualitatives, enquêtes par entretiens semi-directifs. Les résultats obtenus ont permis de retracer et de caractériser les différentes phases de la gestion des aires protégées en Guinée. La gestion des aires protégées précoloniales a connu diverses formes, allant de la sacralisation à la gestion clanique ; elle a varié en fonction des coutumes des populations autochtones de chacune des régions naturelles du pays. Pendant l’époque coloniale, 167 aires protégées ont été mises en place dont 157 forêts classées, 4 parcs de refuge de faune et une réserve naturelle intégrale. A son accession à l’indépendance en 1958, la Guinée a hérité des aires protégées coloniales et a appliqué, jusqu’en 1984, une politique fondée sur la législation forestière de l’administration coloniale. L’Etat s’est approprié les aires protégées dans leur contexte contemporain seulement à partir des années 1984, et a progressivement mis en place de nouveaux dispositifs (législatif et institutionnel) de gestion. Avec l’appui des bailleurs de fonds, il a mis en place plusieurs catégories d’aires protégées (parcs nationaux, réserves de biosphère, aires protégées transfrontalières, zone de conservation) dont la gestion qui se veut participative en associant les populations locales, soufre aujourd’hui essentiellement du manque de financements associé à l’insuffisance de la logistique nécessaire à une gestion opérationnelle et efficace. L’étude du cas du Parc National du Haut Niger révèle que, malgré la reconnaissance et la prise en compte du rôle des communautés traditionnelles (Waton), les populations locales adhèrent à la gestion participative sans grande conviction. Les structures publiques associées à cette gestion ne disposent pas de moyens suffisants pour intervenir de manière efficiente. L’exemple du PHNN illustre l’écart entre le discours dominant qui prône la gestion intégrée des aires protégées et les difficultés de l’Etat à mettre en œuvre une gestion participative. Ces difficultés ne devraient pas pour autant conduire à une remise en cause de la gestion participative, car nos observations et nos enquêtes suggèrent que la stratégie peut fonctionner et faire la preuve de son efficacité si des efforts sont entrepris dans l’appui au développement communautaire et dans la création d’activités génératrices de revenus pour les populations traditionnelles qui mettent leurs savoirs au service de la gestion des aires protégées. / Management of protected areas in Guinea is the problem of the coexistence of public policy and traditional systems. To contribute to the understanding of this difficult cohabitation, this thesis proposes an analysis of the evolution of policy management of protected areas in Guinea, from precolonial times to the present. The approach involves several methodological approaches. The results were used to trace and characterize the different phases of the management of protected areas in Guinea. The state has appropriated the protected areas in their contemporary context only from year 1984. The example of PHNN illustrates the difference between the dominant discourse advocating the integrated management of protected areas and the difficulties of the state to implement a participatory management. Our observations and surveys suggest that the strategy of management override implementation can work if efforts are in supporting community development.
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Mares et plaines alluviales du Niger supérieur et de ses affluents (Guinée, Mali). Hydrodynamique et ressources associées / Small lakes and alluvial floodplains of the Upper Niger River and its tributaries (Guinea, Mali) - Hydrodynamic and associated resourcesRenard-Toumi, Agnès 15 November 2013 (has links)
L’étude des mares et des plaines alluviales du Niger supérieur et de ses affluents révèle la grande variété des modes de mise en valeur des ressources de ces milieux. Les pratiques hydro-agricoles recensées sont classées selon leur degré de maîtrise de l’eau, depuis les pratiques de submersion libre (Baro) ou partiellement contrôlée (Office Riz Ségou) jusqu’à l’irrigation gravitaire manuelle, motorisée (moto-pompage de la basse vallée du Sankarani) ou encore grâce à un barrage (périmètre irrigué de Baguinéda). La plupart des mares recensées fait par ailleurs l’objet de pêches collectives spectaculaires. Au-delà des apports nutritionnels issus de la pêche des poissons retenus prisonniers dans les points bas des plaines suite à la décrue du fleuve, ces rassemblements véhiculent des valeurs sociales, culturelles et symboliques fortes et emblématiques du Haut Niger.Les entretiens, les mesures hydrométriques ainsi que l’étude approfondie du cas de la plaine alluviale du Niandan à Baro, ont permis d’identifier les pratiques tributaires du régime fluvial. La réalisation future du barrage de Fomi sur le Niandan en Guinée pose la question du maintien de l’accessibilité des ressources – agricoles et de pêche – des plaines alluviales pour les populations riveraines. Les connaissances apportées sur la mise en valeur actuelle des plaines alluviales du Niger supérieur doivent par ailleurs permettre d’anticiper les impacts d’un tel ouvrage. L’étude des scenarii de gestion proposés jusque-là incite, à la lumière des retours d’expérience des grands barrages déjà existants en Afrique de l’Ouest, à notamment réexaminer l’intérêt de produire une crue artificielle. / The study of small lakes and alluvial floodplains of the Upper Niger River and its tributaries reveals the large variety of ways of developing the resources of these areas. The listed hydro-agricultural practices are classified according to their degree of water control, such as the practices of free flooding (Baro) or partially controlled flooding (Office Riz Ségou) as well as the ”gravity irrigation / surface irrigation”, which could be either manual or motorized (motorcycle-pumping of the low valley of Sankarani) or else thanks to a dam (irrigated perimeter of Baguinéda). Most of the listed small lakes are besides the object of spectacular collective peaches. Beyond the nutritional contributions stemming from the fishing of trapped fishes in the low points of the alluvial plains subsequent to the flood recession, these gatherings convey strong and symbolic social, cultural and symbolic values. Interviews and hydrometric measures as well as the depth study of the case of the alluvial floodplain of the Niandan River at Baro, allowed to identify the practices dependent on the river regime. The future realization of the dam of Fomi across the Niandan River in Guinea raises the question of the preservation of the accessibility of the resources - agricultural and fishing – of alluvial floodplains for local communities. The knowledge brought on the current development of the Upper Niger River besides have to allow to anticipate the impacts of such a work. In the light of the experience feedback of the already existing dams in West Africa, the study of the current river management leads to revise the interest of artificial flooding.
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Les Territoires-temps des communautés de pêcheurs bozo et somono sur le Niger supérieur (Guinée, Mali) / The Territory-time of bozo and somono’s fishermen communties on the upper NigerDe La Croix, Kevin 16 November 2015 (has links)
Les caractéristiques d’un espace, ses potentiels et ses contraintes varient selon les sociétés qui l’habitent ou le parcourent. L’appréhension d’un « territoire » − au sens d’espace approprié à une activité donnée et chargé d’identité − exige de préciser le rapport complexe des groupes sociaux au temps, qui est une donnée aussi peu homogène que l’espace auquel il se rapporte. On n’évoque pas là un temps uniquement historique ou calendaire, mais un temps que l’on pourrait qualifier de géographique tant il contribue à caractériser le territoire auquel il s’attache : d’où la notion proposée de « territoire-temps ».L’objectif est de considérer le rapport entre Temps et Territoire à partir de l’activité de pêche des communautés somono et bozo sur la partie encore peu étudiée du Niger supérieur. Le terrain de 600 kilomètres s’étend du village de Baro situé sur le Niandan en Guinée et lieu d’une pêche exceptionnelle en mare à la ville de Ségou au Mali, à l’entrée du delta intérieur. Dans des contextes à la fois ruraux mais aussi urbains − principalement celui de Bamako − cette recherche met à jour l’existence de maîtrises d’eau fluviales et lacustres qui instaurent des formes spécifiques d’organisation de pêches, collectives et individuelles.Quatre composantes principales, variables et croisées, sont à distinguer : l’inscription spatiale, les pratiques et techniques de pêche, les systèmes d’autorités et enfin les relations au symbolique et au religieux. Servant d’échelles réciproques de mesure et de construction du temps et de l’espace, elles sont constitutives d'une série de « territoires-temps » à l’échelle du Niger supérieur. / The characteristics of a given space, its potentials and restrictions, vary according to the social groups which live or travel there. The knowledge of a territory - i.e. a space dedicated to a specified activity loaded with identity - requires to clarify the complex relationship between social groups and time, which is a data as little homogeneous as the space it refers to. It is not a time only historical or calendar, but a time which could be called geographical since it much contributes to characterize the territory it is related to: hence this suggested notion of "territory-time".The aim is to study the relationship between Time and Territory, based on the Somono and Bozo communities' fishing activity in the rarely studied region of the Upper Niger. The 600 km field of research extends from the Baro village, on the Niandan River in Guinea, an exceptional pond fishing location, to the city of Ségou in Mali, at the entrance of the inner delta. In both rural and urban contexts particularly in Bamako this study reveals the control of river and lake waters which leads to specific forms of individual and collective fishing organisations.Four main components, variable and alternate, will be singled out: spatial inscription, fishing practises and techniques, authority systems, and finally symbolic and religious relationships. As reciprocal scales to measure and build time and space, they lead to several "territories-time" in the Upper Niger area.
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