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Montre-moi comment tu bouges, je te dirai à quoi tu penses : vers une approche incarnée de la cognition sociale / Show me how you move, I'll tell you what you're thinking : towards an embodied approach to social cognition

Cette thèse s’inscrit dans une approche incarnée de la cognition sociale, selon laquelle la capacité à comprendre les états mentaux d’autres individus ne nécessite aucune inférence mais repose plutôt sur l’expérience immédiate des informations sensori-motrices perçues lors d’interactions sociales. D’importantes limites ont été formulées à l’encontre de cette approche. Il est notamment considéré qu’elle ne peut rendre compte de phénomènes dits de « hauts niveaux » de mentalisation, comme l’inférence d’intentions sociales, puisqu’il n’existe pas de relations systématiques entre ces dernières et les systèmes de la perception et de l’action. A travers les études de cette thèse, nous avons tout d’abord mis en évidence des altérations systèmatiques de la cinématique de mouvements volontaires selon les intentions sociales poursuivies. Précisément, lorsqu’une action est produite avec l’intention de servir à un partenaire, ses caractéristiques spatio-temporelles sont amplifiées. Ensuite, nous avons démontré que ces déformations cinématiques étaient fonction des propriétés physiques, et particulièrement de la hauteur des yeux du partenaire. Enfin, nos résultats montrent que ces déformations cinématiques sont implicitement traitées lors d’interactions sociales et qu’elles entraînent l’inférence spontanée d’intention sociale. De façon intéressante, la capacité des participants à accéder à ces informations privées à partir de variations cinématiques était fortement liée à leurs capacités explicites de mentalisation. Ainsi, cette thèse fournit les premières évidences expérimentales soutenant la possibilité d’accéder spontanément aux intentions sociales d’autres personnes à partir de processus perceptifs et moteurs. / This thesis assumes a grounded approach to social cognition, which defends that our abilities to understand others’ mental states rely on our immediate experience of sensori-motor informations in social interactions and do not need any inference processes. Some critical theorethical limits have been addressed to this approach to social cognition. Typically, it is considered that this conception can not explain high order mentalization, as, for example, the inference of social intentions, because there are not systematic links between those cognitive constructs and the systems of perception and action. Through the studies of this thesis, we have in a first time showed that the kinematics of voluntary movements are influenced by the type of social intention that is endorsed by participants. Precisely, when an action is produced for a partner, its spatio-temporal characteristics are amplified. Then, we have demonstrated that these kinematic variations are influenced by the physical properties of the partner, and particularly by the eyes’ level. Finally, our results showed that these typical kinematic variations are implicitly processed during social interaction and that they can trigger spontaneous social intention attribution. Interestingly, the ability of participants to access others’ mental states from motor action variations is strongly related to their explicit mentalizing performances. In sum, this thesis provides the first experimental evidences supporting the possibility to spontaneously access to others’ social intentions from perceptive and motor processes.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015LIL30043
Date27 November 2015
CreatorsQuesque, François
ContributorsLille 3, Coello, Yann
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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