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Les rubans bleus ; suivi de La robe trouée comme figuration de l’écriture réparatrice dans "Ma mère et Gainsbourg" de Diane-Monique DaviauTremblay, Sylvie 04 1900 (has links)
À partir de fragments décousus, de morceaux du passé, du présent et même de rêves d’avenir, la narratrice du récit Les rubans bleus réfléchit sur la signification de femmes qu’elle a côtoyées durant sa vie. Elle tente ainsi de recoudre la lignée dont elle est issue et de tisser une histoire qui restera effilochée. Les diverses femmes rencontrées structurent ce récit rapiécé qui, comme une courtepointe, va rassembler de façon hétéroclite les souvenirs d’un « je ».
Dans le récit Ma mère et Gainsbourg de Diane-Monique Daviau, le motif omniprésent de la robe constitue une enveloppe psychique qui permet une continuité imaginaire entre la mère et la fille, la narratrice. Cette robe, nous dit cette dernière, est trouée, et la reprise tout au long du récit de ce motif préfigure l’absence ressentie par la fille devant le deuil à faire de sa mère. Les nombreux trous à la robe, que la narratrice met en évidence, se lisent comme des manques et des silences entre la mère et la fille. Ces accrocs à la robe marquent l’identité de cette dernière et fondent cet « héritage-fardeau » qu’elle porte et dont elle témoigne dans le livre. Par l’écriture, la narratrice nous convie à un patient travail de deuil (Anzieu, Delvaux, Green, Harel). Celui-ci s’offre comme un assemblage de fils servant à recoudre les diffé-rents morceaux de sa vie qui lui permettront de mieux reconstituer la figure de cette mère-absente, et, par là même, sa propre identité. C’est donc à la manière d’un patchwork qu’elle lie entre eux des souvenirs d’enfance, des rêves et des réflexions portant sur la perte et le manque. Ceux-ci donneront forme à son texte, cette robe d’endeuillée. / Using unwoven fragments, pieces of the past, of the present and even dreams for the future, Les rubans bleus’s narrator reflects on the meaning of the different women in her life. Thus, she attemps to sew the lineage from which she came and to weed a story that will stay frayed. The different women encountered structure the reattached narrative, bringing together like a quilt, in a heterogenous manner, the memories of an “I”.
In the narrative Ma mère et Gainsbourg by Diane-Monique Daviau, the omnipresent pattern of the dress constitutes an envelop for the psyche that allows an imaginary continuum between a mother and a daughter, the narrator. She describes this dress as having holes in it. The reoccurence of this dress in the text prefigures the absence that is felt by the daughter as she mourns her mother. The narrator puts forth the many holes in the dress through gaps which read like silences and emptiness between the mother and daughter. These snags in the dress imprinted on the narrator’s identity and founded a “burdon-heritage” that the narrator wears, and shares in her book. With her writing, she invites the reader to a slow passage through the mourning process (Anzieu, Delvaux, Green, Harel). The latter presents itself as the thread with which the narrator will sew the pieces of her life together, which in turn will allow for a better fit pertaining to the figure of the absent-mother, and from there, to her own identity. Hence, the narrator ties together childhood memories, dreams and reflections about loss and emptiness, like a patchwork, giving form to her text, that of a mourning dress.
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Les rubans bleus ; suivi de La robe trouée comme figuration de l’écriture réparatrice dans "Ma mère et Gainsbourg" de Diane-Monique DaviauTremblay, Sylvie 04 1900 (has links)
À partir de fragments décousus, de morceaux du passé, du présent et même de rêves d’avenir, la narratrice du récit Les rubans bleus réfléchit sur la signification de femmes qu’elle a côtoyées durant sa vie. Elle tente ainsi de recoudre la lignée dont elle est issue et de tisser une histoire qui restera effilochée. Les diverses femmes rencontrées structurent ce récit rapiécé qui, comme une courtepointe, va rassembler de façon hétéroclite les souvenirs d’un « je ».
Dans le récit Ma mère et Gainsbourg de Diane-Monique Daviau, le motif omniprésent de la robe constitue une enveloppe psychique qui permet une continuité imaginaire entre la mère et la fille, la narratrice. Cette robe, nous dit cette dernière, est trouée, et la reprise tout au long du récit de ce motif préfigure l’absence ressentie par la fille devant le deuil à faire de sa mère. Les nombreux trous à la robe, que la narratrice met en évidence, se lisent comme des manques et des silences entre la mère et la fille. Ces accrocs à la robe marquent l’identité de cette dernière et fondent cet « héritage-fardeau » qu’elle porte et dont elle témoigne dans le livre. Par l’écriture, la narratrice nous convie à un patient travail de deuil (Anzieu, Delvaux, Green, Harel). Celui-ci s’offre comme un assemblage de fils servant à recoudre les diffé-rents morceaux de sa vie qui lui permettront de mieux reconstituer la figure de cette mère-absente, et, par là même, sa propre identité. C’est donc à la manière d’un patchwork qu’elle lie entre eux des souvenirs d’enfance, des rêves et des réflexions portant sur la perte et le manque. Ceux-ci donneront forme à son texte, cette robe d’endeuillée. / Using unwoven fragments, pieces of the past, of the present and even dreams for the future, Les rubans bleus’s narrator reflects on the meaning of the different women in her life. Thus, she attemps to sew the lineage from which she came and to weed a story that will stay frayed. The different women encountered structure the reattached narrative, bringing together like a quilt, in a heterogenous manner, the memories of an “I”.
In the narrative Ma mère et Gainsbourg by Diane-Monique Daviau, the omnipresent pattern of the dress constitutes an envelop for the psyche that allows an imaginary continuum between a mother and a daughter, the narrator. She describes this dress as having holes in it. The reoccurence of this dress in the text prefigures the absence that is felt by the daughter as she mourns her mother. The narrator puts forth the many holes in the dress through gaps which read like silences and emptiness between the mother and daughter. These snags in the dress imprinted on the narrator’s identity and founded a “burdon-heritage” that the narrator wears, and shares in her book. With her writing, she invites the reader to a slow passage through the mourning process (Anzieu, Delvaux, Green, Harel). The latter presents itself as the thread with which the narrator will sew the pieces of her life together, which in turn will allow for a better fit pertaining to the figure of the absent-mother, and from there, to her own identity. Hence, the narrator ties together childhood memories, dreams and reflections about loss and emptiness, like a patchwork, giving form to her text, that of a mourning dress.
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