Cette thèse étudie les politiques de sécurité et de défense développées dans la corne de l’Afrique. Notre objectif principal est de montrer qu’en Somalie, en Érythrée, en Éthiopie et à Djibouti les facteurs politiques, historiques, économiques et sociaux se combinent pour expliquer la situation d’insécurité totale qui règne dans la région. Sa position géostratégique fait d’elle, une zone très convoitée pour mieux lutter contre le terrorisme et la piraterie. Cet avantage géographique est peu rentabilisé à cause des guerres civiles, des contentieux territoriaux et des catastrophes naturelles qui ont engendré l’une des plus grandes crises humanitaires et alimentaires au monde. Devant cet état de fait, les politiques de sécurité et défense, qu’elles soient régionales et continentale, semblent être impuissantes. Les échecs de ces politiques découlent, d’une part ; des discordes entre les chefs d’État et, d’autre part ; du manque de moyens financiers des États, de l’Union africaine et de ses organismes sous régionaux (l’IGAD et le COMESA). En étudiant le cas de Djibouti, nous montrerons que la politique de sécurité nationale souffre de plusieurs maux. En effet, la corruption, le clientélisme, le tribalisme et le détournement des deniers publics affaiblissent la politique sécuritaire et incitent les populations appauvries aux soulèvements. Djibouti, étant l’un des pays le plus stable de la région, constitue un baromètre pour mieux mesurer les nouvelles menaces qui déstabiliseraient la zone. Pays limitrophes des foyers du terrorisme et de la piraterie, il est le choix d’implantation, par excellence, des bases militaires françaises, américaines, japonaise et de plusieurs autres contingents. Ainsi, en bénéficiant de l’aide et de la protection de ces États, il devient, par conséquent, une cible des groupes terroristes. L’apport sécuritaire et économique des bases sont indéniables. Cependant, elles ne manquent pas d’impacter négativement sur son environnement social. / This thesis studies the politics of security and defence that have been developed in the Horn of Africa. Our main objective is to show that in Somalia, Eritrea, Ethiopia and Djibouti there are political, historical, economical and sociological factors that explain the prevailing insecurity within the region. Its geostrategic position makes it a coveted area for fighting terrorism and piracy. Nevertheless this geographical advantage is not as profitable as it could be because of civil wars, boundary disputes and natural disasters that have generated one of the world’s biggest humanitarian and food crisis. Security and defence policies, whether regional or continental, have shown to be powerless when facing these realities. The failures of these policies are due to disagreements between Heads of State and to the lack of financial resources within States, the African Union and its sub-regional agencies such as IGAD and COMESA. By studying the case of Djibouti we will prove that national security policies have been weakened by corruption, clientelism and tribalism, which has lead to the insurgence of the impoverished population. Because Djibouti is one of the most stable States in the region, it serves as a barometer that measures new treats to the stability of the zone. As a neighbouring country to the hotbeds of terrorism and piracy, Djibouti is where the French, the American and the Japanese have settled their military bases; it has also consequently become the target of terrorist groups. The military bases have certainly improved the security and the economy of the area but they have also had a negative impact on its social environment.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016TOU20129 |
Date | 12 December 2016 |
Creators | Mohamed Osman, Roukiya |
Contributors | Toulouse 2, Guidère, Mathieu |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0032 seconds